Daily Christmas #18 : 2.000 Light-years to Christmas !

Ho ho ho les amis! Le Noël 2013 n’a jamais été aussi proche! Dix-huitième jour de l’Avent. Un peu de patience avant d’ouvrir les cadeaux! Voici un petit plongeon directement dans le Silver Age!

Voici le 152ème numéro des aventures de la Justice League of America. Le roster du jour se compose de Superman, Batman, Elongated Man (Ralph Dibny himself), Hawkman, Hawkgirl et Red Tornado. Non, pas de Wonder Woman, la couverture est mensongère ! Mais il faut savoir aussi qu’à l’époque, le roster changeait quasiment à chaque numéro, il est même amusant de noter qu’à la fin de ce même numéro, nous pouvons voir dans la partie « courrier » une liste des héros les plus populaires qui étaient directement choisis par les lecteurs, et il était annoncé que les cinq premiers seraient dans le prochain numéro! Ha le Silver Age, c’était mignon tout plein quand même! Ça me fait rêver un peu, et j’espère que dans le prochain Justice League Unlimited, de Lemire, ils prendront le principe de ce roster qui change tout le temps ! Oulà, mais c’est que je parle trop moi ! Revenons-en au sujet de base !

Mais quel est le rapport avec Noël me direz-vous? Une petite fille qui attaque la ligue? Oui, c’est une question très pertinente! Mais vous manquez d’observation, permettez moi de vous le dire. Regardez déjà le titre de l’article, ensuite, regardez le bandeau en haut à gauche de la couv’. Oui voilà, le titre de l’histoire cite « Christmas »! Sur ce… Je peux maintenant vous laissez et …

Oui bon, ok, je vais vous racontez un peu de quoi ça parle! Alors, accrochez-vous, c’est une histoire bien tordue du Silver Age comme on savait les faire à l’époque. Histoire écrite par Gerry Conway et dessinée par Dick Dillin, pour cette histoire parue pour le Noël de 1977. Oui, j’en connais au moins un qui était né à cette époque là et qui avait même probablement le comics dans les mains déjà à l’époque! Ha oui, l’histoire, pardon… Il était une fois, deux jours avant Noël, trois extraterrestres, voguant dans les cieux, avec un objet chacun sous le bras, qui se promenaient dans l’espace, en direction d’une planète inconnue. L’un d’entre eux possède même un genre d’habit de Père Noël, mais il n’en a pas la tête en tout cas. Après un incident, alors qu’ils passent tout trois près de la Terre, ils perdent leur objets qui tombent à trois endroits différents à la surface du globe.

La Justice League, aidée par la surveillance et la perspicacité de Red Tornado, se rendent comptent que trois objets non identifiés sont tombés depuis l’espace sur Terre. En même temps, c’est facile, avec un satellite, de se rendre compte de ce genre de choses! Même si, il faut le dire, les zozos étaient en train de se faire un poker parce que, sans déconner, ils ont droit aussi de se reposer de temps en temps (véridique). À ce moment là, ces objets aux pouvoirs magiques, dont le globe que tient la petite fille sur la couverture, créent un peu de grabuges malgré eux. Le premier, une flasque magique, fait bouillonner les eaux près d’une usine chimique (qui déverse ses produits dans le bazar). Elle rend alors fou les gens autour, qui étaient déjà furieux de la présence de cette usine (nommé Ajax, véridique aussi). Le deuxième tombe donc dans les mains d’une petite fille qui subit jour après jour les horreurs de la guerre, avec ces vilains avions qui bombardent chaque jour son pays et sa maison. Le globe lui permet de matérialiser des objets à volonté (oui comme les anneaux de Green Lantern). Et le troisième, le plus étrange, (d’ailleurs j’ai toujours pas capté ce que c’était censé représenter) permet à un renne, attaqué par des chasseurs, de se transformer en monstre mythologique pour contre-attaquer et tuer ses vils agresseurs!

Vous aviez remarqué les thèmes ? Très engagé pour du 78. Bon je vous rassure, jamais la conclusion de ces trois histoires pacifiquo-écolo ne donne une morale quelconque à l’histoire. Surtout qu’au final, ces sous-intrigues sont tout simplement laissé en plan quand le grand vilain, Gérard Majax… heu pardon, Major Massacre, qui a un motif aussi ridicule que son costume et son pseudonyme, vient voler les trois objets pour régner sur le monde, parce que… mouhahahaha, il est très méchant ! Cependant, il est amusant et louable de noter que ce genre de thèmes était déjà utilisé sans scrupule tout en étant « semi-dénonciateur » de la violence et la bêtise humaine. J’imagine que Noël était aussi propice à soulever ce genre d’idées et permettre à des petites filles abandonnées en pleine guerre de passer un chouette Noël en compagnie de la JLA.

Pour le couillon de Major, inutile de vous dire qu’il se fait rétamer par la JLA, que celle-ci récupère les items et les rendent à leurs propriétaires qui ont juste attendu que le bazar soit terminé pour intervenir… Bon ok, il est dit qu’ils ont tout remis en ordre une fois partis, c’est sympa, mais bon! Et c’est là, sur la dernière page, que la connexion avec Noël se fait. En effet, les trois bonhommes spatiaux sont en voyage, suivant l’éclat lumineux d’une étoile, pour apporter des présents. Ce sont en fait les trois objets magiques en question. Dans son immense sagesse de robot, Red Tornado laisse entendre l’idée que l’histoire de la naissance du petit Jésus pourrait être en train de se reproduire, ailleurs dans l’univers, à cet instant précis et que ces bonhommes sont en fait les trois Rois mages. 

Vous noterez (ou pas), la dernière bulle de Red Tornado qui, dans la toute simplicité du Silver Age, nous propose la morale de l’histoire : partout dans l’univers, tant que les gens vivront dans la peur, le jour de Noël sera toujours essentiel pour les réconforter (traduction totalement libre, mais l’idée est là). C’est bô! Outre la référence judéo-chrétienne évidente, il faut noter la légèreté de cette histoire, qui enseigne aux enfants à être sages et justes, et non pas timbrés et machiavéliques, comme on essayait de nous le faire croire !

À demain !