Deuxième partie de l’aventure du héros pouvant fusionner avec son corgi, ce diptyque a réussi à me toucher, réellement me toucher. Je n’ai jamais eu d’animal de compagnie mais je suis certain que cette histoire trouvera une résonance encore plus importante chez ces derniers. Depuis quelques temps, la série s’épanouit à nouveau pleinement dans son aspect slice-of-life et a le mérite, pour ceux désirant regarder de quoi il en retourne, de leur permettre de pouvoir se plonger dans cette histoire sans avoir lu les quarante-six autres numéros le précédant. Plus que de développer les relations entre l’homme et l’animal, cette semaine traite de l’héritage super-héroïque et de la manière dont utiliser ses dons. L’avantage ici, est que Busiek ne prend pas les lecteurs pour des imbéciles en proposant la fin mièvre qu’on aurait pu aisément craindre, mais justement en abordant la facilité et en dégageant l’espoir qui pousse les individus à avancer. L’humour est aussi bien présent et les nouveaux personnages rencontrés aussi délirants qu’amusants. Brent Anderson fait du bon travail aux dessins, présentant des planches soignées et des traits propres -ça n’a pas toujours été le cas. Du très bon donc

Fin de l’histoire de Space Ghost et de ses tourments dans cette grotte. Toujours aussi bien illustré par Ariel Olivetti, c’est après deux épisodes assez moyens que ce dernier nous laisse à la fois dubitatif et sur les fesses. Tout d’abord, il s’agit d’un team-up. Team-up qui se résume à la simple présence dans un coin au fond des Herculoids, qu’on aurait tout de même aimé voir un peu plus que ça. De l’autre, l’histoire est longue. Très longue. Pour finalement accélérer à toute allure sur la fin comme si Jeff Parker avait oublié qu’il s’agissait du dernier numéro. Dommage donc. Pour autant, encore une fois, le charme opère en ce qui concerne l’innocence des retournements de situation qu’on pourrait sobrement qualifier de “classiques et efficaces”. Le gros point positif est la révélation sur Metallus, le grand méchant de l’histoire. Jeff Parker permet une révélation totalement inédite et pertinente, qui ne ternit en rien le mystère qui entoure le personnage depuis plus de 50 ans.

Gotham City Garage, c’est un peu petit peu la série dont le niveau varie selon les personnages exploités. Ici, même malgré la présence assez naïve de Supergirl, on a un numéro somme toute intéressant. Pourquoi ? Tout simplement grâce aux dernières pages et à la relation entre Catwoman et Nightwing. C’est étonnant de retrouver Nightwing d’ailleurs mais, bien que limite supportable celui-ci aussi, son développement reste assez solide. Ce qui est à noter reste la présence visuelle ou évoquées de divers personnages qui montre l’univers riche et ne se limitant pas aux têtes d’affiche habituelles. J’aimerais d’ailleurs retrouver certains de ces personnages sur le devant de la scène pour les numéros à venir, bien que l’acte de Catwoman sème à la fois le trouble dans le scénario que j’imagine pour la suite, tout en confirmant d’autres pistes. Du coup, ça se lit, c’est sympa, mais… Ce n’est pas la lecture du siècle ni événementielle comme on nous avait fait miroiter avant la sortie.
Ah et je vous ai parlé de l’instant “Dick” ? Non ? Ca y est c’est fait.

Chaque semaine, Injustice dépasse un peu plus son postulat d’oeuvre créée afin de servir les ventes de commerciaux, et établit son propre univers. Comme à son habitude, la narration est servie par des dessins de qualité, assez dynamiques, permettant de suivre la progression du chevalier noir dans son tabassage de vilains habituel. Comme une volonté de coller au run actuel de King, Selina et Batman se rapprochent, et leurs dialogues sont plutôt bien écrits. Néanmoins, par moment, bien que ce soit Batman, certaines idées scénaristiques pourront laisser dubitatif selon votre état d’esprit du moment. Oui je pense à toi, Batcave sous la Batcave. Le twist final rappelle fortement l’intrigue d’Infinite Crisis, à voir comment tout ceci va se terminer sur Earth-Injustice.

