Batman Rebirth est de retour en ce dernier mois d’été qu’on n’aura pas vu passer ou pas vu du tout. Mais avec le retour de Mikel Janin sur Batman pour accompagner le long run de Tom King, la continuité de Detective Comics et de Nightwing, la fin du crossover de Pacific Rim, le magazine va-t-il être plus beau que cette saison? Voici nos avis, et dites-nous ce que vous en concluez.
Ce magazine est disponible depuis le 8 septembre dernier pour le prix de 5,90€. Bonne lecture !
Numéro précédent : Batman Rebirth #3 | La suite dans : Batman Rebirth #5 |
La Nuit Des Monstres, partie 1
(Batman #8, Nightwing #6, Detective Comics #942)
- Scénario : Steve Orlando, Tom King, James Tynion IV, Tim Seeley – Dessins : Riley Rossmo, Roge Antonio, Andy Mcdonald – Colorisation: Ivan Plascencia, Chris Sotomayor, John Rauch
Et c’est donc déjà la fin du crossover de La nuit des monstres (RT si t’es triste). Après s’être fait plaisir à nous envoyer à la figure et sans retenue des monstres aux designs douteux, il est temps pour les auteurs et la Bat-family de trouver une solution au chaos qui s’abat sur Gotham.
Ce crossover, sous des allures de blockbuster décérébré tout juste bon à créer un gigantesque délire visuel (sérieusement, des tours Power Rangers ?), est en réalité très intéressant dès lors qu’on s’intéresse aux relations liant les membres de la Bat-family entre eux, et à Gotham City. Chaque membre de la famille, même ceux mis sur le banc de touche au départ, a son moment d’héroïsme, révélant un trait de leur personnalité, les développant même pour certains. Mais c’est plus que leur individualité qui est mise sous le feu des projecteurs, mais bel et bien la notion d’équipe, chacun ayant son rôle à jouer, chacun rendant le tout fonctionnel. Batwoman s’illustre d’ailleurs tout particulièrement comme une leader, à qui Batman n’hésite pas à laisser le commandement.
Mais parlons du chevalier noir, qui est ici mis à mal, autant sur le plan de l’action que sur le plan de la psychologie. Et c’est là où le récit se montre d’autant plus intelligent : il arrive à tisser un véritable lien entre les monstres et les « fautes » de Batman, à travers un plan d’Hugo Strange finalement assez psychologique. Cela est assez fascinant à suivre, mais il faut tout de même avouer que ces liens sont quelques peu tordus et fragiles. Si tel ou tel personnage n’avait pas pensé exactement à ce que Strange attendait, le plan ne fonctionnait pas. La solution pour se débarrasser du monstre final reste dans ce problème : la symbolique est jolie, mais cela se marie difficilement avec la menace concrète par moment. En dehors de ça, le récit finit par livrer une confrontation finale entre Batman et Strange qui vaut le détour, autant pour la psychanalyse de Strange que pour l’assurance de Batman et la déclaration finale, qui ne fait que renforcer le chevalier noir.
Graphiquement, le tout est assez inégal, tant cela peut-être joli et avoir de l’identité sur le numéro de Batman, ou alors devenir plus grossier sur les autres. Dans tous les cas, ce crossover s’avère finalement être une bonne surprise, mélangeant scènes d’actions folles et exploration des divers membres de la Bat-family.
Mocassin | Note : 7/10 |
Detective Comics #943
- Scénario : James Tynion IV – Dessins : Alvaro Martinez et Raul Fernandez – Colorisation: Brad Anderson
Mais quel découpage pour cette intro bien glauque digne d’un thriller qui nous amène des ennemis assez balèzes aux objectifs obscurs! Ca annonce du lourd avant de se rabattre sur l’équipe qui digère encore mal la perte de Tim. Surtout Stéphanie qui va donc parler à son amie Harper, et oui, elle est de retour mais on nous dit clairement qu’elle ne servira plus de Siala, ouf. Du coup, Bruce et Kate vont discuter des membres de l’équipe et comment gérer cette perte. Ce qui va amener une possible recrue, Luke Fox. Joie! Mais alors, je le trouvais inutile et mal écrit dans Batgirl, alors là, on touche le fond. Ersatz de Tony Stark, opposé à ce qu’on a lu dans Batgirl, le type cherche à gagner la rupture ou quoi? Bref, les auteurs sont perdus avec lui. Heureusement qu’il nous reste Basil, élément touchant et drôle. Une véritable dream team.
J’aime tout particulièrement Batwoman et sa caractérisation qui fait penser à Batman mais en plus militaire et avec la tête froide.
Alvaro Martinez dessinera ça très bien, comme je le disais avec son découpage, qui m’a perdu lors du discours de Luke, mais ça c’est l’épaisseur du magasine et sa reliure collée qui m’a trompé.
Une qualité depuis le début qui se poursuit avec la continuité.
