[Review VO] Constantine #1

Les points positifs: Un bon départ Jeff Lemire et Ray Fawkes nous font de jolies promesses John Constantine Les points négatifs: Une légère impression de trop court

« I promise I’ll find a way to stop the pain, and soon. »

• Scénario : Jeff Lemire, Ray Fawkes – Dessin : Renato Guedes  – Couleur :  Marcelo Maiolo

John Constantine vole enfin de ses propres ailes chez DC Comics New 52, il volait de ses propres ailes chez Vertigo avec Hellblazer mais la série s’est terminée le mois dernier avec le numéro #300. Nous pouvions aussi le retrouver dans la Justice League Dark avec ces acolytes. Du coup, cette série était un petit peu (beaucoup) attendue au tournant, car si on connait le personnage, on l’aime pour son caractère bien particulier. C’était donc un pari risqué de recommencer une nouvelle histoire avec Constantine. Mais le duo au scénario, Jeff Lemire et Ray Fawkes qui connaissent bien le personnage, rassurait un peu. Voyons voir ce que nous a réservé ce petit numéro.

Nous voici plongés dans l’univers mystique du beau gosse sarcastique suicidaire voleur menteur tricheur, pardonnez moi je m’égare. Nous voici à New York City, en compagnie d’un Constantine qui se lance dans un monologue intérieur. On commence à sentir quelques pointes assez acerbes, entre autre sur les super-héros en collants, ou aux bijoux particuliers. Dès ces premières pages, on retrouve un petit peu de la personnalité atypique de Constantine. Ensuite, Chris un jeune garçon vient à sa rencontre car il souffre de nouveau d’hallucinations, qui se révèlent être de plus en plus douloureuses. Constantine l’entraine alors dans son petit fort secret.

Jeff Lemire et Ray Fawkes nous entrainent avec eux dans ce début d’histoire. On découvre alors ce qu’il compte réellement faire de Chris dans sa pièce secrète. On commence alors à se rendre compte que ce Constantine risque de se révéler à la fois sans pitié mais aussi touchant. L’univers de la magie commence à s’instaurer doucement mais surement. Par contre, sur ces pages là, Constantine me fait un peu penser à Spike dans Buffy contre les vampires.

Bref, Constantine et Chris vont partir en quête de trois artéfacts magiques guidés par les hallucinations / visions de Chris. Nous faisons également la rencontre du Cult of the Cold Flame, mais ne croyez pas que Lemire et Fawkes vont nous révéler tous les secrets de ce culte dès le premier numéro. Puis on retrouve le Constantine qui fait des réflexions vaseuses. La quête des deux équipiers les mènent dans le grand froid, dans un lieu sacré. Là on se dit qu’on va avoir droit à du mystique. Il ne faut pas beaucoup patienter pour que le lecteur se prennent du bon gros mystique dans la poire. LA réunion des plus grands maîtres de la magie. Une belle ribambelle sur fond de symboles occultes.

D’un coup, ce n’est plus ni un portrait de famille, ni un avant-goût de magie, mais l’apparition de la fille de Sargon. Quand la fille de l’un des plus puissants magiciens rencontre un John Constantine, ça donne….les pages suivantes…Comme mentionné plus haut, Constantine est menteur, et tricheur. C’est ainsi qu’il va échapper à Sargon (la fille) avec une pirouette, en laissant quand même des restes derrière lui. Du coup, on se dit qu’il est vraiment menteur, mais au final, en revenant au début, on se rend compte qu’il n’a pas menti, et qu’il a bien pesé ses mots.

Jeff Lemire et Ray Fawkes exploitent plutôt bien le personnage. Ce duo fonctionne vraiment bien au scénario, une montée en puissance dans l’univers de la magie. Un personnage qui semble dur, mais en même temps un peu fragile. Les planches de Renato Guedes sont très belles. Son style colle plutôt bien à l’histoire et au personnage. C’est beau et lisse, mais en même temps parfois un peu plus brouillon au niveau des traits. La colorisation est très bien travaillée aussi, avec les différents jeux de couleurs qui permettent la mise en avant d’un élément plus qu’un autre.

Au final, un premier numéro qui va crescendo, qui se lit un peu trop vite à mon goût, j’en veux plus, une série qui promet de jolies choses par le duo Lemire / Rawkes, de beaux dessins par Renato Guedes qui accompagnent l’histoire. Maintenant que nous avons pu découvrir ce premier numéro, j’ai plus que hâte de découvrir la suite. John Constantine, tu m’as conquise une fois de plus ! Affaire à suivre…