Ce mois-ci, autant vous dire que même si ce numéro est assez bavard, Gail Simone a su me captiver du début à la fin de son récit. Les parties s’enchaînent assez rapidement avec une narration qui permet une union entre les différentes parties. On revient sur l’enfance de Conan, la situation de Wonder Woman, leurs combats et franchement, si le cliffhanger est un énorme poisson dans l’eau, j’ai réellement envie de lire la suite. Je ne saurais pas vous expliquer comment, mais l’auteure arrive à faire naître une alchimie entre les deux personnages qui les rapprochent alors que la vérité qui refait surface les éloignent. Et ceci est très plaisant à lire. Le tout couplé par des planches de bonne qualité, souffrant parfois pour les proportions mais dans un titre Wonder Woman / Conan j’ai envie de dire que ce n’est pas si important car finalement, ça passe. Plutôt bien même. J’avais quelques réticences après le premier numéro, peur de tomber dans le niais, mais non, l’auteure parvient à ne pas laisser de piste trop sentimentale qui casserait la force du récit et des héros. J’ai même envie de dire que je retrouve la Gail Simone que j’aime. Celle qui écrit à la fois en puissance et en délicatesse.

Bon développement d’Aquaman, très bon dévelopement d’Aquaman, ça fait du bien. En un numéro, l’atlante passe du statut de type un tantinet abattu au héros et véritable roi, sans parler de sa relation avec sa copine muette qui s’avère assez touchante. Mera et Garth vivent aussi leur petite aventure et essayent d’échapper à leurs assaillants. Un peu plus de spectaculaire dans les combats et un tantinet plus de difficulté pour y parvenir n’aurait pas été du luxe, mais le tout reste assez agréable. Sejic fait le taff, mais pas plus. J’apprécie énormément son style mais il est clair qu’il a du mal à tenir les délais. Ainsi, certaines planches ont parfois l’aspect de crayonnés, encrés à la va-vite et sauvés par une bonne utilisation des couleurs.

Nouvel arc. Un arc qui s’annonce très ambitieux mais aussi très prometteur. Le numéro explore les conséquences de la réponse de Selina à la demande de Bruce. Pour cela, on suit les deux personnages au travers d’une balade dans le désert à cheval. Enfin une balade… Tom King nous fait attendre, on ne connaît ni le pourquoi ni le comment de cette escapade et c’est bien mené. Même si un début de réponse se dessine en fin du numéro, il reste encore pas mal de zones d’ombre qu’il reste à éclaircir. Le numéro révèle juste ce qu’il faut pour nous satisfaire et c’est avec hâte que j’attends le prochain épisode. Le tout est ponctué par d’excellents dialogues, concis comme d’habitude, mais géniaux dans l’ensemble. On apprécie le talent de l’auteur quand il s’agit de mettre le lecteur dans un flou total. Quand le brouillard commence enfin à se dissiper, on apprécie encore plus l’intrigue.  De plus, après quatre arcs, le scénariste a enfin pris la décision de faire participer la Bat-Family et c’est tout bonnement excellent. D’ailleurs il semblerait que l’arc pourrait donner un rôle important à l’un des membres de la famille. À voir. Mention spéciale à la scène dans laquelle Alfred annonce la demande en mariage aux Robins. C’est juste magnifiquement écrit et présenté avec une excellente dynamique de groupe. En parlant de présentation, Joëlle Jones fait un travail remarquable. C’est très beau et, comme d’habitude avec King, les dessinateurs arrivent à donner le meilleur d’eux-mêmes. Jones n’échappe pas à la règle. Que ce soit dans le désert ou au cœur du manoir Wayne, les planches sont sublimes. Bref, c’est excellent. Un numéro à l’exécution exemplaire du début à la fin.