James Edge Grayson | Note : 9/10 |
Nightwing #7
- Scénario : Tim Seeley – Dessins : Javier Fernandez – Colorisation: Chris Sotomayor
On revient à l’intrigue principale et grâce au vieux livre récupéré le mois dernier, Nightwing et Spyral vont pouvoir arrêter la cour des hiboux. Enfin, c’était sans compter sur les magouilles traitresses de Raptor. Et du coup, Nightwing va vouloir chercher réparation auprès de ce criminel complice de meurtre. Ce qu’il va découvrir va le choquer probablement à vie.
On découvre pourquoi Raptor et Nightwing semblent avoir des atomes crochus. Et surtout pourquoi Raptor agit comme il agit et avec autant de haine envers Batman. Est-ce original? peut-être un peu. Efficace? certainement. Et franchement, entre les idées, les dialogues et les scènes d’actions, on oublierait presque la rapidité d’exécution de la cour…
Scènes d’actions? Nightwing vs Raptor et c’est parfaitement mis en images par Javier Fernandez. Ca et les expressions faciales de Dick, splendide. Entre la tête sérieuse et sombre, la surprise et l’étonnement puis la colère. J’adore.
Un quasi sans faute. Oui car je rappelle que la cour des hiboux a été ressortie pour un event et a été expédiée en 5 épisodes chronos. Ok, on va dire, visiblement. Après tout, on ne sait pas ce qu’est devenu William Cobb, l’Ergot ancêtre de Grayson.
James Edge Grayson | Note : 9/10 |
All Star Batman #2 et Back-Up
- Scénario : Scott Snyder – Dessins : John Romita Jr, Declan Shalvey – Colorisation: Dean White, Jordie Bellaire
Batman continue son périple pour exfiltrer Harvey Dent de Gotham mais l’appât du gain attire une flopée d’adversaires coriaces qui veulent en découdre. Si il est amusant de voir autant de vilains de catégorie B voire C dans ce numéro le tout est un peu lourd et fait dans le bourrin. Mais sous ce prisme, le numéro aurait été plutôt plaisant c’est à dire le choix d’une narration linéaire. Le problème est que Snyder place plusieurs sous intrigues dans différentes temporalités et certains moments sont inutilement verbeux. Si il est intéressant d’essayer de deviner ce que Gordon a derrière la tête ou de voir que le scénariste tenter de structurer son récit de façon un peu plus originale la confusion s’installe. Et le rythme est donc forcément décousu. Snyder veut absolument imposer Duke Thomas au forceps. Le back up lui est consacré mais pour le coup heureusement que le très talentueux Declan Shalvey est aux dessins. Espérons qu’il arrivera à rendre le personnage plus intéressant. Du côté de John Romita Jr, le bilan est très mitigé, si il s’en sort par moments certains visages ou proportions complètement foirés font sortir de cette lecture. Heureusement que l’encrage et la colorisation sauvent en partie ce gros point noir. On croise les doigts pour la suite.
MFW | Note : 5,5/10 |
Batman #9
- Scénario : Tom King – Dessins : Mikel Janin – Colorisation: June Chung
Mikel Janin est dans la place, et ça, c’est génial! De superbes cases et d’excellentes idées de découpages, je ne sais pas si elles sont toutes de lui, mais du coup, les deux auteurs s’en donnent à coeur joie.
Pour ce qui en est du scénario, il prend place vraiment à la suite de l’attaque des monstres et de l’arc précédent, Batman semble accepter l’offre de Waller et part à la quête aux membres d’une équipe style Suicide Squad mais en moins glamour. Non parce que le ventriloque… Et visiblement, le dernier membre est le pire individu gardé dans l’asile. Et le suspens est bien gardé jusqu’au bout pour nous finir sur un magnifique zoom sur son visage donc pas de spoil. Mais je trouve la description à la fois bien et mauvaise. Bien car ça augmente sa badassitude, mais mauvaise parce que je vois mal comment ce personnage peut avoir autant à son pédigrée et comment peut-il être le pire du lot…
Les dialogues sont toujours de bonnes factures.
Vous ai-je parlé de l’autre protagoniste avec lequel l’épisode commence? Bane. L’intro est vraiment géniale à suivre et donne envie pour la suite. La construction est intéressante.
Entre Batman et ses répliques badass, le “pire criminel d’Arkham”, Bane et son nouveau look, Tom King aime bien caractériser ses personnages. Autant dire que cet auteur est parfait pour cette série. Honnêtement, je peux paraître cul-cul mais franchement le casting parle de lui-même.
James Edge Grayson | Note : 9,5/10 |
En gros j’ai eu dans ce mag un cross over qui fait le job, un batman nightwing et dc qui sont excellent avec une préférence pour dc et all star qui plombe le mag avec le scénario de Snyder et son style lourdingue
c’est presque ce qu’on a dit, oui ^^