Review VF – Superman Univers #4

Les points positifs : Action Comics séduit. Le charme de Bizarro continue. Batman / Superman termine son arc gentiment. Ca va mieux pour Clark et Diana ? Les points négatifs : De l’action, encore de l’action. Et l’amour, alors ? Les avis restent partagés entre chaque série.

Superman #44

• Scénario: Gene Luen Yang – Dessins: John Romita Jr – Colorisation : Dean White, Leonardo Olea

Clark fait les frais de la révélation de son secret dans ce numéro, et c’est bien tout ce que l’on peut en dire. Une action continue, parsemée de quelques incohérences, qui certes divertissent, et en particulier grâce aux traits de Romita qui livre un rendu très dynamique. En revanche, les reproches habituelles d’un scénario bien trop vide de sens dans son ensemble, qui n’a que pour simple utilité de présenter les répercutions du numéro précédent et de ne nous laisser qu’un petit cliffhanger à se mettre sous la dent.

Les scènes d’actions se rependent sur plus de la moitié du numéro. Un filler qui annonce, et cela est le cas depuis le début, la perte de pouvoirs de Superman. Les lenteurs se font de plus en plus ressentir à travers cette série, alors que le magazine s’appuie justement sur cette série en tant que série principale. Le fil rouge qui amène à la situation développé dans les trois autres séries où l’on ne parle plus de Superman, mais de Clark. Il ne nous reste qu’à se demander quand est-ce que l’on sortira des ces condensés d’action simpliste pour enfin voir le bout du tunnel et lire cette révélation que l’on attend déjà depuis un moment.

Ne reste qu’une scène qui supprimer le dernier élément auquel se raccrochait Clark pour qu’il tombe et change du tout au tout. Espérons que ce changement se réalise le mois prochain et que l’on commence enfin à se rapprocher de l’objectif initial de la série.

Ah enfin! Ai-je envie de dire. Sachant depuis le sneek peak que l’identité de Superman allait être dévoilée, c’est ce type d’épisode que j’attendais.

Ici, Clark Kent vit encore normalement jusqu’à ce qu’on vient s’en prendre à lui et qu’il doivent abandonner l’identité de Clark Kent. Il va se retrouver à défendre ses amis et on pourra ainsi voir leurs réactions à la révélation. On aura aussi un tête à tête en Lois et son père qui fait plaisir à lire. Et on retrouve de bons dialogues avec des vannes bien drôles (au moins une sur Lombard). Le méchant se dévoile presque en nous promettant un méchant au-dessus de lui. Les réactions des personnages sont vues, la réaction de Superman face à Lois aussi. Le statut quo est bien bouleversé. Ça fait plaisir.

Au dessins, toujours Romita Jr. Mais pas dans la même forme. Je ne l’ai pas reconnu sur toutes les cases. Un coup de mou peut-être? En tous cas, ça reste bon. Le meilleur épisode depuis le DC You. Mais on ne sait pas encore comment Superman va perdre ses pouvoirs. Un peu de mystère pimente la relation. J’ai hâte.

Action Comics #44

• Scénario : Greg Pak, Aaron Kuder – Dessins : Aaron Kuder, Howard Porter – Colorisation: Tomeu Morey

Suite et fin (?) de l’arc et c’est une sacré fin. Superman affronte les ombres à la mairie où la cheffe est la maire elle-même. Mais dans ce cas, il ne peut défendre son quartier qui se fait assiéger. Alors, ce que recherche la « méchante » c’est un peu bidon. Franchement, elle avait d’autres héros chez qui retrouver ce qu’il lui faut. Et ce qui arrive à l’amie de Clark dont il a bandé le bras reste non expliqué. Pourquoi s’en sort-elle?

Le reste on est toujours dans la même lignée que le début. Dialogues toujours bons, personnages bien caractérisés. Et on sent vraiment que tout poussent Clark à bout physiquement et psychologiquement.

Graphiquement, exceptées les dernières pages qui dévoilent un lien entre les séries Superman, c’est toujours Aaron Kuder qui nous régale de son trait soigné et ses planches précises. Un régal qui rattrape quelques défaut écrit. L’autre artiste tranche trop avec Kuder. Dommage.

