Review VF – Before Watchmen : Rorschach

Review Rorschach
Les points positifs :
  • Un scénario cool à lire
  • Les dessins de Lee Bermejo au top et qui collent avec l’ambiance polar
Les points négatifs:
    • Le manque de profondeur sur « Le Barde »

« Je ne peux m’en empêcher – Mais j’en ai besoin – Si je ne peux me regarder. »


  • Scénario : Brian Azzarello Dessins : Lee Bermejo

Quelle excitation quand j’ai appris qu’un Before à l’oeuvre d’Alan Moore allait sortir ; et pas qu’un seul, celui que j’attendais le plus était Rorschach forcément, personnage emblématique des Watchmen. Mais tout n’était pas qu’excitation et comme beaucoup j’ai eu des craintes sur la narration et l’exploitation du personnage de Rorschach, car c’est le style narratif de celui-ci qui rend le personnage unique et est un atout qu’il n’aurait pas fallu oublier. Il n’en est rien et je vais vous dire pourquoi mais dans un premier temps je vais vous présenter le personnage pour ceux ne connaissant pas Walter Kovacs alias Rorschach – pour les autres ce n’est juste qu’une piqûre de rappel.

Walter Kovacs est l’enfant non désiré d’une fille de joie ; dès son enfance il est décrit comme perturbé et violent ;  à la mort de sa mère il ne laissa aucune émotion, mais plutôt une réjouissance/délivrance. Suite à un événement Walter se cache derrière un masque encré du test de Rorschach faisant office de nouveau visage, pris de honte envers l’humanité. Rorschach devient donc un justicier réputé pour sa violence et son avis tranché.

Before Watchmen : Rorschach

L’histoire se passe bien avant Watchmen, dans les années 70’s et dès le début de l’histoire le ton est donné, Azzarello et Bermejo nous emmènent dans ce New York des années 70, complètement sale, mal fréquenté, où le proxénétisme est omniprésent, bien plus qu’un couple. On retrouve donc Rorschach 8 ans avant les événements de Watchmen, moins expérimenté et roulant sa bosse en solo. Il enquête sur une série de meurtres avec le même mode opératoire. Une jeune proxénète fraichement entaillée de phrases expiant les péchés du tueur en série nommé “Le Barde”, nous montrant par la même occasion la folie de ce psychopathe. Aucune aide extérieure d’un quelconque héros de l’univers : il n’y a que Rorschach. Durant son enquête sur l’identité du Barde, Rorschach se fera différents ennemis, mais tous sont contrôlés par le même caïd, Crane Cru. Là ou l’histoire est intéressante, c’est de voir le protagoniste perturbé par les victimes qui lui rappellent son enfance ( sa mère était, elle aussi, une prostituée), de rares flashbacks aidant à comprendre ce traumatisme. Rorschach est connu de ses ennemis pour être un représentant de la justice.

On sent que par rapport à Watchmen le personnage est en dessous physiquement et sur ses ennemis, on le voit commettre des erreurs alors que dans l’œuvre originale, il n’en fait que trop peu. Je justifierais ça par le manque d’expérience dont un passage vers la fin en témoigne. Au niveau du choix du dessin et de la colorisation, le ton est bien donné, nous sommes dans un polar sombre, les scènes de crime provoquent le frisson, les nuances de couleurs sont tout simplement sublimes, Lee Bermejo dans toute sa splendeur.

Before Watchmen : Rorschach

En résumé Before Watchmen Rorschach est un bon ouvrage, agréable à lire, avec des dessins de qualité. Brian Azzarello et Lee Bermejo exploitent bien le côté sombre de la ville, ainsi que la noirceur des gens qui y vivent. La lecture de Watchmen n’est pas obligatoire pour lire celui-ci même si elle est quand même plus appréciable quand on connait déjà le personnage. Le point négatif, c’est de ne pas avoir développé un peu plus Le Barde et rentrer dans l’esprit du criminel ainsi que ses motivations ou les conséquences qui ont fait qu’il agit ainsi, et pourquoi ce type de victime. Brian Azzarello a certainement voulu que le lecteur se fasse sa propre idée, mais selon moi il accorde trop d’importance aux scènes avec un caïd qui n’apporte rien sur la trame principale de l’histoire et donc du Barde.


UN DEUXIEME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

S’il y a bien un titre que j’attendais tout particulièrement à l’annonce de Before Watchmen, c’est bien celui centré sur Rorschach. Déjà rien que pour le personnage, s’il y a bien un personnage qui m’avait parlé dans Watchmen, c’est bien lui. Force brute pour une justice expéditive et sans concession. Personnage sombre, froid, distant mais voulant laisser une trace de son œuvre qu’il juge indispensable, dans son carnet.

