Astro City nous revient enfin, et ce n’est pas trop tôt. Il est vrai que la série de Kurt Busiek accuse un certain retard à l’instar d’autre série DC –Doom Patrol, je pense à toi-. Ce numéro est finalement d’une simplicité déconcertante, suivant le quotidien ordinaire du président d’un groupe de soutien aux personnes en état de stress post-traumatique. Néanmoins, les responsables de leur traumas ne sont pas de super-vilains, mais des super-héros ayant mal contrôlé leurs pouvoirs durant un combat. Les dessins d’Anderson sont soignés, bien qu’il était possible d’en attendre un peu plus après le temps mis par ce numéro à sortir, et les protagonistes sont assez attachants pour que le lecteur poursuive la lecture sans s’ennuyer. Par ailleurs, malgré de bonnes qualités, l’histoire accuse un léger problème de rythme, les vingt planches n’étant qu’une lente introduction vers un cliffhanger pas piqué des hannetons. Ainsi, c’est surtout la suite qui semble prometteuse et fait envie plus que le numéro en lui-même, en dépit d’un bon postulat de base.

L’épilogue de l’arc est toujours dans la même lignée. Il reste à la fois fort et tendre. Que ce soit du côté de Black Adam qui reprend conscience de ce qu’il est et est devenu, du côté de Cheetah ou encore entre Kate et Renee. Ce numéro permet de livrer quelques pistes pour la suite, même si les adorateur/ices du couple entre Renee et Kate trouveront en quelques pages une très belle conclusion aux épreuves qu’elles ont pu vivre, sans se projeter pour le reste de la série. Je pourrais même dire, que cet arc, est de loin mon arc préféré de la série.

Le combat est plus proche que jamais. Les esprits s’échauffent mais s’unissent. Des éléments surprises se joignent à la partie. On sent que les auteurs veulent faire monter la tension un ton au dessus. Seulement, le travail graphique ne permet pas toujours de prendre le récit au sérieux. Les manques de visages ou visages douteux n’aident pas à se fondre dans le récit, et c’est bien dommage. Ce numéro aurait dû avoir plus du punch, de force et de détails. Le grand final approche.

Injustice 2 est un titre réussi, et ce n’est pas ce nouveau chapitre qui viendra nous contredire. Soyons clairs : chaque épisode parvient à nous livrer notre dose hebdomadaire d’action et d’émotion et c’est un plaisir de retrouver ces versions un peu plus torturées de nos héros emblématiques. Le numéro de la semaine ne fait pas exception à la règle et c’est toujours agréable de pouvoir observer la situation évoluer petit à petit pour les deux puissances belligérantes qui ont toutes deux leurs raisons de vouloir l’emporter. Comme toujours les dessins sont réussis et on passe un bon moment à tourner ces quelques pages numériques.

Je ne sais pas si vous vous souvenez du générique de Extrême Limite (la série complètement pourrie des années 90’s sur les sports extrêmes), et bien la lecture de ce Dark Knights : Metal #5 ne m’évoque qu’une chose, son générique :

Toujours plus loin, plus fort, plus vite, jusqu’au bout de l’extrême limite.

Que ce soit au niveau du scénario côté Batman et Superman avec une sorte d’espoir à toute épreuve qui sonne faux, une survie des deux héros totalement absurde qui pourrait faire penser à Frodon et Sam dans la Montagne du Destin. Mais pourtant les choses auraient pu être beaucoup mieux traitées. On oublie complètement ici le one-shot Hawkman Found #1 qui ne sert à rien du tout, et au final, il n’y a rien d’intéressant à dégager de cette partie. Du côté des autres héros, là aussi tout n’est que manipulation et seule Wonder Woman s’en sort dans un final qui pourrait être surprenant mais qui soulève des questions occultées par tout le reste. Barbatos et son Batman Who Laughs ont anticipé toutes les décisions des héros et finalement, il nous reste un one-shot et un numéro de conclusion pour nous livrer un sens et une sortie de secours à tous les personnages. Bien qu’on sente une volonté d’instiller l’horreur, les planches parfois hasardeuses et le scénario grotesque nuisent à la lecture et à la profondeur du numéro comme depuis le début de cette histoire. En fait, d’un event dont on parle beaucoup, il ne reste qu’un récit correct, se situant dans la moyenne car nous faisant revenir des héros oubliés ou en travaillant des vilains charismatiques bien que parfois trop caricaturés.

Defiance, c’est enfin fini. C’était vraiment long et le rythme mensuel ne permet pas de bien saisir l’intrigue. On se retrouve quelques fois perdu tant les éléments introduits par Priest et utilisés maintenant sont nombreux. Par ailleurs on a une grosse sensation de rush, de manque de fluidité. Ajoutez à cela des dessins souvent hideux (mais genre, vraiment) et le résultat est une conclusion décevante. Un retour au statu quo est aussi envisagé. J’ai l’impression que ce numéro transpire davantage l’éditorial que l’auteur. Priest nous a habitué à bien mieux et c’est juste dommage d’avoir…ça.

