DC (Trash) Talk #13 – Revue d’effectifs, le DC Comics positif de demain

En fermant la page des New 52, DC Comics met fin à la période contrastée de son histoire moderne. Effort louable mais entaché de critiques, cet élan éditorial s’est accompagné sur les dernières années d’un tout-venant transmédia’ aux allures de mauvaise blague, l’extorsion de licences d’un ancien géant sur un marché au mieux imparfait. Séries TV bâclées au format adulescents, dessins (mal) animés sans convictions ou impact, une branche jeu vidéo qui n’aura tapé juste que deux fois, et puis il y a eu les films (« et depuis leur caverne, ils ne voyaient qu’une ombre de la vérité »).

Bref, après des années à se faire jeter des cailloux dans la rue en rentrant du boulot par ses collègues, d’odieux fans de Captain America, avoir honte devant sa femme et ses gosses à qui il n’osait même plus offrir de T-shirt Batman (parce que « Batfleck, l’est méchant d’abord ! »), privé de toute envie de vivre, le fanboy DC pourrait enfin compter sur de meilleurs lendemains. S’il nous est arrivés d’être critiques envers l’imprint et ses dernier déboires, les premiers pas de Rebirth nous semblent encourageants, de même que d’autres trucs survenus çà et là du côté de Burbank. Parlons-en.

DC : Rebirth of Slick ?

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A l’exception du pricing et de la double-publication, DC Rebirth part sur de bons rails. Peu de plumes, assez peu de crayons de grande envergure, mais un effort apporté aux bons soldats aux bons emplacements – une des failles de l’ère précédente était de ne pas savoir densifier les personnages importants. La perspective s’est ici inversée, on ne retrouve plus la galerie de très bonnes petites séries propres au DC You, en lieu et place de quoi a été ramené « l’esprit DC » de super-héros exclusif. Tomasi, Jurgens, King, Rucka, autant de noms connus comme de bons artisans ou de grands artistes selon comment on les prend, et la promesse d’une Trinité déjà mieux défendue et de contrats d’exclusivité plus stimulants.

D’autres séries captent l’attention – le Green Arrow, le relaunch de Hellblazer – quelques idées étranges viennent s’immiscer, mais beaucoup de lecteurs n’attendent qu’un peu de positif pour se remettre à croire dans les publications de l’éditeur. Si l’envie de faire avancer la machine en ordre groupé et avec la promesse d’un événementiel qui tient debout en ligne de mire (déjà posé par Johns), le compromis des deux continuités pourrait finalement se trouver.

Doom-Patrol-1

De l’autre côté de l’équation, les séries Vertigo semblent aussi en passe de renaître, grâce à Gerard Way et l’imprint en devenir, Young Animal. Inspiré par la carrière de son pote chauve aux cinq étoiles, le musicien espère avec ce nouveau départ retrouver la dynamique d’une Karen Berger de son temps – une branche de DC qui serait la diversité et le noyau de séries en marge qui manquent à l’équilibre Rebirth, en plus d’être une facette de DC Comics qui échapperait (en partie) au contrôle total de Dan Didio. Les premières annonces et planches partagées semblent aller dans cette idée, et devraient plaire aux nostalgiques de la Doom Patrol, des débuts de Milligan ou des petites bizarreries d’éditeurs, comme le cadavre exquis Kamandi annoncé à la C2E2. De son côté, Vertigo devient la banque d’idées de producteurs pour d’éventuelles adaptations futures, en série ou au cinéma.

Dans le reste des attentes sur les années à venir, différents graphic novels pourraient là-encore servir de points de ralliements aux fans déçus par un présent morose. Morrison, qui n’a rien perdu de sa superbe comme l’illustre Wonder Woman : Earth One (qui connaîtra deux suites), a encore en projets d’autres séries de son imaginaire Multiversity, ou bien Batman : Black & White. La ligne Earth One est d’ailleurs toujours en chantier, avec un Aquaman qui sera au moins superbe (Francis Manapul), deux noms d’importance sur Flash et Teen Titans (Straczynski et Lemire, qui aura fini de poser ses bases) et la suite du quasi-sans fautes Batman : Earth One sans oublier dans un autre registre le retour d’Arthur Curry sous la plume de Johns. Dans la même idée, Frank Miller parlait d’un Dark Knight IV plus canonique que l’actuel – au vu du travail réalisé par l’auteur sur la série en cours (et sa préquelle), on peut ranger ça dans la catégorie « bonnes nouvelles ».