Titre attendu de par l’équipe du Joker, Brian Azzarello pour l’écrit et le talentueux Lee Bermejo pour les dessins. Forcément avec un tel casting, on salive d’avance. Mais il arrive de temps à autre, que la sauce ne prenne pas, que les auteurs n’arrivent pas à s’approprier le personnage, qu’ils n’arrivent pas à s’approcher de l’essence qui fait ce qu’il est, ce qu’il représente. Et c’est avec un grand regret que j’ai découvert un Rorschach auquel, pour moi, Azzarello n’a absolument rien compris.  Pourtant cela commençait plutôt bien avec les dessins, toujours plus photoréalistes, de Lee Bermejo. L’artiste nous dessinant une New York de la fin des années 70, sale, morbide, où la violence, le sexe et la drogue règnent sans partage dans les rues sombres et dangereuses de la mégalopole. Dès les premières pages le ton est donné, une femme nue, morte, en train de se faire scarifier, une prostituée qui sort de sa passe derrière une poubelle dans une ruelle, un drogué entrain de jouer à cinq contre un devant un film porno juste avant de s’injecter sa dose. Le décor est planté. Et les personnages de Bermejo sont beaux avec leurs défauts. Ils font crédible.

Mais le plaisir s’arrête là. Car on comprend très vite que le ton n’est pas là. Azzarello essaie, un temps, d’adopter la narration d’Alan Moore. Mais très vite le monsieur est dépassé. On sent qu’Azzarello n’arrive pas à transmettre la même froideur que son illustre prédécesseur en nous narrant les pensées de Rorschach. Cela ne prend pas. Là où nous avions un Rorschach capable de nous figer sur place rien que par la parole, on à l’impression de se retrouver avec un type quelconque nous racontant sa vie, ne croyant pas lui-même à ce qu’il raconte.

Mais Azzarello ne se contente pas de perdre son personnage, non, il construit une histoire quelconque, en ne pointant qu’une seule facette de Rorschach. Son retrait. Comme si le Rorschach d’Alan Moore ne se résumait qu’à sa mise à l’écart de la société car il ne la comprend pas. Ou plutôt il la comprend trop bien justement et en est dégoutté. Non, il y a l’intelligence de tout prévoir, de tout déchiffrer, là il se fait avoir comme un bleu et ne doit son salut qu’à une manif !!??!! Il y a l’assurance, il est sûr de lui et de sa force, là on se retrouve avec quelqu’un d’indécis, prenant un temps fou à se décider. Il y a le charisme de par son masque, son identité secrète, là aussi encore une erreur d’Azzarello selon moi d’avoir traité Rorschach et son alter ego Walter Joseph Kovacs, il perd de son impact. Et surtout, on découvre son identité dans Watchmen, il aurait été logique dans Before Watchmen de ne traiter que du masque. Il y a le côté asocial, Azzarello fait comme s’il l’était et à côté il le fait draguer une serveuse…

Histoire creuse, absolument pas intéressante, à des lieux de Rorschach, n’apportant, comme beaucoup de titres de ce Before Watchmen, aucune lumière sur le passé du personnage, n’apportant rien à sa mythologie vu qu’il ne traite absolument pas du même Rorschach. Mais même sans cela, l’histoire d’Azzarello ne sert à rien, tabassage, tabassage, tabassage, serait également un bon résumé. Et après une telle lecture, on se demande tout court si l’erreur de DC Comics n’aura pas été d’avoir sorti Before Watchmen… Quand je vois ce qu’Azzarello nous pond sur Rorschach, je crie au massacre !
Si vous voulez découvrir Rorschach, je vous conseille de lire Watchmen !

– Biggy

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Deiimo

Deiimo

Fan des super-héros depuis le plus jeune age, élever à la Tim Burton, Urban comics a redonner un second souffle à DC Comics, Zatanna Zatara pour mentor!
DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Promo -29%
Shazam : La Rage Des Dieux [4K Ultra HD - Edition boîtier SteelBook]

Shazam : La Rage Des Dieux [4K Ultra HD - Edition boîtier SteelBook]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

8 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
briciius
briciius
10 années il y a

ah bah je voulais prendre le tome pour découvrir les origines du pesonnage. du coup je sais plus trop

T]osh`iki
T]osh`iki
10 années il y a

moi de même

SwampThing
SwampThing
10 années il y a

On peut le lire tout seul ou il est préférable d’avoir les autres tomes Before Watchmen ?

Biggy
10 années il y a
Répondre à  SwampThing

Ils sont tous indépendants les uns des autres^^

SwampThing
SwampThing
10 années il y a
Répondre à  Biggy

Ok merci j’vais le prendre alors:p

KidBoya
KidBoya
10 années il y a

J’hésite vraiment à le prendre vu que watchmen fait partie des oeuvres qui m’ont fait rentrer dans le monde des comics, et dont je n’ai pas envie d’altérer le souvenir, mais les dessins sont vraiment très beau !!

tark
tark
10 années il y a
Répondre à  KidBoya

Je suis un peu dans le même cas, Watchmen m’a vraiment ébloui et fait découvrir les comics.

Mais Before Watchmen : Roschach casse le mythe, évite le ;)

tark
tark
10 années il y a

Wow je ne suis pas sûr qu’on ait lu le même ouvrage.
L’histoire est quelconque et sans interêt, digne d’une série B, le héro est survolé, à aucun moment on entre vraiment dedans.
Seul le nom Watchmen est là pour rappeler le lien avec l’œuvre principale.
Énorme erreur, montrer Rorschach sans son masque, alors qu’il s’agissait d’un point crucial du Watchmen original, bonjour la continuité, spoiler une partie de la fin dans la préquelle.

Seul l’ambiance New York poisseuse et glauque est à relever, une énorme déception.

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
8
0
Rejoignez la discussion!x