Cette semaine signe l’arrivée de la mini-série The Brave and the Bold: Batman and Wonder Woman écrite et dessinée par Liam Sharp. Si les premières planches et le pitch concernant la mythologie celte m’attiraient, je ne savais pas du tout sur quoi partir. La raison ? J’ai tenu à me garder une petite part de mystère pour la lecture de ce premier numéro. Qu’en est-il au final de cette introduction ?
Des planches qui subliment une belle mythologie
Ce qui m’avait séduit en premier lieu comme dit plus haut est le travail de Liam Sharp, découvert à l’origine sur l’excellent Death Dealer de Frank Frazetta ou encore The Possessed avec Geoff Johns. J’ai adoré son trait lors de son run avec Greg Rucka sur les débuts Rebirth de Wonder Woman. Donc, il allait de soit que j’attendais sa version personnelle de Batman, Wonder Woman et en y mêlant de la mythologie celte. La bonne nouvelle, c’est qu’on le retrouvait aussi sur l’écriture. Ce qui signifiait qu’il allait être responsable de son propre découpage pour les planches et le déroulement de l’histoire.
De ce fait, l’artiste / auteur livre une épopée qui est sublime. Les pages entières ou les doubles pages sont magnifiques, les différents éléments celtes / féériques et les personnages réels dégagent tous une aura différente, et les décors sont très détaillés. C’est un plaisir visuel, le genre de numéro qu’on lit une première fois avec attention pour découvrir l’histoire et ses particularités, puis une seconde fois juste pour s’attarder sur les pages en elles-mêmes. La construction des pages joue parfois autour de la symbolique celte pour s’immerger d’autant plus dans le récit, même si le noeud celtique utilisé peut déranger au premier abord par son implantation au premier plan le laissant majoritairement visible. Mais l’utiliser pour le découpage de la page est une idée intéressante.
Liam Sharp au scénario
Par contre, au scénario, je plongeais dans l’inconnu. Et si mélanger Wonder Woman aux anciennes déités celtes semblait normal, y incorporer Batman me sembler assez étrange, malgré mon amour pour les histoires impliquant le duo Bruciana. Et là aussi, c’est une réussite.
Liam Sharp parvient à rendre l’histoire assez naturelle. Chaque personnage reste au départ dans sa zone plus ou moins de confort. On retrouve donc Wonder Woman qui va oeuvrer sur une situation critique dans le royaume celtique où un dieu a été tué, en tant qu’ambassadrice de la paix et guerrière. Et si Batman peut détonner, il se retrouve lui aussi au milieu de l’histoire mais sur son propre terrain, le quartier irlandais de Gotham City. Sans trop en dire, le tout se mêle bien et le côté détective / ambassadrice trouve bien sa place au sein de l’histoire.
Si ce premier numéro est une réussite, je reste sur mes attentes pour la suite. L’univers celte peut ne pas plaire à tout le monde, c’est certain. Malgré tout ma curiosité l’emporte et j’ai peur d’être déçue sur la suite de l’histoire. C’est souvent ce qu’il se passe après un premier numéro excellent, on a peut que la suite ne soit pas au niveau. Mais juste pour jeter un oeil, ce premier numéro est une belle réussite. Qu’en avez-vous pensé ?