Après un premier tome réussi, où l'on voyait le monde se reconstruire suite à l'éviction du pouvoir de Superman, Injustice 2 revient avec un second tome pour explorer davantage la fragilité du retour à la paix. De nouvelles relations se forment, tandis que d'anciennes querelles refont surface. Le retour de Tom Taylor au scénario était un atout bien joué pour le démarrage de cette série. Est-ce toujours le cas ici pour cette suite?
LA PAIX N'EST PAS SYNONYME DE JUSTICE POUR TOUS
Bien que la tentative de libération de Superman fut endiguée par Batman qui a toujours dix coups d'avance, la Suicide Squad n'agissait en réalité que dans le but d'extraire Damian Wayne de sa cellule. Cette opération, commanditée par Ra's Al Ghul, constitue l'une des première étape de son plan afin de dénoncer (et surtout de châtier) les torts infligés à la planète. Comme on pouvait s'en douter, le fait d'avoir écarter la menace de l'Homme d'acier n'a rien changé. La paix est plus qu'instable, et certains savent comment en profiter. Ce deuxième tome réussit, comme le premier, à traiter autant des protagonistes que des antagonistes, comme c'était le cas lors de Injustice premier du nom. L'accent est régulièrement mis sur des personnages moins visibles que les héros/vilains mainstreams. Harley Quinn, Alfred Pennyworth, Ted Korn, Kara Zor-El et Black Adam ont quasiment des chapitres entiers dédiés à leur caractérisation. Tom Taylor démontre une fois encore son talent, son intérêt d'inclure le plus de personnages, et il le fait de manière intelligente.
CEUX QUI SE TAISENT FACE À L'INJUSTICE FINISSENT EUX AUSSI PAR CRIER
Comme vous le savez, avec la sortie du jeu vidéo, la nouvelle série Injustice 2 se devait de ne pas être qu'une simple redite surfant sur le succès des produits dérivés. En réintégrant Tom Taylor au scénario, DC compte aussi sur les nouvelles idées de ce dernier, dont la qualité avait fait les bons jours de la première série. Par exemple, Harley Quinn n'est plus une bimbo décérébrée comme on le voyait vers les derniers tomes de la première série. Il y a une responsabilisation du personnage, de son rôle dans l'équipe à sa vie personnelle. Son caractère est tellement à des années lumière de celui des séries Suicide Squad ou de Harley Quinn (ères New52 et Rebirth inclues), cette différence de ton est à souligner. Mais, ce traitement est aussi appliqué à beaucoup de personnages, en particulier des jeunes, qui ont cette mission, cette charge de changer le monde. Comme si les anciens héros avaient épuisé toutes leurs cartouches en se faisant la guerre, et que le fait de persister à se battre n'apporterait rien de durable. Côté action, ne vous attendez pas à être bien servi de ce côté, l'accent étant majoritairement mis sur le traitement psychologique des protagonistes. Un petit bémol qui n'en est pas vraiment un, tant la qualité des différents numéros compense ce manque.
Au niveau des graphismes, on retrouve les artistes Daniel Sampere et Bruno Redondo. La qualité des dessins est toujours au rendez-vous. C'est beau, c'est fin, les personnages ne sont pas grossiers dans leurs musculatures ou lors des séquences d'émotion. A l'instar du premier tome, cela manque de couleurs lorsqu'il faut accentuer les scènes de tension. Ceci dit, on se demande si le dessin subira un lifting de cette même qualité pour les scènes d'action à venir.
Amateurs de Injustice 2, si vous avez accroché au premier numéro, nul doute qu'il y a de fortes chances d'être aussi séduit.e par ce tome 2. Le discours de Injustice a suffisamment évolué pour ne plus être réduit à une simple opposition de Batman et Superman, c'est un univers cohérent avec ses règles et ses conséquences. Les personnages secondaires ont une place plus que prépondérante et légitime, ce qui n'est pas un mal suite à la disparition des personnages comme Luthor, Shazam, Alfred etc... Ce Elseworld a toutes les qualités et les moyens pour être un bon divertissement, et une excellente alternative à ceux qui ne veulent pas se frotter à l'univers principal.
J’avais beaucoup aimé la première série jusqu’au départ de Tom Taylor. La suite était une catastrophe sans nom… Avant de m’atteler à cette nouvelle série, je voulais savoir si elle était terminée en VO, à combien de numéros nous devons nos attendre et si Taylor assurait le run jusqu’au bout.
Bonne nouvelle pour toi, il reste jusqu’à la fin. EnVO la série est terminé depuis octobre 2018 pour un total de 70 numéros a peu près
Merci ! Soit 11 / 12 tomes chez urban. Et c’est aussi bien jusqu’au bout ?
Bonne review ! J’ai le tome 1 m’ais pas encore commencé. Je vais peut-être avancer mes lectures :)