[Review TV] Green Lantern : TAS – S01E22 « Love is a battlefield »

« You want to destroy love? »

• Saison : 01 – Épisode : 22 – Titre : Love is a battlefield
  

Le précédent épisode, Babel, s’autorisait à faire une petite pause dans l’intrigue principale après deux épisodes très chargés. Cette pause était aussi bénéfique au téléspectateur qui pouvait alors assister à un divertissement simple. Ce 22^ème épisode revient mettre un petit coup de pression dans la série en remettant en place la menace de façon directe.

Alors que le  trio Hal Jordan, Kilowog et Razor vogue dans l’espace sans leur IA de bord, les voilà qu’ils veulent tenter un saut spatial de manière manuelle. Une opération extrêmement risquée puisque le nombre de variables à prendre en compte semble tout simplement impossible à réaliser par un cerveau normal. Il leur faut être très méticuleux car ils n’ont pas vraiment le choix s’ils veulent rejoindre Oa à temps pour sauver ce qui peut encore l’être.

Pendant ce temps, Aya, devenue un être sans aucune émotion, cherche toujours à comprendre l’utilité de l’amour. Pour se faire elle décide de se rendre sur Zamaron et cherche le champion de l’amour. Il se trouve que ce n’est ni plus ni moins que Carol Ferris. Fidèle à elle-même, elle ne parvient pas à expliquer correctement à quoi sert l’amour. Aya prend les choses en mains et organise un  petit match à mort entre Carol et Atrocitus. Un combat de l’amour contre la haine afin de savoir laquelle de ces deux émotions est la plus forte. Parce que oui, pour Aya, l’amour n’apporte que souffrance.

Aya est devenue une machine sans émotion, froide et calculatrice. Vous me direz c’est normal pour une machine. Oui mais Aya n’est pas n’importe qu’elle machine. Une machine blessée par un amour qui lui a été donné pour se voir arraché peu de temps après. Sa quête de réponse devient alors compréhensible. Ses nouveaux pouvoirs, dont elle fait la démonstration dans cet épisode, sont colossaux et l’installent instantanément dans la catégorie oh-merde-ça-rigole-pas ! L’Anti-Monitor à coté c’est un rigolo.

Alors que Carol est en train de prendre la misère par Atrocitus elle fait appel au pouvoir spécial des Star Sapphires, l’invocation de l’être aimé. Hal Jordan est alors téléporté pour aider la belle en détresse. Malheureusement la victoire de l’amour se fait au prix d’une vie. La victoire ? Atrocitus a bien perdu, mais est-ce que l’amour a réellement gagné pour autant. Pas si sûr. Tout comme moi, Aya est clairement dubitative et la perte de cette vie est la preuve que l’amour n’apporte que la souffrance. Sur le point de tuer les deux amoureux d’une salve d’antimatière, Kilowog et Razor arrivent sur la planète rose. Aya n’ira pas jusqu’à finaliser son geste en justifiant que la destruction d’une planète à la fois n’est pas assez efficace. Elle se replie le temps de trouver un moyen de détruire toute forme de vie de l’univers en une fois et de récréer celui-ci à son image, sans émotion.

Aya est un personnage particulier dans cet état. Il peut être à la fois comparé à l’enfant qui ne sait pas encore différencier le bien du mal et qui essaie de répondre à des questions très simples, pourtant très complexes et à l’adulte désabusé. Un parallèle peut également être fait avec la série Green Lantern papier et la fameuse troisième armée. Sa réaction à la vue et au son de son nom lancé par Razor prouve une chose, c’est que la petite n’est pas définitivement perdue. Elle peut-être encore sauvée.

Si l’épisode en lui-même n’est pas exceptionnel, il permet le retour de la belle Carol Ferris et surtout du couple Ferris/Jordan très peu présent. Le seul combat de l’épisode est loin d’être ce que la série a fait de mieux même s’il l’on comprend aisément que Carol n’est pas une guerrière. D’ailleurs en parlant de cette dernière, quelque chose me chiffonne un peu. En regardant de plus près (encore que), l’ensemble des autres Star Sapphires sont plus ou moins à forte poitrine et en petite tenue, pour ne pas dire presque à poil. Mais, voilà que la seule humaine du groupe se tape un monokini et un masque en carton…Je ne vais pas m’étaler sur le puritanisme louche des américains mais j’avoue que cela m’a énervé. Et qu’on ne vienne pas utiliser l’excuse du « mais c’est pour les enfants« !

Love is a battlefield est un épisode perfectible, centré autour de l’amour et de ce lien indescriptible qui peut amener les personnes éprouvant ce sentiment à faire l’ultime sacrifice. La menace que représente Aya pour l’univers est plus affirmée que jamais mais laisse une voix de rédemption possible. Après tout l’amour est capable de tout. Techniquement on reste dans les standards de la série, propre et agréable pour peu que l’on apprécie le style.

Fiche de la série