The Script of #4 : Gerry Conway, enfant de tout âge

1. La naissance de la tragédie

2. L’homme révolté

3. Retour au bercail

4. Fin ouverte d’une carrière infinie

5. Conclusion


3. Retour au bercail

Tu peins des chansons à la décibel

Return of the New Gods Script of Gerry Conway DC Planet

Conway retourne chez DC. Cette expérience l’a abattu, et il passe en roue libre. Il accepte toutes les conditions des éditeurs. Il écrit alors des aventures de Wonder Woman lors de la seconde guerre mondiale pendant un temps, afin de concorder avec l’esprit de la première saison de la série télé avec Lynda Carter. Il enchainera avec deux numéros spéciaux en grand format où Superman s’oppose à Wonder Woman, puis quelques mois plus tard, à Shazam. Conway devient alors une référence au sein de l’industrie. Il décide de reprendre l’histoire des New Gods de Kirby. Les retours ne seront pourtant pas élogieux. Les ventes sont faibles, mais Conway veut aller jusqu’au bout, et finir le travail de Kirby, à sa manière. Le soucis majeur de cette prolongation est que Conway en fait un récit d’aventure classique et supprime tout le space-opera et la dimension cosmique de Kirby. Orion devient un super-héros lambda, seul l’histoire principale est conservée et la relation père/fils étudiée. De plus, la publication est anarchique. L’on commencera avec un 1st Issue Special, puis la numérotation de base du titre New Gods, puis les deux dernières parties de la saga seront publiées presque un an plus tard dans deux numéros de Adventure Comics.

Mars 1978, Gerry Conway lance une nouvelle création sous forme de mini-série en 5 numéros, avec Don Heck : Steel, The Indestructible Man. Ce même mois, le premier titre Firestorm voit le jour. Accompagné de Al Milgorm, Conway ne perd pas de temps et intègre ce personnage au DC Universe en faisant apparaitre Superman dès le troisième numéro, celui-ci lui proposant de rejoindre la Justice League (titre également écrit par Conway). La série s’arrête brutalement, alors qu’un sixième numéro venait d’être encré. Les planches prendront la poussière dans les locaux.

Script of Gerry Conway Justice League 179

Conway ne s’arrête pas là et se met à créer le personnage de Vixen dans Action Comics, et la fera réapparaitre dans ce même titre avant de réinventer la Justice League à partir de ses nombreuses créations. Il poursuite son aventure avec Superboy qu’il associe à la Légion. Puis Gerry Conway s’attaque à Batman et Detective Comics au début des années 80 où il créée Killer Croc et Jason Todd, avant que celui-ci ne soit complètement réécrit par Jim Starlin. Il écrit durant une année The Flash, et fait réapparaitre sa version des New Gods en Octobre 1980 dans le numéro de Justice League of America #183. Un numéro lançant une saga cosmique opposant Darkseid à une association entre la Justice League, la Justice Society et les New Gods. Jamais Gerry Conway n’a aussi bien réussi à maitriser cet univers ailleurs que dans cette saga. New Gods trouve sa conclusion ici.

1981, l’auteur se focalise sur le Légion des Super-Héros et The Brave and the Bold dans laquelle il fera apparaitre à plusieurs reprises Firestorm, son héros qui multiplie les apparitions depuis son intégration au sein de la Justice League en Juin 1980. De retour sur le titre Wonder Woman, il y développe la découverte de la peine amoureuse avec le personnage de Diana qui retourne sur Themyscira pour reprendre confiance en elle et réussir à surmonter sa douleur.

Atari Force Script of Gerry Conway

On arrive alors en 1982, l’année de l’incompréhension. Gerry Conway se lance dans de nouvelles séries à but purement publicitaire. Atari Force voit le jour. Ce titre n’a rien de particulier si ce n’est se baser sur l’ensemble des clichés que l’on peut tirer d’un jeu vidéo. Un vaisseau ridicule représentant le logo de la marque, et une équipe composée des plus grands clichés de l’époque. La série s’arrête sans surprise cinq numéros plus tard. Entre temps, Roy Thomas son ami est arrivé chez DC réaliser l’un de ses rêves, écrire une série sur la Justice Society of America du Golden Age. Ainsi nait All-Star Squadron. Gerry Conway l’assistera le temps de quelques numéros.

