Après une graphic-novelisation (cherchez pas, je viens de l’inventer) du premier jeu en forme de montagnes russes. J’attends beaucoup de l’adaptation du deuxième. Des montagnes russes souvent en rapport avec le présence, ou non, de Tom Taylor au scénario, mais aussi provoquées par des artistes tournants à cause du rythme de parution originel en digital.
DC semble tirer des leçons de ce qui n’a pas marché, réinstalle Tom Taylor sur le trône de scénariste, fait revenir le meilleur dessinateur du premier, Bruno Redondo et si ils font tourner par moments aux dessins, on est loin du « une page, un tâcheron » et des vilaines pages occasionnées par ce procédé, qu’auront présentés certains des premiers tomes.
« Justice extrême est extrême Injustice » : Térence (sans Philippe)
Nous arrivons donc au moment où Batman et ce qui reste de ses équipiers (c’est-à-dire plus grand monde), ont vaincu Superman en faisant appel à une version alternative de la Justice League venue d’un autre univers (mais ça, on est obligé de vous l’expliquer parce que DC a la bonne idée de faire l’impasse dessus, puisque c’est dans le jeu, mais si vous n’avez pas joué tant pis !). Souvent, le plus dur n’est pas de faire tomber un tyran mais d’organiser l’après, et souvent de gérer l’instabilité qui suit et, comme la nature a horreur du vide, d’autres menaces se profilent pour la coalition. Arrive aussi quelqu’un qui risque d’avoir du mal à comprendre comment Sup’ est arrivé en cellule, surtout vu comment la chose lui est expliquée.
Et ça fait bien plaisir de retrouver Tom Taylor, l’architecte du début du premier Injustice, mais aussi l’un de ceux qui ont fondés le formidable Earth 2. On retrouve ce qui fait sa patte, un scénario solide, avec une réinterprétation totale des personnage DC, sans jamais les trahir. Il en invente même un (ou plutôt une). On retrouve donc la liberté et la fraîcheur qui m’avait plu dans le premier, tout en explorant d’autres pistes et d’autres possibilités !
« L’Injustice appelle l’Injustice, la violence engendre la violence. » Henri Lacordaire/Pensées
Côté dessin, on retrouve Bruno Redondo, Mike Miller et Daniel Sampere. Trois des meilleurs artistes présents sur le premier et cela se ressent. Attention, je ne crierai pas au génie, mais c’est très correct et à milles lieues de certaines pages honteuses des premiers tomes d’Injustice. On peut aussi regretter parfois que la colorisation soit un peu paresseuse et manque parfois de profondeur. Mais on est dans une moyenne très correcte pour ce qui reste, en définitive, qu’un produit dérivé de jeux vidéo…
Vous avez aimé, voire adoré, Injustice ou ses meilleurs morceaux, et bien vous serez ravi car ce premier tome gomme les problèmes de cohérences esthétiques des premiers Injustice, tout en gardant la cohérence et le coté Elseworld jubilatoire de ceux-ci. Donc si vous en faites partie, foncez, et pour les autres, selon ce qui vous a agacé dans le premier, ce tome réussira peut être à vous réconcilier avec la série. Pour moi, c’est du tout bon ! D’ailleurs je vous avais dit que j’avais une planche originale du premier Injustice ?
Malgré tous les points positifs tu met seulement « Bon » ?
Oui, parce que c’est tout ce que j’attends de ce titre, mais ce n’est pas un chef d’œuvre non plus. J’étais embêté entre bon et très bon. Mettons bon,5
La suite est elle aussi bonne que ce tome ? J’hésite vraiment à l’acheter… Après avoir été très déçu par Injustice 1.