A series of animated

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A côté des pages, il y a le petit écran. Là-encore décevant, DC n’aura pas réussi depuis The Brave & the Bold à produire d’animés réellement fédérateurs ou de longue haleine, à l’exception de l’esprit absurde des Teen Titans Go! qui reste vaguement apocryphe pour les nostalgiques de l’ère Bruce Timm / Paul Dini. Ce sont pourtant bien ces deux-là qui pourraient sauver les meubles : si Timm a réalisé ce qui semble être le meilleur long métrage animé DC en date avec Gods & Monsters, il partagera bientôt sa vision du chef d’oeuvre de Moore & Bolland avec The Killing Joke. Un retour à la maison qui pourrait éventuellement se poursuivre, et enchaîner sur d’autres projets à suivre.

L’héritage de Timm se ressent aussi dans l’esthétique de Justice League Action, nouvelle série animée des studios Warner prévue dans l’année. Au scénario des premiers épisodes, on retrouve bel et bien Paul Dini qui aime à rappeler en interview qu’il n’aura jamais fini d’écrire et faire vivre ces personnages par lesquels tout a commencé. Comme pour DC Rebirth, l’importance de mettre en avant les grands personnages est justifiée par l’impératif cinéma et le besoin de faire vivre ces héros par d’autres biais que les cases et le grand écran – à l’envers des projets récents, centrés sur le Chevalier Noir qui occupait l’esprit des décideurs depuis l’omniprésente trilogie Nolan et la popularité d’un Crusader en perpétuelle ascension.

Justice League Action pourrait être le dessin animé qui fédérera enfants et parents devant le téléviseur, avec la nostalgie d’une écriture et de designs « T.A.S. » d’un côté, et la perspective de découvrir cet univers comme vous et moi l’avons découvert à la grande époque (avec côté tricolore sur France 4 très proche de l’animation DC et la chaîne Toonami arrivée récemment sur les ondes). A côté de tout ça, DC Super Hero Girls a des airs de placement marketing douteux, tandis que Teen Titans Go! devrait continuer de sortir dans les prochaines années.

Television made me do it

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Ce joli programme annuel reste plombé par une case du gigantesque PowerPoint devant lequel Tsujihara et ses copains actionnaires se tripotent en salle de réunion – l’ensemble « séries TV », qui reste le poids mort de l’éditeur depuis l’idée saugrenue de donner suite à Smallville avec l’Archer Vert il y a bientôt cinq ans. Pour tirer un peu de positif de tout ça, en dehors des goûts et préférences de chacun, la plupart des fans de Sitcom modèle NBC attendent de pied ferme Powerless, malgré un premier trailer décevant. A voir si la bande-annonce proposée jusqu’ici est réellement représentative du ton et de l’humour de la série (on peut choisir de croire que ce n’est pas le cas, ou bien attendre de voir), qui pourrait avoir deux trois trucs à proposer.

Un effort plus louable est à dénicher sur la chaîne AMC, avec l’arrivée récente de Preacher. La série « adulte » et violente que les fans rincés de l’expérience Berlanti attendaient est une excellente raison pour quantité de païens de se mettre à la lecture du chef d’oeuvre d’Ennis & Dillon. Si le programme connaît jusqu’ici de faibles audiences, un placement en seconde partie de soirée et contre la concurrence (inexistante) de Game of Thrones peut nuancer des chiffres pour l’instant mauvais, et qui selon ce qu’en penseront les producteurs, pourrait signer l’arrêt prématuré de l’aventure. Si ce n’était pas le cas, les fans auraient une soupape de sécurité à relâcher devant le trop plein de mauvaises séries DC survenues récemment.

En parallèles de cela, restent des projets de longue date dont on est sans nouvelles. Doug Jung serait en ce moment au travail sur l’adaptation du Scalped de Jason Aaron et R.M. Guerra, projet ambitieux quoi que pas compliqué à porter à l’écran, tandis que l’ami Tom Hardy racontait à qui voulait l’entendre qu’un projet 100 Bullets serait en chantier, au cinéma ou à la télévision selon les impératifs de studios. On n’oublie pas Y : the Last Man, le Chinese Democracy des adaptations de comics qui verra sans doute le jour avant l’extinction de la race humaine, peut-être, on ne sait pas. Maigre partie télévisuelle, mais qui fera au moins le bonheur des millions de fans de Melissa Benoist et Emily Bett Rickards.

