Review VO – Doom Patrol : Weight of the worlds #1

Ce n’est un secret pour personne que j’aime la Doom Patrol. Mon amour pour l’équipe est accroché à ma réputation autant que celle de Sledgy7 à son dossier sidekicks. Et j’ai beau être en jachère de comics VO récents depuis grosso-modo le mois de février, je n’ai pas résisté à y retomber pour le retour de l’équipe dans les bacs. La patrouille est de retour, toujours avec Gerard Way, toujours assisté par Jeremy Lambert, comme pour le #12. Et en toute objectivité, Doom Patrol : Weight of the worlds #1 un retour plutôt réussi !

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Doom Patrol #13

Vous avez apprécié la série de DC Universe (toujours pas diffusée chez nous), et vous voulez en profiter pour lire votre premier comicbook Doom Patrol ? Hé bien, bon courage ! Même si le numéro porte un joli petit #1 aguicheur, ce n’est pas vraiment un nouveau départ. Way et Lambert reprennent directement le status quo post-Milk War, terminé il y a maintenant plus d’un an. Le lecteur habitué saura s’en sortir grâce aux rappels de situation. Mais le nouveau lecteur ? À voir. Les auteurs continuent vraiment sur la lancée des 12 numéros précédents.

Ce premier volume de l’arc Weight of the worlds ne s’y trompe pas et porte le nom de « Issue thirteen« . On retrouve les légers bouleversements de la réalité du dernier numéro de Milk Wars.  Rita Farr a réapparu de nul part. Cliff Steele, qui a découvert qu’il n’était qu’une version fan-fictionnelle, est à nouveau humain. Jane est devenue la leader officielle de l’équipe. C’est sur cette base que le tandem au scénario pose cette nouvelle aventure de la patrouille, qui les emmènera jusque dans l’espace. Way et Lambert expliquent la situation de chacun avec des petites captions explicatives bien pensées, dans des premières pages qui nous réintroduisent à l’identité des personnages.

La patrouille d’écorchés

On retrouve ici avec grand plaisir le petit humour léger et excentrique de Gerard Way. Mais avec lui, on continue de jouer dans la cour des sujets profonds. Les numéros précédents nous avaient parlé d’individualité, de fabrique de la réalité et de santé mentale. Pas de raison de ne pas continuer sur cette voie. Tout en présentant leurs personnages, Way et Lambert montrent comment ils essayent tant bien que mal à ajuster leur vie à une forme de normalité. Voire, pour certains, à tenir debout. Le traumatisme, la dépression, le sentiment d’incapacité et la crise existentielle viennent tous nous faire un petit coucou, sans oublier la question de l’image de soi et de son corps, qui joue un grand rôle dans l’intrigue. Doom Patrol est une série d’écorchés qui viennent en aide à d’autres écorchés. Et une fois de plus, l’équipe créative remplit très bien cet objectif louable.

Mais à côté des petits tics habituels de Gerard Way, on sent aussi la patte de Jeremy Lambert. Et ce dernier fait un bien fou à l’écriture de son mentor. Les enjeux thématiques sont plus clairs, l’écriture plus appuyée. Les douze premiers numéros de Way brillaient par ce côté plus évocateur qu’explicite, qui emmenait le lecteur dans une chaîne de pensées où il pouvait participer à l’élaboration du sens de ce qu’il lisait. Ce n’est plus vraiment le cas ici, mais ce n’est vraiment pas grave. Car en parallèle, la narration plus ancrée apporte aussi une direction plus ferme, qui permet de renforcer le propos et le ressenti du lecteur.

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Surréalisme et étrangeté

C’est bien connu que Doom Patrol donne dans l’étrange. Et on le trouve dès les premières pages, lorsqu’on fait à nouveau connaissance avec les personnages, tous plus excentriques les uns que les autres. Là encore, c’est un grand plaisir pour le lecteur de retrouver ce petit oasis d’étrangeté dans le désert de la banalité. On réalise non seulement combien l’équipe avait manqué, mais aussi combien l’esprit Young Animal, héritier de l’esprit Vertigo, manquait à DC ces derniers mois.

Mais l’aspect le plus étrange vient plutôt du dessin de James Harvey, assisté par Sajan Rai aux couleurs. La première page du numéro, représentant Cliff aux toilettes, le montre avec finesse. Appuyé par une iconographie et des messages frappants, cette première page permet de comprendre la vie nouvelle de Cliff dans son corps retrouvé. S’y dégage une forme de gloire d’un roi sur son trône, tout en illustrant la saleté de notre condition corporelle. Une forme d’ambivalence illustré avec ésotérisme dès la première page, qui poursuivra le numéro (et peut-être l’arc). Les couleurs renforcent la dimension particulière du numéro, notamment pour distinguer avec brio les segments de l’équipe dans l’espace, et ceux de Cliff Steele resté sur terre. La construction des pages très inventive et originale est aussi à souligner.

Si vous êtes novices avec l’équipe, on vous conseillera de rattraper le run de Gerard Way en amont (chez nous en octobre !). Mais si vous êtes déjà habitués à l’équipe, alors Doom Patrol : Weight of the worlds #1 est le retour que vous étiez en droit d’attendre. Avec sa narration solide, ses sujets profonds et sa partie artistique démente, la série pourrait se poser en fer de lance efficace au retour de Young Animal. Du moins, on espère….

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myplasticbus

myplasticbus

Depuis son enfance, cet énergumène passionné se sent insatisfait de l’état du monde. Alors il s’est mis à écrire et dessiner ses propres univers, à raconter des histoires et à s’immerger dans des mondes parallèles. Un beau jour, il a découvert une bande-dessinée qui parlait d’un univers bizarre avec une particularité bien chelou : aucun super-héros, sinon dans les bandes-dessinées. Éternel curieux, il a voulu visiter cette terre inaccessible et étrange. Il s’est mis à chercher à maîtriser les lois des univers multiples, en découvrant qu’elles reposaient dans un bus en plastique caché au plus secret de son imagination. Désormais coincé dans cet univers bizarre, il prend toujours beaucoup de plaisir à explorer sa terre d’origine à travers des cases, des bulles et des dessins plus grands que la vie. Sinon, une fois, en 2003, il est resté coincé dans l’Hypertime.
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