Review – Suicide Squad : Kill the Justice League

Le jeu Suicide Squad : Kill the Justice League est enfin sorti le 2 février 2024 après un très long développement par Rocksteady. Après tant d’attente, et suite à l’excellente trilogie Batman : Arkham, est-ce que le jeu est à la hauteur ? Mérite-t-il le bashing intense qu’il se prend ? La réponse à ces questions et à d’autres tout de suite !

Suicide Squad : Kill the Justice League, un jeu à mourir ?

L’histoire de Suicide Squad : Kill the Justice League est simple : la Justice League est tombée face à Brainiac, et celui-ci les contrôle désormais. Face à cette situation désespérée, Amanda Waller envoie sur le terrain quatre super vilains sacrifiables : Harley Quinn, Captain Boomerang, Deadshot et King Shark. Trois d’entre eux ont déjà rencontrés un membre de la Ligue dans le passé. Leur mission : tuer la Justice Ligue et Brainiac.

Si le scénario est assez simple, bien sûr le combat est totalement déséquilibré et ce dès l’arrivée de l’équipe : accueillis par Green Lantern corrompu, ils s’échappent de justesse grâce à Flash, uniquement pour être vaincus par Batman qui capture le Bolide Écarlate. Cette première séquence est maîtrisée, où l’on se retrouve dans la position adverse que l’on occupait dans la trilogie Arkham : celui de la proie, traquée dans un environnement fermé.

Une fois cette séquence finie, on se retrouve assez rapidement libre d’aller où on veut dans Metropolis. La surface du jeu est plus grande que celle de Gotham City dans Arkham Knight. Cependant, elle est relativement petite comparée à d’autres open world, mais la verticalité de cette carte nous permet bon nombre de manœuvres avec notre équipe ainsi que différents panoramas, surtout qu’il n’y a pas de déplacement rapide, le jeu étant d’abord pensé pour être joué en ligne. De plus, la ville est assez complète et abrite de nombreux bâtiments avec des designs et architectures variées.

En parlant de déplacement, on va aborder ce point à présent. Chaque membre a son propre mode : Harley utilise un Bat-drone et un Bat-grappin, voltigeant dans les airs tel un autre personnage bien connu d’un autre éditeur, Deadshot a un jetpack, Captain Boomerang se sert de ses boomerangs et de la force véloce pour se déplacer à toute allure et King Shark se « contente » de ses pouvoirs et sa force de demi-dieu. Cela nous donne quatre façons différentes de voyager. Le déplacement est globalement réussi et fonctionne bien, à l’exception de celui de Harley Quinn qui est le plus compliqué à prendre en main. Il parait bien moins fluide que celui de ses trois autres comparses.

suicide squad kill the justice league equipe

Cependant, le déplacement n’est pas la seule composante du gameplay. On va en effet rencontrer de nombreux soldats de l’armée de Brainiac. Pour les vaincre, chaque personnage peut se servir de différentes armes à distance (on peut en avoir deux équipées en même temps), une arme au corps-à-corps et des grenades aux effets variées. Chaque personnage a trois types d’armes à feu avec laquelle il peut s’équiper. La crainte de tomber à court de munitions n’est jamais là car les ennemis en laissent régulièrement après avoir été tués. De plus, chaque « héros » que l’on contrôle a différents coups spéciaux, dont un lié à leur moyen de déplacement. Bref, on est bien armé pour défaire l’armée de Brainiac, composée d’habitants de Metropolis corrompus par la technologie de l’alien.

Et c’est là le premier défaut du jeu : même si le gameplay de shooter est bon et maîtrisé, il est très répétitif. De plus, à part quelques séquences, on restera toujours à l’extérieur des bâtiments. Au niveau de l’exploration, on est aussi rapidement limité : en effet, en-dehors des trophées, défis déverrouillant des skins et énigmes de notre « cher » Homme-Mystère, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. On pourra obtenir différents fichiers audios nous apprenant plus sur l’histoire des personnages ou encore des concepts arts.

Le même reproche est fait aux missions secondaires. Si celles-ci nous permettent de débloquer de nouvelles armes ou afflictions (un effet particulier lié à une arme, pouvant geler, brûler ou électrocuter des ennemis par exemple), le procédé est toujours le même : on doit défaire des groupes d’ennemis, souvent avec une condition spécifique (type de dégâts, boost obligatoire…) dans un laps de temps limité.

