Vous savez, pour les showcases, en général, on essaie de coller aux dates, à un thème particulier, avec tout un ensemble de logarithmes, de magie, et de hasard pour sortir des numéros de nos coffres précieux et plein de poussières. Mais parfois, on s’inspire aussi de nos vies. Alors comme c’était à moi de choisir, j’ai pensé à mon babyphone qui s’est mis à grésiller à 03h00 du matin sans raison alors que j’avais bébé dans les bras, et j’ai pensé à L’exorcisme d’Emily Rose, et donc à la possession. J’ai donc cherché une série en rapport avec la possession et quoi de mieux que The Possessed avec en plus Geoff Johns à l’écriture.
The Possessed #1 est sorti en septembre 2003, avec Geoff Johns et Kris Grimminger à l’écriture, accompagné par l’artiste Liam Sharp sur les planches intérieures et David Baron aux couleurs, pour une publication chez Wildstorm.
On entre dans le vif du sujet dès les premières pages avec l’exorcisme d’une jeune fille possédée. L’exorcisme se déroule plutôt mal avec un prêtre dépassé par le démon, jusqu’à l’arrivée d’une équipe de choc bien mystérieuse. L’équipe prend de suite la relève et pousse la jeune fille dans ses derniers retranchements pour l’acculer et au final expulser le démon de son corps afin de le combattre. Une équipe plutôt étonnante dans le genre, mais qui promet une histoire bien intéressante et multi-facettes grâce aux différentes personnalités et à leurs rôles différents dans les exorcismes. Hors du corps, le démon cherche à s’enfuir hors de la maison elle-même, mais l’équipe n’est pas prête de le lâcher, même si un mauvais coup aurait pu tout faire capoter.
On découvre ainsi le lien entre Holly et son père, un fou furieux de la gâchette complètement casse-cou, qui aurait pu y passer sans le sang-froid de sa fille, qui est déjà passée par la possession. Sauf qu’en fait, par la suite, on apprend qu’elle n’est pas la seule à avoir connu la possession, comme Burroughs, le nouveau prêtre de l’équipe aux méthodes peu conventionnelles. On découvre son histoire assez glauque, le tout dans une ambiance un peu sombre, de retour à leur QG. On apprend aussi la relation entre Holly qui aurait tendance à trop s’approcher des victimes et Christian, le leader de l’équipe, qui lui étudie les symboles retrouvés sur les lieux des possessions. Des pentagram bien entendu.
Par la suite, l’équipe n’a pas vraiment un réel moment de répit puisque leur téléphone sonne brusquement, les prévenant d’une possession lors d’une réception de mariage. On sent bien une écriture maitrisée, les auteurs souhaitent accrocher le lecteur en proposant une histoire inédite de possession combattue par une équipe, même si, actuellement, cette histoire semblerait s’apparenter à une possession en chaîne, me rappelant la nouvelle série tv Outcast. Franchement, c’est une jolie découverte, mieux vaut tard que jamais, et je fonce découvrir la suite, en espérant ne pas me retrouver à vomir devant la première croix venue.