Avec Convergence et ses airs de Crisis (si on fait un effort allez), il était approprié de se repencher sur les précédents exemples de ces events cataclysmiques qui affectent la continuité. Il y a quelques semaines, on vous parlait déjà de Crisis On Infinite Earths, nous passons maintenant à la crisis que nombreux, lorsqu’ils parlent de crisis, oublient : Zero Hour.
Il s’agissait pour DC Comics de profiter de cet event pour régler quelques incohérences laissées sur le bas-côté par Crisis On Infinite Earths. Par exemple, que faire avec la Légion puisqu’il n’y jamais eu de Superboy ? Hawkman était une autre figure problématique parce que la réécriture de ses origines était survenue en 1989 seulement, là où Man of Steel était arrivé en 1986 déjà. Avec la réécriture de ses origines, il était devenu peu clair quel Hawkman était thanagarien ou non, quel Hawkman avait formé la Justice League, etc. Zero Hour aspirait à éclaircir toutes ces zones de flou à coups de retcon, tout en donnant l’occasion à DC Comics de lancer une flopée de nouvelles séries, pour la plupart tombées dans l’oubli et annulées au bout de peu de numéros : Xenobrood, Fate, Guardians Of Metropolis, Metropolis S.C.U., Manhunter, Primal Force, R.E.B.E.L.S., Vigilante ; la seule exception étant… Starman !
Comme on pouvait s’y attendre, cependant, Zero Hour créa au moins autant d’incohérences et de problèmes qu’il en résolut. Accidentellement, il poussa donc les pontes de DC Comics à inventer le concept d’hypertime pour y remédier ; lequel ne satisfit pas totalement non plus les éditeurs, les menant, des années plus tard, à ramener le Multiverse dans Infinite Crisis. Mais ça mes amis, c’est une autre histoire…
Une nuit normale à Gotham, Batman et Robin (Tim Drake) pourchassent le Joker quand soudain ils tombent sur Batgirl. Batgirl. Alors que Barbara Gordon est censée être en chaise roulante depuis les événements de Killing Joke. Étrange non ? Rapidement, les héros du présent, du passé et du futur, réalisent que le temps et l’espace sont exposés à une terrible menace, assez terrible pour préoccuper les gardiens du temps (Rip Hunter, Waverider et Matthew Ryder), ou les New Gods eux-mêmes !
Les trois gardiens du temps se souviennent peut-être de la manière dont la fin du monde a pu être évitée dans Crisis On Infinite Earths, et s’adressent à Wally pour lui demander de courir super-vite pour créer un ‘vortex’, puis le ‘rattraper’ à la vitesse ultime, pour atteindre le cœur de la ‘crevasse’ dans l’univers, ce qui créera une onde de choc lui permettant de s’effondrer. Beaucoup de blabla pour dire qu’il doit courir vachement vite, mais malgré ces explications limpides Wally arrive pas à faire ce que les Linear Men lui demandent, et meurt misérablement, ne laissant derrière lui qu’un costume vide.
Le numéro suit du reste une structure introductive assez classique, montrant principalement un maximum de héros dans une incompréhension profonde devant des phénomènes bizarres, comme le dédoublement de Hawkman en une demi-douzaine de versions alternatives, et essaie de construire une appréhension pour les événements à venir. Il laisse l’identité du responsable secrète, sous-entendant malicieusement qu’il s’agit du Spectre, hélas des années plus tard le mystère recèle nettement moins de saveur puisqu’il est de notoriété commune (attention spoiler de 1994 !) que c’était Hal Jordan, durant ses heures noires des années nonante, qui essayaient de remodeler la continuité avec ses nouveaux pouvoirs.
Ce premier numéro de Zero Hour – car la mini-série de cinq numéros était un compte à rebours de 4 à 0 – n’arrête par ailleurs pas de reluquer insolemment son grand frère Crisis On Infinite Earths. Difficile de ne pas faire le parallèle entre ‘l’entropie’ immaculée qui ronge le temps dans Zero Hour et le néant qui absorbe les Terres parallèles dans Crisis On Infinite Earths. La mort de Wally (eh ouais) dans ce numéro évoque également celle de son prédécesseur Barry dans la première grande Crisis.
Pour les français : nonante = quatre-vingt dix. #swissstyle
Très bon showcase ! Par contre j’aurais aimé que tu parles de la qualité de l’event.
C est vrai il était bien cet event ?
Il est sympa et a quelques scènes anthologiques (pis voilà quoi, le fauteuil de Metron, encore !). Par contre, niveau compréhension, c’est assez délicat si tu ne suis pas les séries touchées par Zero Hour.
Merci
Et y a eu une publication française ou pas ?
Pas de quoi !
Tu peux probablement trouver en occasion l’album VF édité par Semic. Seul problème, il n’y a vraiment que la mini série et rien d’autre à côté. On est loin des messieurs bien intentionnés de chez Urban ^^
Merci
Ah les Suisses aussi disent « nonante » ? x)
Très bonne chronique :D
Alors je sais que je suis nouveau et que les quelques lignes qui suivent ne vont pas attirer la sympathie de tout le monde ! ( je tiens a dire ici que je traite mon ressenti sur l’oeuvre comme étant une oeuvre isolé et non dans une continuité car c’est une des premier recylce que j’ai lu enfant et la vois encore avec ces yeux la malgrés les relecture )
J’ai connu le premier recycle de DC avec cette série et comme tout le monde ( je pense ) j’aime Hal Jordan . On le retrouve ici au plus bas anéanti suite a diverses perte trés lourdes et l’intrigue va grosso modo ce ficeler autour de sa tourmente . Déjà l’énorme point positif c’est que l’on voit ici que même le plus grand de touts les héros a ses faiblesse , ses failles . Que le manichéisme qui a court dans les comic’s se retrouve ici brisé pour de bon nous avons devant nous un être spolier , perdu avec un pouvoir immense ( dans peu de comic’s l’anneau affiche a telle pouvoir jamais il n’a était aussi bien retranscrit a mon gout ) .
Je ne vais pas parler de la suite des événement pour les éventuelles lecteurs n’ayant pas lu la saga . Mais pour moi cette histoire en plus d’un nouveau cycle est empreins de sensibilité , de douleur j’ai ressenti le deuil de Hal , sa douleur s son envie de vengeance contre le malheur qu’il subit ( il n’a jamais était vraiment vernis mais ici c’est le pompon ) la suite des événement est bonne s’enchaîne bien et je me suis retrouvé pris dans quelque chose d’immense qui m’a laissé un souvenir doux amer au quel je repense toujours avec plaisir et empathie …
J’ajoute ( et la je vais me faire incendier ) que j’ai préféré celui ci a Crisis on infinite earths ne serais ce que parce que ici Hal Jordan et le rouage principale de l’oeuvre et permet donc de se sentir plus concerné ( a coté la mort de Supergirl ne m’a rien procuré ) .
Voila si vous pouvez jetez vous dessus avec l’espoir de ressentir autant de plaisir que moi si telle n’est pas le cas vous pouvez venir m’houspiller a votre convenance ^^.