Bienvenue pour ces nouvelles Highlights qui seront certes très courtes, mais qui s’intéressent aux premières sorties de l’ère Infinite Frontier ! Future State est quasiment fini, et DC nous offre enfin la relance de son univers, mais la qualité est-elle au rendez-vous ? Vous pouvez déjà le découvrir avec nos deux critiques dédiées à Infinite Frontier #0, qui est le départ de cette initiative, et Crime Syndicate #1.
LES COUPS DE CŒUR
The Swamp Thing #1
Scénario : Ram V
Dessins : Mike Perkins
Après leur double numéro pendant Future State, j’attendais avec impatience ce Swamp Thing #1, et je n’ai pas été déçu. Il s’ouvre sur une légende du désert assez inquiétante, avec une ambiance prenante posée par Mike Perkins. On nous présente ensuite le nouvel hôte de la Créature, un homme d’origine indienne, comme son auteur, qui a des soucis à régler avec son père, mais qui souffre surtout de cauchemars.
Le récit prend alors une tournure horrifique assez old school mélangeant angoisse et body horror. Le style rappelle celui de Creepy et Eerie et les premières années de Swamp Thing, les dessins de Mike Perkins s’y prêtent bien et Ram V est plutôt doué dans ce genre lui aussi, c’est donc une série qui me plaît déjà énormément. Le seule reproche que je pourrais lui faire est une écriture assez basique de son antagoniste.
– Sledgy7
LES VALEURS SURES
Suicide Squad #1
Scénario : Robbie Thompson
Dessins : Eduardo Pansica
Le numéro est assez particulier puisqu’il se déroule en même temps que certains événements d’Infinite Frontier #0, d’un autre point de vue. Ça le rend plus intéressant, alors qu’il ne s’agit que d’une mission classique de la Suicide Squad, pleine d’action et de morts gratuites.
En vérité, c’est plutôt divertissant, les dessins sont biens, l’absence des stars classiques de l’équipe amène un peu de fraîcheur et Peacemaker est plutôt cool à suivre. Waller est plus ferme que jamais (et Future State aura servi à nous dévoiler ses plans d’emblée) et Rick Flag gagne un peu en profondeur pour les quelques pages où on le voit. Pour l’instant, c’est très simple, mais fun, et je suis curieux de voir l’évolution de cette équipe et de Superboy.
– Sledgy7
Batman #106
Scénario : James Tynion IV
Dessins : Jorge Jimenez, Gleb Melnikov
Après des mois de préparatifs plutôt décevants et classicistes, James Tynion IV se lance enfin dans le bain dans ce Batman post-Future State. Comme s’il avait passé des mois à mettre en place ses jouets, pour commencer la partie maintenant. On retrouve ainsi pas mal d’éléments assez enthousiasmants sur le fond, notamment la sensation de voir une nouvelle donne dans l’univers Batman. Effet Infinite Frontier, peut-être ? Mais on a l’impression que le chevalier noir s’ouvre à l’évolution, au futur, à la nouveauté. Les cartes sont redistribuées et après des mois de sur-place sous la plume du scénariste, on a enfin l’impression d’aller vers de nouveaux horizons vraiment nouveaux. Pas dit que cette nouvelle orientation soit excellente, mais au moins, il y a quelque chose… et franchement, c’est déjà un début.
On appréciera notamment le focus renforcé sur Gotham, dont on sent à la fois la reconstruction visuelle vers une ville nouvelle qui dépasse le néo-gothique et l’art nouveau et en même temps cette sensation d’être au bord du précipice… ce qui n’est pas sans poser des contradictions internes au récit (entre ville qui est en plein boom démographique, mais où personne ne voudrait s’installer ?). Mais bien plus que l’écriture, c’est le visuel qui porte cet épisode, au demeurant trop introductif pour passionner pleinement. Jimenez fait un travail somptueux pour donner vie à Gotham et aux ambiances de néo-noir sous néons que révèle la ville, allié pour cela à Tomeu Morey aux couleurs. Les planches sont formidables, et apportent une construction à la fois originale et toujours précise. Le travail aux lettrage de l’excellent Clayton Cowles aide aussi énormément.
Autrement, le back-up de Williamson sur Robin peine pour l’instant à être véritablement convaincant. Si le scénariste parvient à manifester la froideur de Talia, on reste pour l’instant dans un travail trop rapide pour vraiment donner l’envie de lire ce récit, surtout avec un cliffhanger aussi prévisible.
– myplasticbus