Bonjour et bienvenue pour vos nouvelles Brèves & the Bold, votre petite pause de ce week-end pascal pour parler des sorties marquantes de la semaine concernant DC et Urban. La VF est bien chargée, nous n’aurons pas le temps de revenir sur Flash Chronicles même si comme le précédent, on vous le conseille chaudement. Vous allez aussi enfin pouvoir manger du Green Arrow/Black Canary en VF comme en VO.
Les Brèves VF
Dawn of Green Arrow & Black Canary tome 1
Scénario : Joshua Williamson, Kelly Thompson
Dessins : Sean Izaakse, Leonardo Romero
Urban propose un nouveau double feature pour l’initiative Dawn Of, car derrière ce tome se trouve un titre Green Arrow et un titre Birds of Prey, les deux tourtereaux apparaissant tout de même dans la série de l’autre. On commence par l’Archer Vert qui se retrouve dans un voyage à travers le temps et l’espace, tandis que Dinah, Roy et toute la clique le recherchent. C’est un récit introspectif pour Oliver avec quelques concepts toujours intéressants à défaut d’être neufs, Williamson remet sa famille au centre de l’attention, ce qui est plus ou moins le fer de lance des Dawn Of. On sent que ce titre Green Arrow a son importance dans la continuité actuelle de DC. Les dessins sont plutôt agréables avec le retour du meilleur design pour son protagoniste, bref c’est un bon moment à passer.
Birds of Prey est encore un cran au-dessus. Black Canary part là aussi à la recherche de quelqu’un, mais il s’agit de Sin, la sœur adoptive de Dinah. Elle organise alors un plan et forme une version des Birds of Prey originale pour aller la chercher dans un lieu hautement risqué qu’on vous laisse découvrir. Ici, Thompson reprend rapidement les codes du casse, mais se concentre plus sur la cohésion qui semblait impossible au vu des héroïnes choisies et sur la mission en elle-même. C’est un récit captivant, au niveau de l’action comme des dialogues, avec de vrais enjeux et une tension bien maîtrisée. L’équipe est finalement bien pensée, chacun a son rôle et l’autrice arrive également à gérer les menaces en face d’elles qui auraient pu paraître trop grandes, tout en les rendant excitantes en jouant sur l’habitude des lecteurs d’être pour leur camp.
Enfin, la grande réussite de ce récit repose aussi en grande partie sur les dessins de Romero dans un style vintage qui n’est pas sans rappeler Jack Kirby dans le trait, c’est un plaisir pour les yeux au niveau des couleurs, du découpage et des expressions, on regrette cependant l’intervention d’une autre artiste pour le cinquième numéro, qui n’est pas du tout dans le thème et qui nous sort de l’intrigue. Un des meilleurs titres de l’année jusque là.
-Sledgy7
Batman & Robin : Dynamic Duo tome 1
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Simone di Meo
La troisième série sur Batman chez DC arrive en France. Écrite par Williamson (qu’on peut retrouver dans Dawn of Superman et Robin Infinite), l’auteur continue les aventures de Damian, cette fois en duo avec son père. Ils font face à un nouvel ennemi et une alliance très animale. Le récit est efficace. On est loin de l’aspect gothique de Ram V dans Batman Nocturne ou de ce que Zdarsky fait dans la série Batman Dark City. La relation père-fils est au centre de l’histoire et est bien écrite, tout comme l’intégration difficile de Damian dans un lycée. Au niveau des dessins, on retrouve notamment Simone di Meo. Le style de l’artiste reste efficace et sa coloration permet de retranscrire facilement une atmosphère. On retrouve aussi Mikel Janin et Nikola Cizmesija qui assurent un style plus classique mais qui fonctionne tout aussi bien. Enfin, on a aussi Howard Porter sur l’annual dont les dessins sont souvent saturés de traits, ce qui n’est pas à mon goût.
-Midnighter
Les Brèves VO
Batman : Dark Age #1
Scénario : Mark Russell
Dessins : Michael Allred
Mark Russell et Michael Allred sont à la hauteur de nos espérances pour ce premier numéro d’une série réécrivant les origines de Batman lors des années 60. Allred propose des pages somptueuses et détaillées dans son style si spécial. Russell va quant à lui nous amener une réécriture très intéressante de Bruce Wayne. Les nouveaux responsables du meurtre de ses parents amènent plus d’enjeux, sa relation plus tendue avec Alfred et sa tendance à la délinquance vont aussi apporter un aspect neuf à la création de Batman, qu’on voit finalement peu pour le moment. On redécouvre avec plaisir les codes de ce nouvel elseworld à l’écriture et aux dessins impeccables.