Titre publicitaire de 30 pages dont une vingtaine tirée du elseworld de Ed Brubaker et Sean Philipps : Batman Gotham Noir. Un elseworld très pulp dont je ne peux que vous recommander chaudement la lecture, puisque ce numéro ne vous donne droit qu’à ses premières pages pour vous demander d’acheter la suite en digital. Passons à l’inédit. Titre publicitaire en lien avec la chaîne TCM et son rapport aux films policiers dits “classiques”. Quoi de mieux donc, qu’une histoire inédite de Batman pour accentuer le côté détective ? On peut saluer la performance artistique de Valentine De Landro qui mêle parfaitement l’aspect pulp et dont la représentation de Batman est à la fois classique, sans tomber dans l’excès. Un certain charme s’en dégage et on se plonge rapidement dans l’histoire avec une introduction évoquant l’origine de Batman toujours en restant dans une modeste suggestion. Les couleurs sont magnifiques, le jeu de nuances et de contrastes avec une couleur noire dominante tout le long rend ce travail artistique très intéressant. Chef d’oeuvre donc ? Non. Le problème majeur, même s’il est moins prononcé que les titres promotionnels habituels et le raccord entre DC et TCM.

Le rapport à l’ambiance dite “Noir” est très prononcé, voir trop prononcé. Batman va nous faire un magnifique team-up avec LE spécialiste du film noir américain, Eddie Muller. Romancier, critique, le bonhomme a toujours son mot à dire, et se retrouve ici illustré en tant que détective spécialiste qui fait du “detective stuff” avec Batman. De la véritable masturbation policière classique qui nous donne bien plus l’impression de regarder l’un des nombreux épisodes similaires des Experts un dimanche soir sur TF1 et gêne cette immersion si parfaite par l’introduction. Autre problème, l’histoire se déroule sur quelques pages seulement, et là où l’introduction était très appliquée, on sent sur le découpage des planches comme sur l’intrigue une accélération dérangeante pour résoudre cette affaire au plus vite et introduire cet extrait de Gotham Noir qui semble être le coeur du numéro. Double publicité autour d’un thème intéressant, il est seulement dommage que l’exécution soit très bancale malgré des équipes artistiques intéressantes qui mériteraient leurs places sur des titres plus sérieux chez l’éditeur.

Sixième numéro où notre Kate Kane oscille entre esprit sain et maître de ses actes et visions, plutôt définies comme cauchemars. Cela reste bien écrit, on ressent toujours cette empathie pour le personnage qui revit les pertes qui l’ont bouleversée au fil de sa vie, tout en se confrontant à ses échec et en tenant de s’échapper des griffes de The Needle, connu aussi sous le nom Scarecrow. Elle doit s’allier avec un personnage qui aurait mieux fait de rester dans sa cellule mais ça promet une suite assez inédite. Et puis, en plus, bien que la partie test sur les animaux m’ait horrifiée car c’est un sujet très sensible, les planches sont très belles. Que ce soit le découpage qui se modifie en fonction de l’état émotionnel du personnage ou tout simplement sur les dessins en eux-même, je suis ravie de cette lecture. Je suis très impatiente de lire la suite qui s’annonce cauchemardesque tout du long, du moins je l’espère, malheureusement pour Kate.

Il est l’heure pour Oliver Queen de retrouver Star City et d’assumer son départ alors qu’il était en plein procès, mais ce sera surtout l’occasion pour lui de revoir Black Canary, et oowee, ça ce sont des retrouvailles passionnelles. Percy replace bien le contexte de la série en prenant en compte le dernier arc, notamment sur le fait que le Ninth Circle s’est bien affaibli et qui prend d’ailleurs des décisions réalistes. L’auteur arrive à impliquer tous ses personnages dans le récit et ils sont tous très bien caractérisés. En plus d’une histoire bien ficelée, le gros point fort du numéro est encore une fois les dessins. Dans un style différent de Juan Ferreyra, Jamal Campbell fournit un travail remarquable, avec une mise en scène dynamique et des planches vraiment jolies. Voici donc une bonne introduction pour le nouvel arc qui s’annonce aussi beau que prenant, même si le cliffhanger pourrait mal finir, mais je fais confiance à Percy pour nous faire quelque chose de cohérent.

Nouveau départ pour le titre avec le changement de scénariste, et quelque part ça s’en ressent. Tim Seeley joue des mêmes ressorts sur les caractères de nos deux héros mais avec plus de finesse et surtout en se moquant des passages surjoués constamment par Cruz dans le précédent run. L’histoire ne décolle pas à un niveau faramineux, mais Seeley mêle narration présente dans l’espace et passée sur Terre, un processus qui rend l’ensemble bien plus agréable à lire. Il suffisait d’y penser. Les dessins sont également réussis, Pansica et Fereirra proposant des planches très qualitatives, avec des créations des Lanterns assez enthousiasmantes. Par contre, grosse faute pour les couleurs de Jessica qui est maintenant châtain clair et à la peau bien plus pâle, ce qui ne met plus du tout en avant ses origines latines. C’est assez gênant.