Superman VS Ursula (après régime), Round 1 ! Greg Pak nous lance dans un épisode d’action pur, sans jamais se détacher de son aspect social et de l’association peuple/symbole. On y retrouve même une union entre ces deux éléments dans un affrontement à la The Dark Knight Rises, où les ennemis ont des armes à feu mais ne l’utilisent pas. L’élément le plus important, et intéressant dans ce numéro reste Warth. Cet ennemi se nourrit de la colère et la rage de son adversaire, ce qui lui donne un air étrangement masochiste puisqu’elle se fait déchiqueter par Clark qui peine à trouver comment la vaincre.

Il est dommage de laisser Clark dans cette ignorance constante au sein du numéro, de comprendre ce point faible sans jamais cesser de frapper, comme si il ne pouvait plus s’arrêter. Symbole ou erreur ? J’y verrais plus une erreur de laisser Superman dans un affrontement avec la possibilité de le faire évoluer. Warth a cette capacité que n’ont pas ces autres ennemis de pouvoir rivaliser avec lui, sans forcément passer par une force brute, qui plus est. Des éléments intéressants, pas suffisamment développés ici, mais qui nous montrent que ce personnage a les capacités de s’intégrer à l’univers de Superman au vu de ses capacités.

La partie graphique est toujours assurée par Aaron Kuder, qu’y a-t-il à redire ?

Batman/Superman #24

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Ardian Syaf, Yildiray Cinar, Horward Porter – Colorisation: Beth Sotelo, Dean White

Fin de cette courte saga où Clark faisait son petit tour à Gotham City. Et ce final est assez décevant malgré toute l’attente que l’on pouvait avoir d’une série bas du front comme celle-ci. L’on perd, et ce depuis le numéro précédent, cette thématique qui avait la bonne idée de comparer le nouveau Clark à Bruce, qui revient ici mais seulement pour effleurer l’idée, et toute l’ambiance si particulière de la ville de Gotham, pour ne nous laisse qu’une coopération entre BunnyBat et Clark face au monde souterrain et Aquaman.

Par ailleurs, l’on n’échappera pas au cliché des héros assez stupides, qui se connaissent qui finiront par s’affronter, même si j’ai eu un léger espoir lors du dialogue établi entre les deux membres de la ligue. J’ai dit décevant, mais l’on reste sur un numéro correct qui donne la dose d’action nécessaire, avec en bonus un petit retour de Clark dans Gotham même. Mais disons que la déception reste dans le cliffhanger qui laisse quelque peu sceptique quand au futur de la série.

Sinon, l’épisode reste spectaculaire, et Syaf nous livre des pages impressionnantes, si bien que cela en serait triste qu’il quitte le titre.

Ensemble plutôt inutile, qui ne fait qu’une césure dans l’arc de long terme du côté kryptonien, et rien de spécialement conséquent non plus pour le rugbyman rouquin. Au global, un arc de plus de la série Batman / Superman revient bien souvent à un complément annexe, accessoire, parfois bien écrit ou dessiné mais généralement très inconséquent. C’est la tare majeure de ce titre qui n’a pour lui depuis les dernières années que sa setlist de personnages pour peser de son poids illusoire sur les importances de publications.

Cela étant dit, le scénario n’est pas qu’anecdotique. Dans ce numéro, il lui arrive aussi d’être mauvais, avec de situations tout de même très clichés, et une résolution peu recherchée. Le dessin sauve l’ensemble – c’est plutôt beau, exception faite du flashback en hommage aux premiers numéros de la série époque Jae Lee (le décalage graphique se fait sentir) où l’écriture reprend le dessus avec une trouvaille sympatoche. Pas une série importante, ni forcément intéressante, mais qui fait le job, pour ceux qui veulent toujours plus de Patlabor et de type en jean.

Superman/Wonder Woman #21

Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Doug Mahnke – Colorisation: Will Quintana, Ulises Areola, Tomeu Morey

Ce numéro est un numéro de la série Superman / Wonder Woman, imprimé sur papier avec de l’encre noire et de couleurs, puis reliée au format magazine avec un revêtement semi-cartonné servant de liant. Il a été écrit par Peter J. Tomasi, dessiné par Doug Mahnke, colorisé par Will Quintana, Ulises Areola et Tomeu Morey, pour l’éditeur DC Comics et raconte comment Superman et Wonder Woman partent délivrer leurs amis à bord d’un bateau où ceux ci sont retenus prisonniers.

