L’impact des New52 se fait encore sentir. Une multitude de personnages secondaires sont délaissés, voir même oubliés. Un véritable catalogue de personnage à relancer que DC compte moderniser, malgré les nombreux dangers du procédé. Ragman fait parti de ces personnages qui n’a jamais su se faire connaître, malgré un style particulier qui a son charme. DC Comics tente le coup avec une mini-série à son nom, modifiant le personnage du tout au tout.
Ragman : le Spider-Spawn (aka. Haunt)
L’équipe artistique se compose d’un scénariste pourtant connu chez l’éditeur, connaisseur de Gotham City : Ray Fawkes. Le pitch initial consiste à faire de Ragman un agent spécial qui, lors d’une mission, se voit hanté par la mort de ses équipiers, puis possédé par un démon. L’histoire prend place à Gotham City, pour prendre appui sur l’aspect horrifique de la ville. Le scénariste connaît son sujet et ne traite presque que des histoires de ce genre. On se rappelle de son très bon Gotham by Midnight. S’il parvient à maîtriser (relativement) la narration, et le genre, le personnage est tout autre chose.
En considérant bien le fait que Ragman soit désormais un autre personnage que celui que l’éditeur ait connu jusqu’alors, le manque cruel d’originalité se fait sentir. De ses capacités à son état d’incompréhension d’une lourdeur atroce, Rory Regan passe du cliché de l’agent spécial bourru à l’homme fragile face à son psychiatre. Et ce pour ensuite appliquer une vengeance personnelle face à des forces magiques qui en veulent à sa vie. On retrouve là toute la recette type Spawn/Haunt chez Image Comics. Qui plus est lorsqu’une dimension familiale y est intégrée.
Qualités gâchées
Le scénario souffre d’une grande rigidité, et accumule les stéréotypes de la mini-secondaire en manque de confiance. Ray Fawkes fait intervenir Batwoman sans la moindre raison, évite l’affrontement bidon, mais ne donne aucun sens à leur échange. Seul Etrigan trouve sa place, plus encore que le personnage principal de la mini-série. Outre une arrivée sortie de nulle part, il va permettre une relation avec l’univers magique, et donner un semblant de crédibilité au titre. L’histoire ne fait que suivre la ligne toute tracée par son scénariste, sans aucune variation, sans aucun autre acteur que des personnages secondaires. Rory Regan est bien plus victime de son scénariste que de ses démons.
Il est non seulement dommage de voir Ray Fawkes passer à côté de son histoire, mais plus encore lorsqu’on voit que l’éditeur faisait un effort pour soutenir un titre à risque comme celui-ci. En plus d’un scénariste, vu comme un second couteau, mais fort d’un certain talent, l’éditeur l’assiste d’un artiste au grand potentiel. Inaki Miranda fait ici un travail d’une certaine qualité. On passe outre un manque d’originalité concernant le design général, l’artiste livre une qualité générale très bonne. Son style représentatif du comics mainstream trouve sa singularité dans ses jeux de lumière, son encrage accentuant les ombres et ses couleurs lumineuses saturées.
Ragman est une déception absolue. Cette mini-série avait tout pour être une bonne surprise, redonner vie au personnage de Joe Kubert. Et ce, même si la forme était différente. Ragman était le vigilant mystique et urbain longtemps avant la création de Spawn, et autres. Il est bien triste de chercher à en faire un personnage similaire, et de manière aussi peu inspirée.
Dommage, j’aimais bien le ragman du shadowpact
Et moi donc !
Lire du bon Ragman est très difficile. Il existe cependant quelques mini-séries sur le personnage dans les années 80/90, sinon une histoire agréable entre lui et Batman dans les derniers numéros de la première série The Brave and The Bold.
Merci pour les infos je vais lire ça!
« Ragman était le vigilant mystique et urbain longtemps avant la création de Spawn, et autres. »
Ragman ? OK !! Pas de soucis…
Spawn ? heeuuuuuuuuuuuuuu… oui il utilise de la magie, mais sans la comprendre, c’est un guerrier qui utilise hache épée et Bfg (big fuckin gun). Alors oui il se bat du coté de dieu etc… Mais il à rien de mystique, c’est pas du iron fist (et iron fist c’est mystique (le comics pas la série)), c’est pas Dr Strange, ni Constantine, ni Dr Fate etc… Le seul mystique de Spawn c’est Cogliostro.
Même Angela qui pourtant est totalement affranchie de sa position, situation, ce qu’elle est tout ça tout ça… mais comme Spawn : AUCUNE FINESSE, AUCUN MYSTICISME.
Pour moi c’est juste la couleur qui intéresse Todd Mcfarlane, la fin du monde, dieu vs satan : ça vends plus que Team Hamburger vs Team Buritos.