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Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Atlantis already has a king. » – The Dead King
- Scénario : Geoff Johns – Dessins : Paul Pelletier, Sean Parsons – Couleurs : Rod Reis
- Aquaman #25 : « Death of a King » – 27 Novembre 2013 – 32 pages – 2,99$
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! Voilà, c’était mon cri du cœur puisque Geoff Johns s’en va d’Aquaman après ce numéro, et quel numéro les amis ! Mois après mois je le dis, je le répète, cette série est une tuerie qui s’éloigne du récit classique de super-héros sans pour autant en renier les origines. Ce numéro #25 signe donc la fin du run de celui qui a redonné ses lettres de noblesse à un personnage qui en avait fichtrement besoin, faisant ce qu’il a fait à l’univers Green Lantern et Flash, une véritable renaissance.
Il aura fallu attendre deux mois pour avoir la conclusion du run de Geoff Johns puisque nous avons eu droit au Villains Month et ensuite à un Annual #2 qui prenait place à un autre moment. C’est dire si l’attente s’est fait sentir. On reprend donc six mois après la prise d’Atlantis par le Dead King. Vulko raconte alors à Arthur ce qu’il s’est passé durant cette période et notre chère tête blonde (qui maintenant a une barbe, YES !) se décide à secourir un peuple qui ne veut même pas spécialement de lui, ou qui du moins ne lui fait pas confiance. C’est d’ailleurs dans des moments comme celui-ci où l’on pourrait croire qu’il s’agit simplement d’une conversion banale de remise à niveau, mais en fait Geoff Johns en profite pour donner encore plus de relief à Arthur. Il nous montre un homme qui veut avant tout sauver la femme qu’il aime, parce que finalement c’est ce qui compte le plus pour lui. Un objectif égoïste dont il a parfaitement conscience, mais pourtant il n’en n’oublie pas de sauver les vies de ceux qui sont prisonniers injustement. C’est dans ce genre de moment que personnellement je trouve le plus grand plaisir. Il n’y a pas besoin de grande tirade avec des mots qui font mal à la tête pour dire, sous-entendre, et faire comprendre des choses complexes comment les sentiments, les sensations, les motivations, le caractère.
Des instant comme celui-ci sont nombreux dans ce numéro mais il y a aussi un paquet d’action. Je ne spoilerai pas l’histoire même si celle-ci n’est pas des plus complexes, et en plus je trouve que c’est allé trop vite, mais il faut saluer de nouveau le travail de Paul Pelletier, Sean Parsons et Rod Reis qui livrent des planches qui sont absolument à tomber et qui frisent le statut d’iconographie. Vous saurez de quoi je parle lorsque vous le verrez, c’est immanquable. Bon évidemment ce n’est pas parfait partout mais ce serait vraiment du chipotage mal venu puisque l’équipe parvient à faire de chaque instant, chaque case, un moment qui sert l’histoire. Ainsi les batailles sont chaotiques comme jamais, les couleurs explosent et se marient à la perfection, l’ensemble est détaillé et jamais l’œil ne se perd réellement. Les moments plus calmes sont propices à l’expression des visages durant lesquels Pelletier brille complètement.
Ce feu d’artifice est bien évidemment là pour accompagner deux ans d’histoires, deux ans d’Histoire dans la plus pure tradition Johns. On fait des arcs qui ne sont pas forcément connectés les uns aux autres et puis à la fin on se rend compte qu’il utilise tous les éléments qu’il a planté ici et là pour tout réunir dans un final explosif, récompensant au passage les lecteurs des débuts, comme s’il voulait leur dire merci. En fait, ce que je me dis, c’est que cette histoire a beaucoup de similitudes avec feu I, Vampire. Alors que l’on pense que le cadre et les évènements vont prendre le pouvoir dans l’histoire il n’en est rien. L’histoire ici ce n’est pas réellement Arthur, Roi d’Atlantis à la tâche ardue, mais il s’agit plus de l’histoire d’amour qui lie Arhtur et Mera, qui contre vents et marrées se battront pour rester ensemble. C’est très clair à la fin du numéro. C’était d’ailleurs une fin presque parfaite jusqu’à ce que cette grognasse prononce cette fameuse phrase qui fait que maintenant je la hais… Ah oui et puis il y a cette dernière double page juste avant l’épilogue qui fait presque un peu « too much », j’avais l’impression de me retrouver dans un truc avec des poneys qui parlent et des arcs-en-ciel.
