Après une semaine de pause offerte par Dark Nights: Metal #3, voici que les one-shots présentant les Evil Batmen nous reviennent, et cette fois-ci avec le Dark Knight le plus atypique de tous : un mélange entre Batman et Aquaman, dans la peau d’une femme. Une idée très intrigante, mais est-ce-que Dan Abnett a réussi à convenablement l’exploiter ?
Un message aussi profond que l’océan
Un ami m’a récemment dit que l’important dans une review était de dégager ce que l’oeuvre tentait de raconter, son message. Mais alors, qu’est-ce-qu’essaye de nous dire The Drowned sur le personnage de Batman ? Pas facile de donner une réponse claire avec ce numéro, qui nous présente un personnage quelque peu atypique en apparence. Autant le dire de suite : l’auteur n’est pas parvenu à tirer pleinement profit du potentiel qu’offrait un tel mélange, nous livrant ainsi une origin-story finalement plutôt similaire aux précédentes, à base de perte et de radicalisation. La peur matérialisée ici, bien que nouvelle par rapport aux autres numéros, reste assez générale puisqu’il s’agit de considérer toute présence extérieure comme une menace. Ainsi, rien de très particulier au monde atlante ne se dégage concrètement. Mais la crainte exprimée ici va de pair avec une autre : celle de se transformer en l’objet de son combat en souhaitant se mettre à son niveau. Une thématique qui se fait pertinente en considérant les nombreux héros à pouvoirs que s’est vu affronter notre chevalier noir.
The Drowned et le Dark Multiverse
Si le texte ne fait pas grande utilisation du monde marin, ce n’est pas le cas du sous-texte, qui joue constamment avec l’idée de surface et de fond, de deux mondes opposés, permettant ainsi une nouvelle perspective du Dark Multiverse. Ce dernier se verrait être le fond marin là où le Multiverse serait la surface baignée dans la lumière, profitant de tout un écosystème pour se maintenir et prospérer aux dépens de l’autre monde. Là serait peut-être l’utilité d’avoir transformé Bruce Wayne en Bryce Wayne, de sexe féminin donc : faire un autre parallèle quelque peu maladroit avec le monde des hommes qui réduit la femme pour mieux s’imposer. Une approche quelque peu différente donc, mais qui se voit tout de même être redondante, le Dark Multiverse semblant ne plus avoir de secret pour le lecteur, et se révélant très simplisme, un simple concept, intéressant certes, mais qui n’avait peut-être pas besoin de toute cette exposition.
Et ça continue encore et encore…
Parlons un peu format, puisque cela pose problème ici. En effet, Metal semblait jusque là relativement bien gérer son timing, en établissant son arc Gotham Resistance entre Metal #2 et #3 ou encore en commençant les one-shots Evil Batmen à partir de leur arrivée dans le titre principal. On pouvait ainsi croire que puisque le troisième numéro de Metal est arrivé la semaine dernière, nous aurons droit à une nouvelle structure pour ces one-shots. Que nenni, elle est toujours la même, c’est à dire « origine et arrivée », dans l’ordre que préfère l’auteur. Cela donne ainsi un fort sentiment de redondance qui s’accentue au fil des numéros, nous livrant des histoires de plus en plus vide puisque comportant de moins en moins d’éléments inédits. Il aurait été bien préférable d’adopter une nouvelle structure post-Metal #3. Dommage.
The Drowned, c’est sympathique, comme souvent avec Metal, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Le modèle est désormais épuisé, et le sera probablement jusqu’à la moelle d’ici le dernier one-shot Evil Batmen. Reste que la partie graphique se montre encore une fois agréable et que le mélange improbable opéré ici garde un maigre charme.
Ouai globalement ces origines story sont tous vachement similaire …
Pris le temps de lire hier soir. Les ties ins précédents ne m’avaient pas emballés.
Celui-là toujours pas, on a quelque chose qui aurait pu être bien avec ce Dark Knight Aquaman au féminin. Et finalement comme pour le reste, c’est creux … Heureusement que les dessins et surtout les couleurs sont de bonne facture.
J’ai aimé le numéro pour le coup, même si oui au dela de la forme que j’aime beaucoup ( dessins, référence, design du batmen), on part d’une même idée que l’on exploite de tel ou tel manière, mais qui finalement ne va pas plus loin. Sans parler évidemment du problème de format
Je ne trouve pas que ce numéro soit plus mauvais que les autres je l’ai même préféré aux deux derniers pour tout dire. Il ne faut pas s’étonner pour les problèmes redondant, ça sera le même jusqu’à la fin :/
S’il a une moins bonne appréciation que les précédents, c’est aussi parce qu’il les subit. Disons que la review prend en compte le contexte dans lequel s’inscrit le numéro. Mais même sans cela, j’ai trouvé ça assez faible globalement :/
Je l’ai compris et pour le coup je te comprends aussi que ça commence à un peu devenir lourd ^^, mais je suis toujours un peu trop positif il faut croire haha.
Bryce? Ils auraient dû l’appeler Brasse…
Rassuré de voir que je suis pas le seul à avoir trouvé ça mauvais.
J’aurais préféré un evil Batman/Shazam à la place de celui là (Bat son)