Motherlands fait partie d’une nouvelle vague de publications en attendant le relaunch de Vertigo au mois d’août de cette année. Mais que vaut vraiment cette mini-série ou tout du moins son premier numéro ? Cette histoire de chasseurs de prime, dans un univers riche et coloré semble assez organisé et traite d’un sujet familial en premier lieu.
Il est donc temps de revenir sur ce mélange des genres.
Une palette haute en couleurs
Tout d’abord, j’aimerais revenir sur la partie graphique du numéro. Après quelques première pages plutôt tristes et fades, ne possédant que quelques éléments mis en valeurs, le numéro devient éclatant. Et je trouve que le tout donne un certain équilibre. Lorsque le personnage principal n’est pas encore révélé en tant que héros, les pages sont ternes, en la mettant en valeur seulement en compagnie de sa mère. Puis, lorsqu’elle embrasse son destin, ou plutôt son nouveau travail des années plus tard, le tout devient lumineux et très riche à la fois en couleur.
On traverse alors les lieux et univers (les strings) avec facilité, et si le tout pourrait rappeler Infinite Loop (sans boucle temporelle et anomalie), cela reste quand même assez original et intéressant. Les expressions faciales sont naturelles, les personnages et créatures sont très bien travaillés et il émane de toutes les couleurs utilisées un certain punch qui entraine la lecture.
Mère et fille partent en guerre
Dès le départ nous plongeons dans une histoire conflictuelle entre une jeune fille et sa mère qui est une star. Nous suivrons cette jeune fille jusqu’à la retrouver à l’âge adulte où elle est devenue chasseuse de prime. Puis jusqu’au point où elle a besoin de l’aide de sa mère. Les personnages sont bien travaillés. On nous livre ce duo inattendu et distant au milieu d’une pléiade de créatures toutes plus hautes en couleurs les unes que les autres, avec des caractères fourbes qui se distinguent déjà.
Cette histoire prévue en six numéros commence par un rythme assez soutenu et la quête pour la nouvelle prime est très prometteuse car personnelle pour les deux personnages. Mais soyons honnêtes, ce qui poussera le lecteur à continuer l’aventure reste bien la relation entre la mère et la fille dans cet univers multiple. Ce duo atypique promet de belles aventures avec une mère complètement pétée et cynique, l’ex-star futuriste en quête d’aventures en partenariat avec sa fille.
Hormis quelques références actuelles (et non les vegans ne sont pas des lâches) et pourquoi pas politiques, ce numéro est de bonne augure pour la suite sans trop en faire. Si Spurrier nous livre le kit basique de la nouvelle mini-série, avec présentation des personnages et du fil rouge tout en teasant les personnalités dominantes et un univers très riche. C’est visuellement beau, et très accessible pour des nouveaux lecteurs. Un petit coup d’oeil et je suis sure que vous serez déjà à la dernière page.