DC a déjà depuis quelque temps mis en place ses comics destinés à un jeune public. Et il faut bien dire que sur le site nous ne leur avons pas offert une très grande couverture. A tort, car on peut aussi trouver de très bons éléments de ce côté-là, tel que ce Black Canary : Ignite.
Black Canary : Ignite
Black Canary : Ignite nous propose donc de suivre une Dinah Lance, âgée de 13 ans, qui entre le collège, les essais pour les pompom girls, découvre qu’elle possède un pouvoir. Ici vous allez me dire rien de très original et là dessus c’est effectivement le cas, Black Canary : Ignite suit énormément les codes que l’on attend dans ce genre d’histoire.
Ce qui pourra constituer un défaut pour certains. Le comics n’essayant jamais de transcender son genre de base. Mais d’un autre côté, n’est-ce pas un peu trop demander de cette lecture ? Black Canary : Ignite n’a pas été vendu comme autre chose que du jeunesse et de ce côté là ça reste tout de même du solide.
En cochant toutes les cases, mais en évitant certains écueils des histoires jeunesse, il nous offre une lecture sympathique. Par exemple on a la structure très classique de la situation initiale, je découvre mes pouvoirs, un élément perturbateur. Mais la scénariste nous épargne tout de même certains clichés agaçants du genre. Par exemple la rivale, accompagnée de ses acolytes, qui passe son temps à harceler l’héroïne. Ou alors les parents trop castrateurs qui entraînent un « mais vous ne me comprenez pas de toute façon ».
Un personnage bien écrit
De plus, l’artiste, Cara McGee, avec son style tirant des influences du côté des mangas, nous offre une ambiance jeunesse qui réussit complètement à créer une atmospère colorée et acidulée. Même si certains ne seront sans doute pas convaincus par ce style, il en reste qu’il remplit parfaitement son job.
En outre, le personnage de Dinah est vraiment bien écrit. On a aucun mal à croire que l’on a en face de soi une toutE jeune ado. Là dessus, la scénariste réussit à donner une voix crédible à son personnage. Qui plus est, l’évolution du personnage pour trouver sa voix dans les deux sens du terme est plus qu’agréable. Bien qu’on pourra regretter que le comics va un peu trop vite dans sa dernière partie.
Mais plus qu’une ado bien écrite, c’est aussi tout simplement le personnage de Dinah Lance et de son univers qui est parfaitement réussi dans ce Black Canary : Ignite.
Le retour du respect
Et oui, si j’avais su que ma demande d’une vraie origin story pour Black Canary viendrait d’un graphic novel jeunesse je ne l’aurais jamais cru. Pourtant il faut bien le dire, Black Canary : Ignite est un comics exemplaire dans le respect dont il fait preuve envers le personnage, son univers et son histoire. C’est bien simple, là où DC a décidé depuis les New 52 de saccager (je vous renvoi encore à mon dossier) tout ce qui a été écrit sur Black Canary, ici Meg Cabot revient aux fondamentaux du personnage.
C’est bien simple, tout ce qui faisait le personnage durant la période pré-Flashpoint est de retour. L’aspect d’héritage avec le fait que sa mère portait déjà le nom de Black Canary, ou le fait que son père fait partie de la police. Père qui ressemble beaucoup à Gordon d’ailleurs. Et on a même quelque éléments des New 52 qui sont amenés. Comme le fait que Dinah fait partie d’un groupe. Ceci étant un élément plutôt sympathique chez le personnage actuellement.
Mais elle ne se contente pas simplement de reprendre des anciens éléments. Elle apporte aussi de nouveaux éléments, ainsi que des altérations, qui, cette fois, sont les bienvenues. Par exemple, là où la relation entre Dinah et sa mère était difficile à l’époque, rentrant dans le cliché de la mère surprotectrice. Ici elle beaucoup plus positive et elle supporte vraiment sa fille. Ce qui rend donc le personnage bien moins antipathique et cliché. De ce côté là c’est donc vraiment un sans faute.
Black Canary : Ignite est une vraie surprise. Là, où on pouvait absolument ne rien en attendre, si ce n’est une lecture faite pour les enfants, il s’avère donc que le titre est une vraie bonne lecture. Bien entendu orienté envers les plus jeunes, ce titre ne pourra pas plaire à tout le monde. Mais il en reste une lecture vraiment plaisante quand on accepte tous les éléments qui viennent avec ce genre. Qui plus est voir le respect que Meg Cabot accorde au personnage fait vraiment plaisir pour tous ceux qui aiment un tant soi peu Black Canary. Black Canary : Ignite sera une lecture parfaite pour lancer vos jeunes neveux/nièces, cousins/cousines, ou même enfants dans les comics. En espérant qu’Urban ne laisse pas ce titre passer.
Voilà une review qui me donne envie de lire le titre un jour si je peux !
D’ailleurs Urban devait publier ce comics à un moment (Il y avait une annonce de la sortie du livre pour février 2020 sur Amazon), mais le livre à disparue des annonces depuis un moment.
Sinon j’en parle tant que j’y pense, mais par rapport à ton passionnant dossier sur les origines de Black Canary, DC semble vouloir redonner les origines pré-flashpoint du personnage en se fiant à ce qui a fuité de la chronologie « officiel » de DC. C’est plutot une bonne nouvelle ?
Ah je n’étais pas au courant. Ce serait une bonne nouvelle oui, mais j’attends vraiment de voir comment ils vont combiner tout ça parce que pour l’instant je dois bien dire que je suis très sceptique. Mais tant que l’on oublie ce passé d’espionne moi ça me va de toute manière x)