Pfffff…. C’est compliqué, vraiment compliqué. Ce n’est ni moche, ni nul en soit, n’abusons pas non plus, mais il serait temps de développer des enjeux à la hauteur du personnage. Une campagne pour devenir maire de Gotham City ? Sérieusement ? Enfin, réfléchissez 5 minutes, outre le côté “c’est fun parce qu’Harley est rigolote et nous on aime bien ça”, rien ne tient la route. Alors oui, les scénaristes essayent de faire passer la pilule en ramenant Poison Ivy et l’Épouvantail, mais l’ensemble ne fonctionne pas, désolé. Sans parler de ce moment malaise faussement subversif où le personnage monte le maire comme un poney, ce dernier étant habillé en combi SM avec une pomme dans la bouche.

Horrible. Juste, horrible. Après un début d’arc convaincant, bien écrit, on tombe bas, très, très bas pour cette conclusion. Je ne vais pas trop m’étaler. Combats à n’en plus finir, scènes clichées hallucinantes, des révélations sans pertinence, des facilités gênantes et des dessins inintéressants pour une résolution d’une simplicité déconcertante. Atteindre ce niveau de “je sais plus quoi faire, alors tenez la résolution bidon » c’est décevant. Amour et paix sur la Terre, Christopher Priest arrive.

Déjà c’est l’aspect graphique qui m’a gêné ici. Autant je peux faire abstraction du style de Mendonça, autant la couleur m’a bloqué. J’ai cru que je ne ferai que feuilleter cet épisode. De plus, je n’irai pas du côté du dessin car c’est mon avis et on est loin des artistes habituels.
Par contre bonne surprise, Raptor entre en scène de telle façon qu’on se mettrait facilement du point de vue de Blockbuster. Ici, c’est vraiment la relation entre Nightwing et cet ennami(pas de faute ici) qui est la charnière de l’épisode. Ça influera sur Raptor et même Huntress. D’ailleurs c’est la fin de Seeley sur le titre qui le pousse à faire ce choix rapide? Vous retrouverez aussi Shawn qui fera une découverte importante.
Seeley soignera donc ses personnages mais l’épisode sera assez passable, pas très mémorable surtout quand on voit ce qui sort le même jour. On reste donc plus bas dans la qualité habituelle. Pourtant, on sent le potentiel et les bonnes idées comme Nightwing frappant avec les Kabutos avant de les remettre dans un bac. Mais j’en veux encore plus.
Dans l’ensemble, on sent que Seeley pose tous les éléments. Mais si ce n’est que pour éblouir sur un épisode final, ce serait dommage.

Fin de l’arc assez tordu de Planet of Capes, qui voit les deux jeunes héros associés à deux autres “héroïnes” sur une planète dangereuse et vivante. Un grand n’importe quoi, qui pourrait sembler complètement incohérent, mais qui trouve son explication et sa résolution dans le célèbre Deus Ex Machina. Est-ce pour autant un mauvais numéro ? Pas du tout. Jorge Jimenez impressionne par une démonstration de puissance dans ses planches à donner froid dans le dos. L’histoire est un cliché complet par ses éléments mis en scène dans l’objectif d’amener une nouvelle réflexion entre dans ce dynamic duo. Dans l’ensemble, l’histoire est tout à fait passable, mais possède en plus d’une réalisation graphique de qualité, une fin rattrapant l’ensemble de cet arc, comme toujours par de bons et forts sentiments.

Enfin ! Peter Tomasi est revenu  avec Patrick Gleason ! Fini les horreurs avec Deathstroke ! Place au teasing ! Le nouvel arc s’annonce important, malgré une introduction terriblement mollassonne. Superman et Lex sont super-copains. Et c’est bien tout ce que ce numéro de Superman vous donnera à mâchouiller en plus de quelques scènes sur une sombre planète. Intriguant, oui, mais rien ne valant la peine de dépenser son précieux argent, attendez donc le numéro suivant. En revanche, les planches de Doug Mahnke valent le détour, malgré une terrible irrégularité. Sur une même planche, l’artiste réussit un gros plan fourmillant de détails, un travail minutieux sur lequel s’arrêter. Et la case suivante se retrouve sans aucune nuance ni perspective. L’ensemble reste un très bon travail de la part de Doug Mahnke, mais relève à peine le niveau d’un numéro qui fait plus état des lieux que réelle introduction à un arc qui semble être d’une certaine importance.