The Open World is yours

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Alors que se poursuivent les festivités californiennes annuelles de la sphère « gaming », le jeu vidéo semble encore au programme du côté de DC. Après qu’une source nous ait annoncé récemment le projet d’un jeu Suicide Squad tout à fait officiel, une expérience de réalité virtuelle est annoncée quelque part dans l’ouest Américain et accompagne le projet supplémentaire d’une suite au premier Injustice et d’un Batman par les studios TellTale au fameux principe de choix et embranchements.

Là où Rocksteady devrait avoir la charge du Batman VR, Warner Bros. Montréal se charge de donner vie aux hommes d’Amanda Waller dans leur propre titre. Différents jeux et propositions, et un emploi de licences pas forcément mal fichue du côté de la Time Warner qui occupe ainsi plusieurs espaces avec le catalogue DC Comics, sans omettre les nombreuses possibilités de jeux futurs portés par l’engouement né au cinéma de personnages encore inédits sur les plateformes consoles ou PC. Avec Batman en vue subjective ou en jeu dont vous êtes le héros, en combat ou dans un cover-TPS efficace, il y a en tout cas des choses à attendre des jeux DC Comics et pas seulement en version LEGO.

Bad Comedian ?

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Du côté du cinéma, tandis que Zack Snyder s’acharne à sauver l’honneur avec sa version longue de Batman V Superman, le DCEU a en tout cas appris de cette première expérience et opéré quelques changements drastiques à l’ensemble de son appareil productif. Time Warner a bâti à l’usage de cette franchise spécifique que sont les films DC une succursale, dirigée par Johns et sobrement intitulée DC Films, à l’intérieur de laquelle le peu estimé Charles Roven devient persona non grata, une direction positive qui laisse les films de comics aux comic book guys et moins aux affairistes en cravates de la colline Hollywoodienne.

Le film Suicide Squad est le premier à profiter de ces corrections, avec une série de reshoots dont certains devinent l’intérêt : amener plus de couleurs et d’humour à un film d’abord présenté comme plus gris. Une direction qui, si elle se confirme (ça a l’air parti pour) devrait être le premier long-métrage DC Proper à s’éloigner de l’héritage torturé de Christopher Nolan, voire selon son succès donner le ton à sa propre ligne de films dont les premières rumeurs abondent déjà. Un Gotham Girls orchestré par Margot Robbie, un spin-off au Joker de Jared Leto, et un Suicide Squad 2 déjà en projets : avant de jauger le film nous-mêmes, force est de constater que la Warner a confiance en lui ce qui est généralement bon signe sans présager d’un succès critique obligatoire.

D’autres films semblent eux aussi bien partis. Wonder Woman, premier concerné par les changements en tête de production, ne semble pas susciter d’impatience ni de méfiance particulière. Depuis les plateaux de tournage, l’impression collective est similaire à certains films du Marvel Studios des débuts, il faudra attendre la première bande-annonce (imminente, vraisemblablement) pour confirmer ou infirmer l’idée. De son côté, James Wan a tenu bon contre la tempête médiatique et assure son engagement sur le film. Difficile de se faire un avis sur le réalisateur en amont, capable de se mettre au service d’un studio pour le pire (Furious 7) mais aussi capable de quitter son style horrifique pour le meilleur (Death Sentence). Ses dernières déclarations annoncent un film où il pourra imposer des idées.

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Une vraie bonne nouvelle reste l’arrivée récente de Rick Famuyiwa sur le film Flash. Avec Dope, présenté l’an dernier au festival du film indépendant de Sundance, le réalisateur a présenté un métrage réussi, drôle et rythmé qui avait pour lui les pré-requis d’une adaptation de Flash : montage original, thématiques jeunes et « geek », un certain aspect ghetto qui correspond bien à un Barry qui fait ses courses en jogging à l’épicerie du coin, et un emploi de la musique qui va de pair avec l’usage « cool » des bande-sons dans les grosses productions modernes. En plus de ces qualités de metteur en scène, Famuyiwa est une double réponse aux ajouts récents de Marvel Studios : comme Ryan Coogler, sa carrière est un enchaîné de films sociaux sur la culture Afro aux Etats-Unis, et comme Jon Watts c’est un auteur né de l’indé’ et des projections Sundance. Un choix prometteur dans la galerie de yes-men des studios.

