Review VF – Harley Quinn Rebirth Tome 7 : Harley Quinn VS Apokolips

Comment renouveler les aventures de Harley Quinn ? Suite à la reprise peu glorieuse du titre par Sam Humphries, c’est avec une certaine appréhension que nous abordons le volume suivant. Car après le « Harley Quinn se transforme en chauve-souris », nous entamons le très attendu chapitre de « Harley Quinn en vacances sur Apokolips« . Accrochez-vous.

Apokolyps Summer Holidays

Pour en venir à regretter la période Amanda Conner/Jimmy Palmiotti, il fallait pousser le titre encore plus loin dans sa légèreté. Harley Quinn, suite à des événements passés, pense mériter des vacances. Elle va à la plage avec son entourage passer du bon temps jusqu’à ce qu’un tunnel boom apparaisse. Elle est emmenée sur Apokolyps pour recevoir un offre particulière : rejoindre les Folles Furieuses.

Concept déjanté, certes, le scénario ne repose que sur un trait de caractère du personnage. Harley Quinn est folle, et donc, fait des trucs de folle. Elle réagit de manière illogique, parce qu’elle est folle. Cette histoire se résume aux vacances d’Harley Quinn qui va détourner toute notion du danger en une quête d’amusement. Sans tomber dans le out-of-character, et ce grâce à l’écriture de Harley sous forme d’électron libre lâchée sur Apokolyps. Et si on nous laisse avec une Harley effectivement fidèle à elle-même, on peut tout de même se demander pourquoi demander au personnage le plus intenable de l’univers DC rejoindre les rangs de l’élite d’Apokolyps. Mais à quoi bon chercher une forme de logique dans un titre se vantant de ne pas en posséder. Le problème n’est donc pas ce manque, mais l’utilisation de ce manque.

Une fois l’idée d’inclure Harley Quinn à l’élite des forces d’Apokolyps appliquée, l’histoire se fond en combats abrutissants et en une Harley Quinn hystérique pour créer l’illusion d’une folie. Le degré le plus bas de la folie. Inclure des gags dans un comics censé être drôle est évident, mais laisser tout un arc reposer sur une même blague ne fait que l’étendre et lasser.

Pour un récit plus terre à terre

L’autre partie de l’album comprend un arc bien plus simple, et paraît bien plus tolérable que le précédent. Harley Quinn va se retrouver malgré elle impliquée dans une querelle entre deux groupes. Le clan de Professor Pyg et celui de Lord Death-man. Si on peut apprécier l’idée d’inclure ces antagonistes bien trop rares, on peut tout de même se plaindre de leurs rôles réducteurs. Cette histoire ne nécessite en réalité que de deux clans pour une histoire d’amour entre deux sbires, dont Harley est l’intermédiaire.

Simple mais gentille, niaise mais sobre, l’histoire profite d’un humour d’une lourdeur étonnante, en plus d’une qualité graphique affligeante. En plus des décors à peine esquissés et d’une colorisation simpliste, ce volume fourmille de faux-raccords à la limite du dérangeant et de problèmes de proportions. Ce comics repose pour une très grande partie sur l’exagération, mais l’exagération doit être mesurée. Surtout dans le comics de super-héros. Elle peut être surprenante, drôle, mais à un certain extrême elle brise toute sensation.

Et c’est malheureusement tout ce que nous pouvons dire de ce volume de Harley Quinn. La reprise par Sam Humphries nous fait réaliser que malgré la légerté du titre, Jimmy Palmiotti et Amanda Conner avaient la présence d’esprit d’inclure des messages et des thèmes, plus ou moins accordés les uns aux autres. Harley Quinn plaira aux amateurs du genre, mais ressentiront également ce changement. L’impression de lire ce qu’on attend, sans trouver le même plaisir qu’auparavant. A ceux qui souhaitent lire du bon Harley Quinn : Harleen arrive en Mai.