Avec l’arc actuellement en cours, il n’est pas surprenant de voir cet Annual entièrement consacré au personnage de Clayface. Il s’agit d’une mise à jour de ses origines façon Rebirth, un travail mené d’une main de maître par James Tynion IV. On retrouve des éléments classiques du destin tragique de Basil Karlo, acteur en pleine ascension qu’un accident de la route défigure (très) salement. Et qui dans sa quête de célébrité va devenir peu à peu un véritable montre. Le rapport au cinéma, aux monstres imaginés et réels, la psyché de Karlo sont très bien travaillés, mais le numéro profite aussi du retour d’Eddy Barrows sur le titre et c’est un gros plaisir. Entre ses compositions qui mêlent peinture et colorisation numérique classique, le découpage fait pour rappeler à l’univers du cinéma, et son trait précis, on tient vraiment un excellent numéro pour un Annual, que les fans de Clayface (et on sait qu’ils sont là) ne doivent manquer en aucun cas.

Nous sommes toujours en plein histoire avec Man-Bat. Ce qui est très plaisant c’est que l’on reste plutôt bien ancré dans le sérieux du côté du personnage de Harley Quinn, même après sa dé-transformation. Par contre, on retrouve la bêtise toujours du côté du gang of Harleys, de la lourdeur et du n’importe quoi pour une partie de l’équipe pendant que l’autre partie est travaillée plus sérieusement. Le pitch final (qu’on ne peut pas vraiment appelé twist ou cliffhanger) est assez intéressant et prometteur pour la suite si l’on garde cette lignée un peu plus sérieuse que les numéros de l’équipe précédente. Cependant, j’ai peur que les mini-arcs se succèdent afin de juste exposer les vilains et les dégommer aussi expressément que possible. Mais, je reste optimiste. Et c’est déjà un bon point.

Si le premier numéro avait largement trouvé de quoi me séduire, le second numéro démolit pas mal d’espoir. On tombe dans tous les travers du teen drama. La quête de popularité, de réussite, l’utilisation d’éléments plus faibles, la romance déjà bien pressentie dans le numéro précédent, la menace qui se révèle d’un coup de manière assez évidente finalement aussi. Si le tout se lit bien et est complété par de belles planches intérieures, tout le reste est d’un goût douteux. Comme si nous avions là un mélange de Beverly Hills et Harry Potter, avec histoire de sororité, de petit couple, de démon et de quête d’identité. J’en avais peur et toutes mes craintes sont réalisées. D’ailleurs, on se retrouve même face à une Zatanna des plus détestables, à la caractérisation complètement bidonnée de l’élève au plus fort potentiel étant la moins douée, pour ensuite se faire embarquée et manipulée, puis sauvée par ses amies. Seule la dernière page me donne un peu d’espoir pour la suite. (Et non pas la menace réelle puisqu’on connaît déjà son histoire finale).

The Flash revient déjà cette semaine pour un annual qui servira de prélude précoce à la fameuse Flash War, l’événement vendu comme un tournant pour la Flash Family, mais qui ne sort qu’en mai. Tout d’abord, j’étais bien heureux de voir le récit se centrer sur Wally West, celui de l’univers pré-Flashpoint, qui était trop absent depuis son retour. De plus, le personnage est bien caractérisé et gagne une certaine profondeur grâce à son introspection et son statu quo, qu’il va tenter de changer en allant voir Magenta, à défaut d’oser parler à Iris. Des idées bien vues sont amenées lors de cette rencontre, comme le fait que Magenta réagit d’une mauvaise façon aux souvenirs de Wally qui lui reviennent ou encore la question très intéressante que Flash se pose quant au fait que certaines personnes pourraient être plus heureuses sans l’avoir connu. La fin est quant à elle prévisible, mais pas moins source de hype pour The Flash War. Si les dessins sont en dents de scie, cet annual apporte un vrai bon développement à Wally, en plus du retour de quelques personnages qui lui sont propres, ce qui en fait un numéro de qualité, surtout si vous êtes fan de ce Flash depuis trop longtemps mis de côté.

On assiste à la création d’un nouveau personnage lié à l’univers DC, heureusement que la couverture le signale car lorsque ça commence, avant l’apparition de personnage emblématique, on aurait pu s’en douter. Retournée à une vie normale comme elle le souhaite, Honor a été bien plus avant tout ça. Mais ce passé va la rattraper et perturber sa tranquillité.

Démonstration de ses capacités, présentations des personnages, ce premier numéro fait le job. On voudrait bien savoir si elle cache encore plus de talent. Ajoutez à cela que sa vie s’installe dans la continuité DC et vous avez un pseudo Vertigo creator owned dans DC. Les dessins de Romita aide à aller dans ce sens et ne sont pas à présenter. Je l’ai même trouvé meilleur que dans d’autres séries plus classiques. Pourquoi pas donner sa chance à cette série.