-Sledgy7
Green Arrow #10
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Sean Izaakse, Tom Derenick
Bonjour. Mia est de retour. 20/20, no notes.
Plus sérieusement avec ce dixième numéro, Williamson continue, et à mon avis termine, son objectif de réunir toute la Green Arrow Family. Ce qui est génial pour les fans de ces personnages, dont je fais partie. Ça faisait tellement longtemps que l’on voulait revoir Mia et tous ces personnages interagir de nouveau ensemble. Toutefois, et c’est là le vrai défaut de cet série, on regrettera que réintroduire et réunir ces personnages soit la seule chose que ce run ait fait en l’espace de dix numéros. Williamson ne raconte pas grand chose et l’on peut se demander si son run aura un propos, outre le fait que Green Arrow et sa famille soient trop cools. Ce que je ne peux contredire, mais quand même. Il en reste que c’est une aventure plaisante à suivre et toujours très bien illustrée.
-Claygan
Amazons Attack #6
Scénario : Josie Campbell
Dessins : Vasco Georgiev
Au départ, cette série avait un côté filler au titre Wonder Woman avec de l’action et une belle tension, sans aucun doute qu’on finirait par l’oublier de nos mémoires rapidement. Le titre s’est perdu dans des histoires de conflit entre Amazones et de contrôle d’esprits loin d’être captivantes, confirmant la crainte que nous n’étions pas devant quelque chose de mémorable. Le dernier numéro a ses quelques bons moments, mettant en position de force les Amazones et la Femme en général, mais l’histoire reste trop bâclée, les dessins n’étant pas assez originaux pour suffire à le porter. À réserver aux fans de Wonder Woman et de son peuple.
-Sledgy7
The Flash #7
Scénario : Si Spurrier
Dessins : Mike Deodato Jr.
Après 7 numéros, cette série est toujours difficile à assimiler. Le scénariste va loin dans les concepts scientifiques et ésotériques, on ère constamment sans vraiment comprendre ce qu’il tente de raconter, surtout quand les informations passent par des dialogues. C’est tout de suite plus efficace quand c’est l’image qui nous raconte ces nouveaux plans de la réalité, la meilleure idée étant la « Stillness », un refuge mental pour Wally qui semble vouloir y retourner au moindre souci.
Les dessins, très bons, sont à l’image du scénario, froids avec juste quelques éclats de folie. Spurrier rend ses personnages étranges, Wally reste intéressant à suivre, ainsi que son fils Jai qui est enfin développé au-delà de son lien avec sa sœur. Certaines idées sont bonnes, mais la confusion fait qu’on ait pas autant investi que prévu. Bref, The Flash est une lecture qui va demander de la concentration, mais pour l’instant, la récompense semble bien loin.
-Sledgy7
Detective Comics #1083
Scénario : Ram V
Dessins : Riccardo Federici, Stefano Raffaele
Batman fait face à sa dernière tentation, à son dernier test dans le désert pour s’exorciser de l’Azmer qui le possède. Est-ce que le démon triomphera ou est-ce que le héros saura se relever une fois de plus ? Si bien sûr la fin ne fait aucun doute, l’exécution est réalisée avec une vraie justesse et une poésie certaine tout en respectant les concepts amenés par Grant Morrison. On est face à une fin d’arc efficace, juste et puissante, confirmant ce run de Detective Comics comme un futur classique. Aux dessins, la combinaison des dessins de Federici et de Raffaele, aux deux styles distincts mais racontant deux histoires différentes, fonctionne très bien.
-Midnighter
The Penguin #8
Scénario : Tom King
Dessins : Rafael De Latorre
L’histoire du grand retour du Pingouin reprend. Quelque chose de gros a l’air de se préparer et les aperçus du futur sont intrigants, les pions mis en place commencent à avancer. Tom King maîtrise l’écriture de ce récit sombre de criminalité gothamite, l’aura de crainte que le Pingouin dégage et le mystère autour de ce qu’il prévoit. Par contre, il abuse de la narration des pensées des personnages en parallèle de l’intrigue. Il lui est courant d’utiliser une double narration et cela donne souvent de beaux effets, mais ici ça prend souvent plus la tête qu’autre chose – notamment la scène avec le Sphinx qui devient limite insupportable à lire.
-EtiennePatate