Batman Rebirth est aussi là en août. En dehors des fins d’arc des séries habituelles, retrouvez la nouvelle série de Scott Snyder, All Star Batman et le premier Crossover Rebirth où vous retrouverez la Bat Family qui se la joue Pacific Rim mais sans les Jaeger ! Les fins d’arc sont toutes au top, l’un d’entre nous en a eu une demie-molle et se plaint de ne pas avoir de crêpe dans le magazine. En revanche, vous retrouverez Batman Rebirth #1 Director’s Cut offert avec.
Ce magazine est disponible depuis le 4 août dernier pour le prix de 5,90€. Bonne lecture !
Numéro précédent : Batman Rebirth #2 |
La suite dans : Batman Rebirth #4 |
Batman #6
- Scénario : Tom King – Dessins : Ivan Reis– Colorisation : Marcelo Maiolo
Après le très bon arc I am Gotham, qui s’est conclu de manière mouvementée, ce numéro épilogue permet au titre de faire le bilan des événements, de se poser et de se concentrer sur le personnage qui a le plus perdu : Claire, aka Gotham Girl. Malgré un aspect peu fourni au premier abord, cet épilogue est en réalité essentiel à la suite de l’histoire, et à l’accomplissement de celui s’étant terminé en en montrant les conséquences.
On retrouve Claire qui semble refuser la mort de son frère, et continue de lui parler à la manière de Ralph Dibny à la fin de Crise d’Identité. C’est la banalité des discussions qu’elle mène avec elle-même qui rend le numéro particulièrement émouvant : après s’être effacée derrière son frère, l’héroïne est seule, perdue, comme une petite fille, et doit réussir à vivre par elle-même. Une semaine s’écoule devant nos yeux, une semaine où Gotham Girl se consacrera à protéger Gotham de ses criminels comme elle avait l’habitude de le faire : la routine comme remède au deuil. Sa semaine est ainsi remplie d’éléments renvoyant à son frère, aux événements passés, ou à la mort tout simplement, et ce périple est magnifiquement mis en scène par Ivan Reis ainsi que par la colorisation colorée et chaude. Là où le sujet devient d’autant plus sensible, c’est quand on se rend compte que ses actions sont en fait une sorte de suicide, l’utilisation de ses pouvoirs raccourcissant son temps de vie. Bien évidemment, un personnage est directement touché par la situation de cette jeune fille, de par son statut de protecteur, mais aussi par son expérience : Bruce. Dès lors se dresse un parallèle entre les deux héros, le deuil et le traitement de celui-ci, dans une émotion bien palpable.
Malgré un sujet sensible, King ne tombe pas dans le cliché et la facilité, il parvient à nous livrer un numéro riche, intelligent et émouvant qui signe la fin d’un arc rondement mené.
Mocassin | Note : 8/10 |
Detective Comics #940
- Scénario : James Tynion IV – Dessins : Eddie Barrows – Colorisation: Adriano Lucas
Certainement l’épisode le plus fort du mois. Robin dans une situation des plus critiques, une série d’événements et de rebondissements entrecoupés par deux scènes fortes en émotion. James Tynion IV nous fait perdre la tête, et les informations se succèdent, sans perdre aucun des effets qui semblent jusqu’ici parfaitement calculés. Un climax ultime, cause de nombreux frissons qui saura générer de nombreuses questions concernant le futur de l’univers de Batman, mais aussi de grandes interrogations sur l’univers DC lui-même. D’une incroyable beauté, les planches de Eddy Barrows ne font qu’accentuer le ton fort dramatique de l’arc, dans un numéro final sans défaut apparent. Un essentiel pour comprendre le futur rapport entre l’univers de Batman et l’univers DC dans les événement à venir, en plus d’être un plaisir à lire. Un numéro facilement réductible à quelques lignes concernant son histoire, mais un soucis de la mise en page, du détail dans la gestion de l’intrigue et de provoquer une certaine peur chez le lecteur pour le héros comme pour l’ennemi connu. Une réussite jusqu’ici.
Watchful | Note : 9/10 |
Nightwing #4
- Scénario : Tim Seeley – Dessins : Javier Fernandez – Colorisation: Chris Sotomayor
Un sacré numéro ici qui clôture l’arc mais pas la trame qui se poursuivra le mois prochain après les épisodes liés au crossover. Une cobclusion tout en action et exploration avec un parallèle non masqué avec la mythologie du Minotaure. Des répliques soignées comme d’habitude avec Tim Seeley. Un face à face avec Batman et la mise en avant des rapports entre le mentor et son élève qui ici mûrit. On découvre enfin comment il faut considérer Raptor et aussi qu’il va s’avérer être un personnage récurrent dans la vie de Dick Grayson, pour le meilleur ou le pire. Mais sans spoiler, plutôt le pire. Une idée intéressante sur le passé de Raptor. A voir si c’est bien exploité.
Javier Fernandez poutre bien sur cet épisode. Les couleurs accompagnent superbement d’ailleurs. Toujours pareil, deux styles en un pour ce dessinateur, un pour les plans larges presque minimaliste sans pour autant oublier l’essentiel et l’autre plus précis et détaillé pour les rapprochés. Les décors sont bien travaillés.