En plus de cette petite collaboration, à la même époque, les deux amis avaient pour idée de réaliser le premier crossover opposant la Justice League et les Avengers. Le projet est sérieusement envisagé par chacune des maisons d’édition, mais est finalement annulé pour cause de différents entre les deux géants. Ce projet finira par aboutir bien plus tard sous la plume de Kurt Busiek et le crayon de George Perez.

Douce création divine

Script of Gerry Conway Firestorm The Nuclear Man 1

Retour en 1982. Fury of Firestorm voit le jour. Conway a enfin la série régulière qu’il désirait, et surtout une deuxième chance. Cette fois-ci, c’est la bonne. Au fil de la lecture, arc narratif après arc narratif, l’on sent comme une grande évolution dans l’écriture de Conway. Certainement est-ce du au fait qu’il s’agisse de son œuvre la plus personnelle dans le milieu des comics. D’ailleurs, il dit encore aujourd’hui qu’il a l’impression que ce personnage n’a jamais évolué depuis qu’il l’a laissé, contrairement au Punisher ou Vixen, il a cette certitude qu’aucun scénariste n’a réussit à le comprendre. Alors que la première série possédait quelques thématiques mais restait classique dans son ensemble, cette série a pour objectif de corriger les erreurs de la première et de développer des relations. Créer une évolution continue des personnages, et ce sur chaque plan.

Nous suivons donc les relations, parfois étranges, de Ronnie, toujours ce rapport père/fils, cher à Conway sur New Gods, et sur la fin une légère critique politique quand à la Guerre Froide. Cette thématique sera bien plus étudiée par Ostrander lorsqu’il reprendra le titre. On notera que le numéro 50 considéré comme un numéro anniversaire voit un personnage secondaire tomber sur la nuque lors d’un match de football américain. Celui-ci finira paralysé. Lors de la chute, l’onomatopée utilisée est « Snap« . Une petite référence délicate à son travail sur Spider-man, qui lie bel et bien Peter Parker à Ronnie. Après avoir lâché la série au cinquante-troisième numéro, Conway reviendra célébrer le centième en 1990 avant de laisser son personnage jusqu’à aujourd’hui.

Script of Atari Force Gerry Conway DC Planet

1984, Conway se perd chez DC. Il lance de lui-même une nouvelle série Atari Force en modifiant entièrement l’équipe. Série de science-fiction des plus basiques, des personnages sans la moindre personnalité et au charisme relevant du bandeau dans les longs cheveux blonds du héros. La série n’en est pas mauvaise en soi, elle est d’ailleurs bien supérieure à la première, mais fait parti de ces séries pour enfant de l’époque que l’on ne peut plus lire aujourd’hui.

Dans la même veine, où l’on se demande même s’il ne s’agit pas de la même série : Sun Devils. Cet autre titre a la particularité de voir arriver un certain Dan Jurgens au dessin, et le jeune virtuose du crayon était déjà assez impressionnant. Là aussi, l’on se retrouve avec un récit de science-fiction classique, réservé aux plus grands fans de Battlestar Galactica. Pour autant qu’il s’agisse d’une série plus ou moins prévisible, la mise en page est le découpage des cases est très soignée. Certains personnages sont dignes d’intérêts quand aux relations qui s’établissent au sein de l’équipe. L’on se laisse surprendre par les situations inattendues que nous tend le scénariste.

Durant cette même année, Conway fait bouger la Justice League et modifie la composition de l’équipe. Avec Gang War, Vibe intègre l’équipe ainsi que Gypsy et Steel. Les membres les plus connus ont disparu, ne reste plus que Zatanna et Martian Manhunter, qui seront accompagnés de Batman pour leurs dernières aventures avant un événement des plus importants pour la Justice League, en 1986.

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Watchful

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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2 Commentaires
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Ares
Invité
Ares
7 années il y a

Vraiment très intéressant. C’est vrai qu’il avait perdu les droits de création, ce qui est franchement limite de la part de DC :/

Billy Batson
7 années il y a

Excellente chronique et, si je puis me permettre, sans doute l’un des meilleurs numéro de « The Script of ». Très instructif et passionnant à lire.

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