Red Hood et les Outlaws Tome 2 coverAprès un premier tome plutôt bon dans la caractérisation de ses personnages et du récit de leurs origines, Red Hood et les Outlaws revêtent le costume pour un deuxième et… dernier tome. Reprenant les évènements survenus à la fin du premier tome, ce volume se concentre sur un Bizarro devenant encore plus… bizarre. Quel est donc ce nouveau micmac ? Réponse dans la review ci-dessous.
BIZARRO AU CENTRE DE TOUT
Alors qu’une nouvelle Trinité s’était formée avec Red Hood, Artémis et le nouveau Bizarro, ce dernier semblait bien mal en point à la fin de leur dernière mission. Effectivement, même s’il est un clone de Superman, il ne demeure qu’une copie imparfaite du héros du fait de ses nombreuses déficiences. Avec une durée de vie plus courte, une intelligence de benêt et une endurance plus faible que l’Homme d’Acier, la fin de Bizarro approche. Pourtant, l’un des forts points forts du premier tome était la sensibilité naïve du personnage. Ses actions et instinctives et son absence d’arrière-pensées degageaient quelque chose de touchant. Mais c’était sans compter la magie de la science pour permettre à Bizarro de revenir à la vie avec l’intelligence d’un génie en bonus.
Scott Lobdell compte profiter de l’ajout à son Bizarro 2.0 pour en faire un réel atout. Et si l’intention est de rigueur, malheureusement le résultat est très brouillon et trés désordonné. En effet, l’accent est trop mis sur Bizarro qui vole complètement la vedette aux autres héros. L’attention ne revient vers Jason que lors du deuxième arc. Quant à Artemis, c’est avec déception qu’on la retrouve au second plan. Cette dernière semble avoir tout raconté et n’apporte absolument rien dans les intrigues principales. Triste constat pour ce personnage réduit à une simple figure féminine. Ce qui fonctionne dans le premier tome Red Hood et les Outlaws ne marche plus dans le deuxième. Et pour maintenir l’intérêt du lecteur, il fallait apporter de la nouveauté. Malheureusement, Scott Lobdell l’a bien compris et à nos dépens.
SCOTT LOBDELL QUI EN FAIT BEAUCOUP TROP
Après la lecture des premiers chapitres, une question se pose : où est passée la Trinité sombre ? Rarement, les trois héros sont présents dans une séquence ou interviennent en équipe. Ils sont soit en communication à distance, soit en binôme. En effet, l’auteur supprime ces moments de réunion pour nous pondre à la place des passages avec la Suicide Squad. Cela n’a aucun intérêt si ce n’est de surfer sur la tendance Harley Quinn, héros tendancieux, ou juste pour comparer le degré de badassitude des deux équipes. Enfin, n’oublions pas les cameos superficiels du Creeper ou de Batman, et vous avez là un récit qui joue sur plusieurs tableaux mais qui s’emmêle les pinceaux.
Cependant, ce qui aurait pu sauver le tome du naufrage, c’est bien son deuxième arc. En effet, le récit explore le passé de Jason Todd autour de la disparition de son père. Malheureusement, cela survient par bribes de quelques cases sur les 392 pages que contient le tome. A vous de le relire si vous voulez tout vous remémorer. C’était à prévoir. A force de bourrer en contenu « cool », les éléments les plus intéressants passent à la trappe. Et pour quel résultat ? Une intrigue en demi-teinte qui n’est qu’un gros teaser pour les événements à venir. Ou pas ?
CAPUCHE ROUGE: LE HORS-LA-LOI
Force est de constater que ce dernier tome de la série Red Hood et les Outlaws est en deçà de ce que nous avait livré Scott Lobdell avec le précédent. Certes, chaque arc se concentre sur un personnage, mais il est regrettable que Scott Lobdell greffe des morceaux d’intrigues peu intéressantes. Ne remettant jamais en question le statu quo des protagonistes, la série aurait pu nous attacher davantage à cette version Rebirth des Outlaws. En fin de compte, il n’y a que Bizarro qui tire l’intérêt de cette lecture vers le haut. Enfin, pour autant que vous soyez intéressé uniquement par le personnage.