On se retrouve comme chaque semaine pour les Highlights, le bilan de nos lectures hebdomadaires chez DC Comics, avec en l’occurrence les sorties du 11 août 2020. Au programme, toujours du Death Metal, le dernier arc de Williamson sur Flash et Wonder Woman qui revient dans nos coups de cœur !
LES COUPS DE COEUR
Wonder Woman #760
Collection : Rebirth
Scénario : Mariko Tamaki
Dessins : Mikel Janin
J’avais grosso-modo perdu tout plaisir à lire Wonder Woman depuis la fin du come-back de Greg Rucka aux débuts de Rebirth. Parfois résigné à lire une série correcte (comme lors des débuts de Willow Wilson), parfois condamné à subir des numéros illisibles (vous savez tous de qui je parle), les aventures de Diana étaient souvent bien ternes. Ce vent de renouveau avec Tamaki et Janin est un vrai courant d’air frais après la canicule lourdingue d’Orlando, et j’espère qu’il saura perdurer ainsi.
Tamaki continue son exploration sur le sens de l’héroïsme, en alternant l’enquête de Diana sur les hallucinations étranges avec des scènes d’actions puissantes, toujours superbement représentées par Janin. Les couleurs de Jordie Bellaire aident aussi grandement à apprécier le numéro, vu combien tout est joli. Entre son rythme efficace, son destin somptueux et son écriture toujours spot-on de Diana, Mariko Tamaki prouve qu’elle semble bien partie pour incarner le réveil de l’espoir pour le titre (à confirmer sur le long terme).
– myplasticbus
LES VALEURS SURES
The Flash #759
Collection : Rebirth
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Scott Kolins, Rafa Sandoval
Cela faisait trèèèès longtemps que je n’étais pas revenu sur le Flash de Williamson et ce numéro 759 est une agréable surprise. On a ici quelque chose de très réminiscent de l’arc The Return of Barry Allen de Mark Waid, mais sans Wally. Même si la fin de ce numéro laisse penser que l’on ne devrait pas avoir un “remake” de cet arc culte. Ceci mis à part nous avons donc un numéro qui commence la reconstruction de la Flash family et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fait plaisir.
Qui plus est dans l’ensemble on a des personnages plutôt bien écrits, dont Bart que j’ai trouvé plus agréable ici que dans Young Justice. Maintenant il faudra voir si cet arc saura dépasser les sirènes du simple fan-service lié à la réunion de la Flash family, mais ce départ est assez enthousiasmant.
– Claygan
DCeased : Hope at World’s End #7
Collection : Digital First
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Renato Guedes
La narration des comics numériques va bien à Tom Taylor. L’auteur a eu le temps de s’y faire après toutes ces années à écrire Injustice et maintenant DCeased. La première série principale ne m’avait pas plu, trop grossière et prévisible, mais c’est ici que Taylor peut s’amuser avec tout le lore de DC et exprimer l’humanité de personnages de tout horizon dans un énorme drama comme une invasion d’infectés menée par Black Adam. De la tension, des moments touchants (et malgré quelques facilités comme d’habitude), Hope at World’s End est une bonne série numérique à lire, comme le sont les autres spin-offs. À croire que la mini-série d’origine n’était là que pour poser un contexte tout en s’assurant un énorme succès commercial.
– Sledgy7
DECEPTIONS
Dark Nights : Death Metal #3
Collection : Rebirth
Scénario : Scott Snyder
Dessins : Greg Capullo
L’histoire commence enfin à avancer, Snyder et Capullo débloquant enfin les derniers pions de l’échiquier pour commencer à faire avancer l’histoire. C’est bienvenu ! Capullo, un peu terne sur les deux premiers numéros, prend enfin du galon et retrouve la confiance perdue. Malheureusement, tout cela ne suffit pas à faire de Death Metal #3 une lecture intéressante. Snyder continue de jouer la corde du nanar, accentuant ici l’aspect cosmique de son Event, multipliant les références à Jack Kirby, accentuant les hommages à Final Crisis.
Mais le nanar pèche par excès de crétinnerie, oubliant qu’il manipule des personnages qui ont une histoire et une identité et ne sont pas simplement des coquilles vides, des vecteurs pour faire avancer une histoire. On reste ainsi fatigué par l’écriture lourde et impersonnelle au lieu d’être diverti comme il se doit par ce blockbuster décérébré, qui manque cruellement d’engagement.
– myplasticbus
Superman #24
Collection : Rebirth
Scénario : Brian M Bendis
Dessins : Kevin Maguire
Bendis continue les frais sur Superman, avec ce deuxième numéro d’un diptyque magiquement vide. Si comme moi vous aviez trouvé le premier volume de cet arc absolument nul, ce second volet ne vous fera pas changer d’avis. Le vilain reste absolument générique et inintéressant, et nous lui découvrons des motivations clichées au possible.
Nous sommes dans un filer qui vient combler le vide en attendant le #25, qui sera célébré en grandes pompes comme DC sait si bien le faire. Ce remplissage est franchement sans intérêt, tant même les dessins ne parviennent pas à sauver la mise, souvent trop encrés sans raison. On en vient à espérer que Bendis fasse vite ses bagages du titre Superman, car il ne dupe plus personne.
– myplasticbus