L’attente principale reste cependant (et à nouveau) le film Batman de Ben Affleck. Connu pour ses qualités de scénariste (Will Hunting, The Town) et de réalisateur (Gone Baby Gone, Argo), Affleck s’est aussi attiré la sympathie des fans dans son interprétation de Bruce Wayne généralement saluée au devant de certains choix d’écriture. Grand ami de Kevin Smith et connaisseur des aventures du Chevalier Noir, le réalisateur tient à développer une histoire originale sur son propre métrage qui ne ferait, comme Nolan avant lui, que puiser dans des éléments connus de certains arcs plus que dans une trame précise.

Avec Geoff Johns derrière lui, enfin aux commandes d’un studio et plus prisonnier des contraintes d’Hollywood comme cela a pu être le cas sur Green Lantern (où sa marge de manoeuvre était encore minime), le film se paye le bon goût d’embaucher l’oscarisé J.K. Simmons dans le rôle du commissaire Gordon, sur les bases bariolées de Suicide Squad qui pose déjà la première pierre des vilains de Gotham City déjà plus atypiques voire plus concrets. Par exemple, ce Killer Croc pragmatique généré au maquillage et pas par la seule force de CGI à l’obsolescence programmée. Avec son goût pour le polar et le néo-noir, Affleck a tout pour réussir un Batman exceptionnel, où l’on retrouvera au passage Jeremy Irons, qui reste sans doute le meilleur élément de Gotham à retenir de l’aventure BvS.

DC Comics & Chocolate Milkshakes

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Au sortir de ce listing, on peut avancer que le navire DC Comics colmate les brèches et écope les ravages de quelques années perdues. En BD, il faudra juger sur le long terme une tentative de compromis entre hier et aujourd’hui, qui annonce en tout cas un meilleur suivi d’ensemble et un retour aux fondamentaux bienvenue après une période de tous les possibles. Du côté de l’animation, le retour à l’âge d’or n’est qu’à portée de mains sur un terrain qui ne demande qu’à se souvenir, et en série TV, la concrétisation d’un Preacher donne bon espoir aux fans devant l’avalanche de sorties Berlanti Productions de voir d’autres ovnis arriver à terme pour faire pencher du bon côté la balance qualitative. Remarquez que je n’ai pas parlé de la série Krypton. Parce que j’ai pas envie.

Du côté du jeu vidéo et du cinéma, les deux mediums clés de l’économie culturelle moderne, DC semble avancer sereinement au gré des idées. Sur la sphère ludique, l’éditeur tente des choses nouvelles en continuant ce qui fonctionne déjà, et sur grand écran, ce qui apparaîtra aux yeux de certains comme une réussite et à d’autres comme un échec semble avoir déjà de bonnes conséquences sur l’avenir du planning. Peut-être qu’à force de produire de mauvais films rentables inconséquents, les studios de poids à Hollywood finiront par générer leur propre aveu d’échec, et revenir comme cela a pu être le cas à une époque à des films plus honnêtes laissés entre les mains d’artistes avec un réel contrôle créatif sur le rendu final.

Ce verre n’étant qu’à moitié plein, je vous laisse libre de le remplir de votre propre optimisme. De mon côté, je vais me reposer, être enthousiaste sur DC est définitivement épuisant (surement pour ça que personne ne s’en donne la peine).

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Corentin

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BobCanne
BobCanne
7 années il y a

« Le film Suicide Squad est le premier à profiter de ces corrections, avec une série de reshoots dont certains devinent l’intérêt : amener plus de couleurs et d’humour à un film d’abord présenté comme plus gris.  » ça a été confirmé que ce n’était pas pour ça.

pfchaos
7 années il y a
Répondre à  BobCanne

Exact, si je me souviens bien David Ayer lui-même a confirmé sur Twitter que les reshoot étaient prévus depuis janvier et que ce n’était pas pour rajouter de l’humour.

Vibe
Vibe
7 années il y a
Répondre à  Corentin

Pour aller dans le sens des autres la plupart des cascadeurs ont ete mobilisés dans les reshoots mais vaut mieux toujours se mefier de la parole du real comme le dit corentin

urbanvspanini10
urbanvspanini10
7 années il y a

Mon dieu,cette article ne trolle pas!!

Joke
7 années il y a

Bel article ;

Rebirth me laisse à espérer d’belles choses aussi , j’trouve que pour une fois (bon j’ai démarré avec les N52 , lu ensuite du pré-N52, donc j’dis p’tet nimpz :p) , on a de vrais enjeux qui se mettent en place ,
à voir si ça va pas être du pétard mouillé
Oo

Et Preacher c’génialz :D

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