On se retrouve comme chaque semaine pour les Highlights, le bilan de nos lectures hebdomadaires chez DC Comics, avec en l’occurrence les sorties du 8 septembre 2020, une semaine qui ne nous a pas gâtés.
LES VALEURS SURES
Dark Nights : Death Metal : Trinity Crisis #1
Collection : Rebirth
Scénario : Scott Snyder
Dessins : Francis Manapul
À côté de la série principale Death Metal, Snyder nous propose depuis quelques temps des petits one-shots centrés autour de différents personnages ou situations liées à l’univers. Souvent dispensables, ces one-shots permettent néanmoins d’approfondir l’univers, de revenir sur les enjeux de la série et de mieux saisir d’où viennent les choses. Parfois, certains éclairages mériteraient d’être dans la série principale tant ils semblent être essentiels (même si c’est rarement le cas). Néanmoins, ici, on se demande vraiment comment celui qui ne lit que la série principale sans les tie-ins comprendra la suite, tant ce numéro fait le lien entre les #3 et #4.
En effet, il se passe beaucoup de choses ici. Comme d’habitude, Snyder fait une narration dense, très explicite, et un peu foutraque, qui ne devrait jamais fonctionner. Mais comme souvent dans Death Metal, ça marche malgré tout plus ou moins bien grâce à un humour décomplexé et un rythme efficace. Le scénariste semble conscient des enjeux lourds qu’il pose et parvient à trouver son ton en évitant trop de lourdeur (même s’il y en a malgré tout). Malgré l’humour, l’action, et la quantité incroyable de choses à emmagasiner, on sent qu’une chape de plomb pèse sur ce numéro, au point que lorsqu’elle commence à tomber, l’émotion fait son petit effet.
On ne comprend pas trop comment, mais c’est là. Et bon, c’est déjà pas mal. On se réjouit aussi les yeux avec les dessins de Francis Manapul, formidablement colorisés par Ian Herring. On appréciera notamment les trois premières splash-pages somptueuses, qui évoquent nostalgie et émerveillement par rapport à l’éditeur et son histoire. On en regrette presque que Manapul ne soit pas le dessinateur principal de la série… Bref, cette nouvelle tranche de Death Metal ne convaincra pas les sceptiques sur le n’importe quoi (réel) de l’histoire, mais dans la demi-tonne de numéros que la série a pu fournir depuis ses débuts, celui-ci se place au-dessus de la moyenne.
– myplasticbus
Superman #25
Collection : Rebirth
Scénario : Brian M Bendis
Dessins : Ivan Reis
Pour son vingt-cinquième numéro, Bendis se voit gratifié d’un numéro un peu grand (et un peu plus cher) pour introduire un nouveau vilain : Synmar. J’ai lu cette dernière livraison peu après avoir appris que l’arc Mythological serait sans doute le dernier du scénariste sur le titre, mais même sans le savoir, ça se sent. Avec ce nouvel antagoniste, nous revenons doucement à l’explosion de Krypton, comme au début du run de Bendis. Néanmoins, il introduit beaucoup mieux Synmar qu’il ne l’avait fait en son temps avec l’hideux Rogol Zaar.
À côté de ça, Bendis revient globalement sur la timeline de l’homme d’acier, et nous aide à faire sens des dernières années du personnage. Il faut dire que le héros a vu sa continuité évoluer ces 10 dernières années, des New 52 à la période Tomasi, en passant par Reborn ou les retcons de Doomsday Clock. On apprécie ainsi la manière dont il parvient à mettre en place un ensemble cohérent à travers les flashbacks, notamment à travers le regard de Lana Lang.Néanmoins, le numéro reste loin d’être parfait. Ivan Reis, ici, n’est malheureusement pas au meilleur de sa forme, particulièrement avec les personnages de Synmar, qui sont indifférenciables les uns des autres (ce sont des personnages de Bendis, après tout !). Bendis inonde encore une fois le numéro de dialogues inutiles, beaucoup trop lourds et beaucoup trop nombreux. Cependant, entre quelques moments attachants, un retour sur l’histoire de Clark et un nouveau vilain potentiellement intéressant, on est déjà pas dans la médiocrité… et pour Superman, c’est déjà un plus !
