Harley Quinn a eu droit à beaucoup d’itérations au fil des dernières décennies. De Mad Love, à Harleen, voici Batman: White Knight Presents: Harley Quinn #1 qui offre une nouvelle vue sur le personnage. Faisant suite aux récits White Knight de Sean Murphy, que vaut ce spin-off consacré à Harley Quinn ?
Harley, une vie de famille compliquée
Ecrit par Katana Collins, ce spin-off consacré à Harley Quinn apporte une nouvelle dimension au personnage. L’autrice, compagne de Sean Murphy qui est responsable de White Knight, a la tâche difficile de travailler sur un personnage qui a connu une superbe évolution via la saga White Knight. Katana Collins est déjà connue en tant que romancière, pour des récits traitant de romance et d’érotisme. J’étais un peu sceptique de la voir arriver sur le titre et de voir le personnage de Harley tomber dans la romance mais non, tout est justement dosé dans l’écriture de Katana Collins.
On retrouve donc Harley, qui tente de tirer un trait sur certaines activités passées, tentant de mener sa nouvelle vie, deux ans après Curse of the white Knight. Dès les premières pages le personnage nous attrape et ne nous lâchera plus jusqu’à la fin. Ses doutes, la manière qu’elle a de gérer sa vie, sa peine, mais aussi sa force et son courage. On sent que Collins aime le personnage et veut lui apporter une nouvelle dimension, un rôle pour l’instant inconnu du personnage mais qui n’était qu’attendu un jour ou l’autre. Harley doit se remettre en piste pour aider à traquer un tueur en série qui oeuvre à Gotham. Mais un tueur qui semble être plus proche d’elle que prévu.
Une belle entrée en matière
Ce premier numéro est vraiment une réussite. Que ce soit le travail sur le personnage de Harley, qui garde une nostalgie certaine, un amour, et une force intérieure que ressent le lecteur, ou au niveau des planches intérieures et au déroulement des événements, tout est fluide et presque naturel.
On ne sent pas de trait forcé, Mateo Scalera livre de sublimes planches qui nous rappellent par son style la trame principale de White Knight. Les couleurs de Dave Stewart permettent un beau jeu de lumière pour mettre le récit en valeur et le rapprocher là aussi du travail fait sur la série principale. On sent dans quel univers on évolue, mais le personnage prend son envol en solitaire, et cet envol s’étend aussi dans l’histoire. Au fil des pages, Harley reprend confiance en elle et parvient à sortir de sa ‘presque’ solitude.
C’est vraiment un récit très plaisant, la différence entre les termes utilisés par le personnage, son passé, l’intervention de Jack Napier, nous est savamment utilisé et correspond au personnage. Un ton mature, sans bêtise, qui ne parlera pas à certains lecteurs, mais qui trouvera à coup sûr le coeur d’un autre lectorat.
Batman: White Knight presents Harley Quinn #1 est un excellent point d’entrée pour ce spin off, mais aussi une très belle vision, et nouvelle vision, pour le personnage de Harley Quinn. Une vision sérieuse, forte et tendre comme il nous manquait depuis tant de temps.