Et puis il y a l’épilogue, où comment Geoff Johns nous refait toujours le même coup. À mon avis c’est un moyen pour lui de ne pas s’éloigner totalement du personnage à qui il a redonné classe, prestance et dignité. Il y a surtout à espérer que celui qui prendra sa place sera à la hauteur parce que maintenant il ne faudrait pas que la qualité diminue, sinon c’est la fin… Mon petit doigt me dit que de toute façon Geoff Johns ne sera jamais très loin à guetter ce qu’il se passe dans la série Aquaman ! C’est aussi avec des passages comme cet épilogue que l’on sait que Geoff Johns réfléchit ses histoires de manière globale, faisant toujours partie d’une histoire plus importante. C’est sans doute là qu’il est le meilleur et ce qui fait la différence à d’autres auteurs. Donner une certaine dimension à son récit par le nivellement.
J’en arrive simplement à la conclusion qu’Aquaman est tout doucement devenu le véritable Superman des New 52, le Superman que nous avons perdu lors de ce relaunch, le Superman d’avant les New 52. Venant de moi ce ne sont pas des mots que je lance comme ça. Aquaman est sans doute la série que j’apprécie le plus et Geoff Johns a fait d’Arthur un personnage profondément bon, aux dilemmes multiples et intéressants, n’hésitant pas à jouer avec le statu quo du personnage. C’est sans doute là que le titre a trouvé son souffle. En racontant une histoire riche, plus grande que son personnage principal et baignant dans un univers intense et cohérent.
J’ai rarement lu une lettre d’amour aussi bien écrite. Bravo.
Maintenant, j’ai une bonne dizaine de numéros à rattraper. J’y cours !!
Fin d’un run qui aura commencé doucement et sera devenue petit a petit un incontournable .Je suis d’accord avec toute ta review ,ecrite de fort belle maniere .Je suis aussi d’accord quand tu dis que cet episode plie un peu trop rapidement les choses .C’est d’ailleurs le seul point negatif de l’episode car tout le reste est tres bien executé .Paul Pelletier prouve une fois de plus que c’est un monstre ,et Geoff Johns que c’est encore lui le patron .
Erf, Nath, t’abuses ! Pourquoi me faire regretter à ce point de ne pas suivre la série en on-going ? Ca va être long d’attendre les TPB…. :(
Te plains pas trop Frey, y en a qui attende la VF^^
Je suis un BÂTARD :)
Tout à fait d’accord avec toi Frey, il exagère ^^.
Super review, super numéro, super conclusion !
C’était top, jamais je n’aurai cru un jour dire du bien d’Aquaman et pourtant ^^
Voila qui me donne aussi de me mettre à Aquaman !
me donne envie (pardon)
Un bon numéro pour une très bonne fin de d’un excellent run qui aura brillé depuis le début par sa cohérence. Arriver à manier progressivement et simultanément un ensemble d’éléments a priori disparates vous pose les qualités d’un Geoff Johns qui aura (encore) réhabilité un personnage, risée d’un tout un univers/lectorat.
Maintenant, j’aimerais pointer quelques défauts, qui me font penser que cette conclusion n’est pas parfaite :
– Le retournement de situation me semble un peu abrupte pour mettre à mal l’alliance Dead King/Xebel. Du moins je ne voyais pas la puissance de feu de la Fosse aussi importante (ça ne transparaît pas dans le premier arc).
– Le duel Dead King/Arthur aurait pu être un poil plus épique, du moins un peu plus lisible. La fight est dyn
oups (fausse manipe)
donc fight dynamique mais on saute un peu du coq à l’âne. Et on aurait pu avoir une vraie belle double-page sur cette confrontation (plutôt que la dernier avant l’épilogue).
– Le chien… Je sais qu’il est présent depuis le début, mais en faire le motif de revirement de Mera… C’est non seulement abrupt dans la narration, mais un poil facile.
– Enfin, on a encore l’impression que Johns ne veut pas prêter ses jouets, du moins pas trop longtemps. Franchement, je n’aimerais pas être à la place de Jeff Parker. On sent que dès que Johns peut reprendre la main quand il le souhaite, et cette épée de Damoclès n’est pas agréable à supporter j’imagine.
Mais bon, c’est pinailler par rapport à la qualité hallucinante de cette série .Il y a très peu de choses à jeter dans tout ça. Aquaman est parti de tellement bas, et il arrive désormais tellement haut qu’on ne peut que s’incliner devant Johns et le remercier pour ces 25 numéros de très très haute facture.
Par contre, on ne parle pas de Mera comme ça, non mais ! ^^