– myplasticbus
DCeased : Hope at World’s End #9
Collection : Digital First
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Marco Failla
Tom Taylor nous montre encore toutes ses qualités de scénariste de titres grand public et de team avec Hope at World’s End, série mieux gérée que le premier volume qui semblait n’être qu’une grosse introduction dans cet univers finalement. Entre vrai débat et humour, plein de personnages sont utiles et intéressants dans ce numéro. Un Superman plus droit et optimiste que jamais, une opposition Lois/Talia et l’utilisation de Pied Piper, le tout nous fait passer un très bon moment même si rien n’est approfondi au maximum. C’est du pur divertissement, et ça, Tom Taylor le fait bien. Mention spéciale au dessinateur au style plus agréable que le précédent.
– Sledgy7
Wonder Woman #762
Collection : Rebirth
Scénario : Mariko Tamaki
Dessins : Mikel Janin
Arrivé maintenant à la quatrième partie du premier arc de Mariko Tamaki sur Wonder Woman, on peut commencer à en tirer quelques traits. Il est d’abord manifeste que l’histoire de fond est assez anecdotique, et ne restera probablement pas dans les annales comme un arc culte de l’amazone. C’est toujours le cas ici, tant on se rend compte que Tamaki temporise son récit et le laisse volontairement un peu traîner. Néanmoins, elle fait ça très bien, et l’écriture est toujours aussi efficace.
À travers de petites séquences d’une page, elle nous fait saisir le chaos qui règne en ville et l’urgence des défis que Wonder Woman doit affronter. Elle remplit le numéro de petites touches d’humour, parfois sarcastique, qui rend la lecture divertissante et agréable.nMais le talent de Tamaki repose surtout sur son écriture des personnages. Que ce soit Diana elle-même, Maxwell Lord, ou toute la galerie de personnages secondaires, elle parvient à leur infuser une âme qui font d’eux autre chose que des personnages génériques et interchangeables. Elle dépeint notamment un portrait de Maxwell Lord beaucoup plus humain et intéressant, lui offrant une place d’anti-héros bienvenue. En terme graphiques, le numéro est toujours très bien servi par Carlo Barberi, qui offre quelques pages somptueuses, même si je ne suis toujours très à l’aise avec sa manière de représenter Diana. Malgré l’histoire un peu anecdotique, nous restons donc dans quelque chose de solide dans la narration et les personnages, suffisamment pour séduire, à défaut de convaincre complètement.
– myplasticbus
The Flash #761
Collection : Rebirth
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Howard Porter
Finish Line se confirme en tant qu’arc définitivement teinté d’une grosse dose de fan-service avec l’arrivée en fanfare dans ce numéro d’une foule de speedsters. Ce qui pourrait être dérangeant, mais en soi on a attendu tellement longtemps pour pouvoir tous les voir de nouveau que ce n’est pas si grave. Qui plus est Williamson tire sa révérence, alors on peut bien le laisser se faire plaisir. C’est donc un vrai bon moment de voir tous ces personnages de nouveau, même s’ils n’ont évidemment pas tous l’occasion de briller. Qui plus ait ce numéro sert d’énorme retcon à Heroes in Crisis, ainsi qu’à l’ensemble du run de Williamson sur Flash. On pourra débattre si cette utilisation de Reverse Flash en tant que retcon vivant est du génie, ou est complètement stupide. Mais ce qu’il en reste c’est que l’aspect le plus dérangeant de HiC est maintenant expliqué, merci Williamson. Quand à la partie graphique elle est toujours assurée d’une main de maître par Porter. Il semblerait donc que Williamson va nous laisser sur un très bonne note et c’est appréciable.
– Claygan
DECEPTIONS
Nightwing #74
Collection : Rebirth
Scénario : Dan Jurgens
Dessins : Ryan Benjamin
J’étais curieux et à la fois j’avais peur de cet épisode. Bah, j’ai pas été déçu. Le face à face avec les « Robins » est bâclé. Les personnages ne sont pas bien écrit. C’est jeté là et en plus Batman nous apprend qu’il a surveillé « Ric » pendant tout ce temps. Même quand les secrets étaient dévoilées et que des vies étaient en jeu? Non parce qu’il s’est passé des trucs fous quand même. Et il a rien fait. Mouais… et en plus de ça, le dessinateur semble n’en avoir rien à faire. J’ai cru que c’était Damian mais en fait c’était Drake… tout semble être un épisode sur commande. C’est affreux. L’épisode Ric ferme enfin ses portes, après 2 ans. C’était bien trop long. Plus long que l’épisode Grayson. C’est triste.
– James Grayson