Voilà. C’est à peu près tout ce que je peux dire d’objectif, de neutre, ou qui ne dépende pas de mes goûts et opinions personnelles sur ce numéro. Le reste est un avis négatif sur le dessin, les dialogues et l’ensemble de cet arc qui me semble présenter peu d’intérêt et ne participe pas à remonter les personnages importants du catalogue à l’échelle de (meilleures, selon mon avis personnel et subjectif qui n’engage que moi) titres plus en marges qui hélàs se font plus rares en VF.

Maintenant, tout ça ne reste évidemment que mon opinion, à moi, que j’ai, dans une perspective toute personnelle, ce qui a assez peu d’intérêt si on veut prendre du recul et être neutre ou humble vis à vis de ce qu’on pense au niveau individuel. La note correspond mieux à ce critère, voyez plutôt.

Alors que l’on commençait à s’habituer à la qualité médiocre du titre, on assiste là à un regain d’intérêt assez extraordinaire.

Tout d’abord, une remise en question de la notion de couple derrière une dispute aux allures anodines pour des héros de leur rang. Ce questionnement vis à vis de leur relation se ressent le long du numéro, à travers les affrontements, où ils ne peuvent s’empêcher de s’entraider et des phases de dialogues où ils s’opposent. Un véritable couple.

Par ailleurs, ces ennemis restent très mystérieux. L’on ne comprend ni leurs pouvoirs, ni leurs objectifs, j’espère que Tomasi ne laissera pas tout cela en suspend et que l’on pourra avoir quelques explications par la suite. Doug Mahnke est en très grande forme, j’ai rarement vu un épisode aussi détaillé de la part de Mahnke. Il faut dire qu’il a avec lui toute sa panoplie d’encreurs et que cela doit se faire ressentir par le rendu final.

 Bizarro #4

• Scénario : Heath Corson – Dessins : Gustavo Duarte, Darwin Cooke- Colorisation: Pete Pantazis, Lee Loughridge

Nos deux (ou plutôt trois) compagnons continuent leur périple vers l’Amérique de Bizarro, et leur aventure déjantée.

Ce numéro se focalise sur la magie, et apparaîtront une multitude de personnage pour ne pas dire tout l’univers magique de l’éditeur. D’une action à une autre, Bizarro se retrouvera dans des lieux, et des situations assez drôles, et nous assisterons à une inversion des rôles des plus intéressantes.

Si l’histoire reste simple, elle fourmille de petites idées sympathiques qui donne un intérêt à la série, sans parler d’une partie graphique magnifique. La série reste drôle, apporte une forme de fraîcheur au magazine qui permet au lecteur de ne pas rester coincé dans cet “événement” que peut être Truth. Seulement, l’on ne demandera plus qu’une chose, que Bizarro arrête de parler, ou qu’une boite de dolipranes soit donnée en cadeau pour l’achat du numéro.

Bizarro, c’est plutôt pas mal. Avec un numéro cette fois concentré sur la magie, avec Zatanna en guest-star, l’auteur se permet quelques petites folies à l’échelle de sa promesse de série pour petits et grands plus proches de l’esprit Picsou Magazine que du DC Proper habituel. Le numéro se permet pas mal de références aux univers de l’éditeur (c’est chouette), assume ses idées étranges et son inexplicable fil rouge de love-interests à Jimmy – qu’on appelle « le pustuleux » dans le milieu à cause de son herpès, entre autres.

Deadman fait un petit caméo (je valide), les pouvoirs de Zatanna font l’objet de la même micro-critique méta’ sur l’aspect ridicule du backward-spell, et comme d’hab, tout ça finit sur de bons sentiments. Pas la marrade de l’année, mais un bon objet à mettre entre les mains des petits, à l’arrière de la voiture pendant les vacances. Comme ça, pendant tout le chemin, ils apprendront à parler comme Bizarro ou comme Zatanna, ce qui ne les rendra qu’encore plus adorables et pas du tout énervants (ça marche avec le Cluemaster’s Code aussi, remarquez)