Wally est mort ! Vous y croyez ? Et pour le coup, l’équipe est très en colère – moi aussi. Absence totale d’émotion, dialogues au rabais comme toujours. On surf sur des clichés et du texte aussi profond que Meredith Finch sur Wonder Woman. En manque de speedster Dan Abnett prépare le terrain et nous ramène Wally New 52 qui nous ramènera certainement le Wally Rebirth par la magie de l’amitié et du même prénom. Dan Abnett fait son Scott Snyder avec le célèbre “Tout était prévu !”. Le poto a du lui dire que sa popularité tenait sur cette pirouette scénaristique qu’il recycle depuis 6 ans. Et en effet, ça surprend. Mais tout ceci est tellement mal amené, les personnages sortent littéralement de nulle part, alors qu’un énorme potentiel était pressenti pour ces éléments en jeu, depuis déjà un moment (presque un an si je ne me trompe). Tout tombe à l’eau et converge sur un cliffhanger à s’éclater le crâne sur un coin de la table basse. Dan Abnett va nous complexifier ce qui est déjà très difficile à comprendre – et à accepter. Néanmoins on se rapproche d’une intrigue qu’on pourrait attendre concernant l’équipe des Titans (il faut bien trouver un point positif quelque part).

Du côté des dessins, malgré mon infini désaccord avec le design de Brett Booth, une application surprenante est présente. Qu’il s’agisse du dynamisme du découpage, d’un soin du détail des personnages, on ne peut qu’apprécier l’effort du dessinateur. L’artiste n’arrive cependant toujours pas à créer une once d’émotion chez ses personnages, mais atteint un niveau correct qui pourrait correspondre à un scénario ne jouant – justement – pas sur le tire-larme à l’extrême, comme peut nous livrer Dan Abnett et ses tonnes d’instants dramatiques créant plus une lassitude et une gêne qu’un véritable sentiment de tristesse et de compassion. On arrive à un point où on ne sait plus si le changement d’artiste peut rendre au titre une qualité acceptable tant Dan Abnett reste coincé dans cette mauvaise gestion de l’intrigue.

Je suis assez partagé. D’un côté, les dessins et surtout la colorisation sont de très bonne qualité, avec de bonnes idées au niveau de la composition de certaines planches et un début assez saisissant. D’un autre côté, à quelques exceptions près et passé le dépaysement de voir le Dark universe exploité, force est de constater que tout cela manque tristement d’originalité. Attention, n’allez pas croire que je suis de ceux qui ne jurent que par la nouveauté, mais passé les combats, que nous apportent ce numéro ? Superman possédé ? Déjà vu, et récemment qui plus est. Batman arrivant à supplanter la magie à coup de gros gun ? Sérieusement… Il est vrai que le numéro tente tant bien que mal de nous amener une tension dramatique, mais malheureusement, la sauce ne prend pas. Néanmoins, tout n’est pas à jeter. Wonder Woman est bien exploitée, certaines répliques font mouche, et il est bon de voir Circé se réveler être la véritable antagoniste de cet arc. A voir comment tout cela va se conclure.

Woaw, d’accord, alors Davis-Hunt peut faire ça quand il s’y met à fond, et bien, c’est assez impressionnant. De la SF de très grand niveau oscillant entre du pure délire vaisseau spatial et des trips hallucinés du plus bel effet, rappelant très fortement un épisode de Planetary -lisez Planetary-. Bien que Warren Ellis continue de faire avancer le scénario, il est bon de voir que l’auteur laisse une grande liberté créative à son compère aux dessins. Proposant des passages entiers en vue à la première personne, ce numéro doit plus s’envisager comme un délire contemplatif, délaissant le rythme effréné habituel rempli de combats et de longs discours, et ça fait du bien.