De plus, la montée en niveau débloque de nouvelles compétences. Cependant, deux des trois arbres de compétences propres à chaque personnage sont quasiment identiques. C’est le même bonus de combo/dégâts… qui viendra à tel niveau. Un peu dommage là où le choix des armes est très varié, certaines pouvant même avoir des effets particuliers, offrant différentes possibilités de combinaison : une grenade jetant les ennemis en l’air permettant ainsi à Deadshot de les avoir à distance avec son sniper alors qu’il survole la zone par exemple.

Un autre léger reproche sera un écran qui peut paraître surchargé. Cependant, durant une partie et en étant concentré, je n’ai pas eu de difficultés à suivre ce que je devais faire. De même, le bestiaire des ennemis n’est pas large.

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Une mission suicide ?

Si le gameplay est correct mais très répétitif, on peut cependant être soulagé de retrouver un amour certain pour les personnages et la licence DC Comics dans le jeu. De nombreux clins d’œil sont dispersés un peu partout, faisant non seulement écho à Superman, mais à tout l’univers DC Comics. On peut aussi trouver un humour fonctionnant assez bien durant certaines cinématiques ou dans certaines répliques entre les personnages ou qu’on espionne après avoir piraté le système de communication de Brainiac.

Concernant les différents personnages qu’on contrôle, ceux-ci n’ont pas un énorme arc scénaristique, à part celui d’apprendre à travailler ensemble. Cependant, leur caractérisation reste très bonne et chacun d’eux est bien différent. Mais la Task Force X n’est pas seule : elle dispose en effet d’une équipe de soutien, chacun fournissant différentes améliorations. On retrouve ainsi le Pingouin pour les armes à feu ou encore une jeune Ivy ressuscitée suite à Arkham Knight. Pour le peu que l’on voit de leur caractérisation, celle-ci est correcte, même si un petit plus aurait été bienvenue. Amanda Waller est bien doublée par Debra Wilson en tant que militaire à bout et stricte, qui à tendance à s’énerver un peu trop, un peu éloignée du « mur » qu’elle peut être dans les comics.

Et la Ligue dans tout ça ? Et bien, leur caractérisation est assez réduite. En effet, on les croisera assez peu (notamment Superman mais dont l’entrée dans le jeu est très bien mise en scène) et ceux-ci étant totalement corrompus. Il est assez dur d’en parler, à l’exception de Wonder Woman qui a échappé avec Flash à l’attaque surprise de Brainiac. Celle-ci reste déterminée à sauver ses amis et refuse de les tuer même lorsqu’il s’agit de la seule possibilité. Une caractérisation, portée par un très bon doublage et de bonnes expressions faciales réussies, proche du personnage des comics.

Quant aux autres membres de la Justice League, on les affrontera lors de combats de boss. Si ceux-ci ne sont pas particulièrement originaux et ont souvent une mécanique similaire, chacun d’eux parvint à être différent du précédent. De plus, ils proposent un certain challenge. On a la sensation d’affronter un adversaire bien plus puissant que nous. Sans surprise, le doublage qu’on entendra le plus est celui de feu Kevin Conroy en Batman. Le doubleur semble s’être beaucoup amusé à jouer ce Batman corrompu, loin de la soit-disant polémique qu’on a pu voir sur les réseaux sociaux ou sur certains sites.

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Au final, que retenir de Suicide Squad Kill the Justice League ? Si le jeu n’est clairement pas aussi bon que la trilogie Arkham (qui reste sans aucun doute une des meilleures sagas de ces vingt dernières années), Suicide Squad Kill the Justice League n’est pas entièrement à jeter. Ce qu’il fait, il le fait correctement toujours avec cet amour pour la franchise DC Comics malgré son côté très répétitif. Alors est-ce que son aspect service, avec pour but d’ajouter des personnages tous les 3-4 mois, tiendra la distance ? Il ne tient qu’aux joueurs de continuer à jouer et à Rocksteady de nous fournir du contenu alléchant.

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Plus grand fan de Batman de France, il lit du comics depuis plus de quinze ans. Il a tendance à débarquer dans les salons Discord dès qu'on mentionne Midnighter.
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