James Edge Grayson | Note : 8,8/10 |
All Star Batman #1 et Back-Up
- Scénario : Scott Snyder – Dessins : John Romita Jr, Declan Shalvey – Colorisation: Dean White, Jordie Bellaire
Batman qui cherche à sauver Harvey Dent tout en ayant sa tête mise à prix par Double Face. Et la proposition est pour tous les habitants de l’état. Autant dire qu’il aura fort à faire.
Scott Snyder sort Batman de Gotham pour lui faire une aventure différente de ce à quoi il nous a habitué et c’est pas mal du tout pour un début. Au moins, ça reste plus intimiste et ça chamboule pas tout l’univers du chevalier noir comme à son habitude. Le découpage temporel des évènements qui cherche l’effet dramatique n’est pas très convaincant. Le point positif reste que Double Face se montre être un excellent adversaire. Un petit cliffhangger assez bizarre et putassier à la fin ne m’emballe pas des masses.
Les dessins de Romita, quand je lis ce que pense les gens de certains dessinateurs comparé à ce qu’ils pensent de Romita Jr, on voit clairement que tous les gouts sont dans la nature. Je le trouve très bas par rapport à ce qu’il a pu offrir comme prestations jusque là. C’est pas le pire du magazine cela dit mais pas le meilleur non plus. Il reste un bon dessinateur, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.
Le back up met surtout l’accent sur le fait que Duke n’a pas de non de super-héros et c’est super c**. Bon, en réalité, elle s’intéresse à sa première enquête au côté de Batman. Court. On verra bien.
James Edge Grayson | Note : 6,7/10 |
La Nuit Des Monstres, partie 1
(Batman #7, Nightwing #5, Detective Comics #941)
- Scénario : Steve Orlando, Tom King, James Tynion IV, Tim Seeley – Dessins : Riley Rossmo, Roge Antonio, Andy Mcdonald – Colorisation: Ivan Plascencia, Chris Sotomayor, John Rauch
J’ai volontairement proposé de réunir les épisodes du crossover la Nuit des Monstres car il a été habilement bien placé par Urban Comics dans le magazine et séparé des séries « mères ». L’avantage en plus de la VF est que vous aurez les numéros du crossover qui se suivent et à la suite chronologique des autres séries donc aucun risque de spoiler car déjà la fin de Detective Comics est un peu au centre du scénario. En gros, sans cet évènement dramatique, l’invasion de Kaiju aurait été plus rapidement gérée…
On aura donc ici la première partie de ce crossover qui réunit les héros de Gotham City face à une tempête du siècle. Mais comme c’est Gotham, ça ne s’arrête pas là. Comme le titre l’indique, des monstres attaquent. Et pas des moindres, des monstres géants. Evacuation des civils avec la police, affrontement des monstres et enquête. L’homme derrière est vite découvert, Docteur Strange bodybuildé, Hugo pas celui de la concurrence.
Alors les monstres, ça parait être une idée un peu zarb. Mais quand on voit la complexité du plan de Strange et comme il semble prévoir les actions des héros. C’est finalement bien foutu. Le tout est agrémenté de l’attitude directrice de Batman. Heureusement que Batwoman et Nightwing temporisent en ne l’écoutant pas toujours.
Epaulé des scénaristes des séries respectives, Steve Orlando gère les personnages plutôt bien avec une bonne dose de chacun et sans les dénaturer. Pas l’idée du siècle mais dans le fond correct.
Hormis les coloristes qui semblent s’accorder sur l’ambiance, seul le dessinateur de Batman Riley Rossmo trouve grâce à mes yeux. Pas que les autres dessinent mal car les proportions sont toujours conservées partout mais les visages du premier sont plus réussis, plus expressifs et parfois même plus funs. Par contre je ne sais pas qui a eu l’idée des monstres mais ils se sont tous lâchés…
James Edge Grayson | Note : 7/10 |
Pas de crêpes ? Même si on l’achète en Bretagne ?
Eh non… Mais tu peux toujours rouler le numéro director’s cut avec de la confiture :’-D
;D
Pour ceux qui ont terminé l’histoire « Mon nom est Gotham », il y a un sous entendu assez fort je trouve, pour ceux qui l’ont remarqué, est que, dans Batman #5 je crois :
SPOIL
Claire, dans un avenir qui reste à définir, tuera Bruce, et après son mariage, elle se rendra à l’endroit de la mort de son frère avec Duke pour se souvenir.
FIN DU SPOIL
Sous entendu qui m’a marqué, peut-etre déjà un teasing sur le prochain run de Snyder (qui va encore nous péter un cable je le crains). Je ne sais pas ce que vous en pensez.
N’oublie pas que là on est sur du Tom King, donc fini les délires de Snyder. Mais oui, j’ai relevé aussi. Et c’est probablement quelque chose qu’on retrouvera si rien ne vient gêner le déroulement des plans des éditeurs