Certains titres se font grandement attendre, malgré leur issue via un événement très discutable. Le retour de la Justice League Dark amenait un retour du mystique, et de l’autre côté, Justice League Odyssey, qu’on ne pensait plus arriver, faute d’un retard majeur de la part de l’éditeur. Stephan Sejic au dessin, il était celui sur qui reposait les derniers espoirs d’une équipe de la Justice League incluant Darkseid.
Les paumés des étoiles
Un comics a beau suivre une esthétique alléchante, celle-ci est censée porter une écriture détaillée et réfléchie. Justice League Odyssey a déjà connu des déboires, sur le plan graphique, dont on a eu des retours et des retards. Ce qui inclut supposément, un retour et probablement une main mise de l’éditeur sur le script. Et l’influence de l’éditeur expliquerait en grande partie le résultat perçu ici.
Car l’introduction se fait de manière complètement irrationnelle. La composition de l’équipe paraissait à première vue très étrange. C’était sans compter sur l’invraisemblance de son rassemblement de dernière minute. L’introduction se focalise sur le personnage de Jessica Cruz, Green Lantern en patrouille. Elle prend contact avec Simon Baz, comme un rappel de leur association désormais disparue. Cette action n’est qu’un statut premier, dont la perturbation va entraîner ce dit rassemblement avec les derniers membres de l’équipe cosmique de No Justice – ça remonte à loin – à d’autres personnages.
Chiche, on change le multiverse
On sent l’envie de cacher les défauts, de suivre un scénario cause à effet répété, en captant l’attention du lecteur en permanence sur un élément, puis un autre, et un autre, en lui évitant de s’interroger sur une quelconque logique ou lien entre ceux-ci. Ce numéro en manque, et de beaucoup ! Plutôt que d’amener les éléments d’eux mêmes, élever une situation, comme peut le faire Jeff Lemire dans The Terrefics (de manière forcée, mais instaurant une logique autour de l’équipe), Joshua Williamson fait se succéder des entrées brutales de personnages, n’expliquant en rien la présence d’un personnage comme Azrael dans l’espace. Le prétexte d’une voix lui indiquant de la rejoindre peut paraître logique pour ce personnage, dont les voix relèvent de son caractère particulier, mais pour d’autres comme Cyborg, Starfire ou Jessica Cruz, c’est ne pas comprendre, ni respecter les personnages ; les prendre pour des idiots, et les lecteurs avec.
Le tout pour un cliffhanger ridicule au possible. Ce numéro brasse du vent. Il est incapable d’instaurer la moindre personnalité à l’équipe, dont les membres pourraient tout aussi bien être de simples inconnus. Le contexte cosmique était l’occasion pour Stjepan Sejic d’exploiter ses talents dans un genre différent, et pouvait marquer à jamais l’éditeur de son emprunte. Il y signe sa pire production. Ses esquisses sont parfaites, on y retrouve des corps maîtrisés comme les traversées de Jessica Cruz, ou le nouveau design d’Azrael, mais la colorisation procure un rendu lisse, un décor sans profondeur.
A l’origine on ne s’attendait pas à grand, sinon à des belles planches par Stjepan Sejic. Vaste blague. DC est parvenu à faire capoter tout un projet visant à relancer son univers cosmique, autour des conséquences de Metal certes, mais dont les intentions restent nobles. Non seulement, pour une partie graphique foireuse, mais (surtout) une écriture abominable. Pouvons-nous en vouloir à l’équipe artistique ? Certainement pas. Mais on remarque bien les tristes conséquences de ce système de production rapide, de cette course à la vente, plutôt qu’une véritable intention de soigner ses projets, et le manque profond d’ambition de DC pour ce titre.
Wouah, je trouve le comics pas excellent non plus mais de là à dire mauvais c’est assez extrême. Pareil pour les dessins de Stjepan Sejic je trouve les dessins excellent il est fait pour du cosmique.
J’aurais donné moyen+ pour le numéro, la composition de l’équipe m’intéresse bien et le cliff m’intrigue.
Par contre « Une écriture bannie depuis YoungBlood » je vois pas trop à quoi tu fait référence mais bon. ^^
J’en attendais beaucoup, mais j’ai été très déçu. C’est facile, débile et le Darkseid est grand depuis quand ?
Pour JC par contre, elle n’entend pas de voix, elle rejoint l’équipe.
Depuis qu »il est revenu dans le comics Wonder Woman
Dommage, j’aimais bien l’idée de faire une équipe avec Darkseid mais vu la review je ne vais pas me lancer dans cette série
Si les planches sont belles. L’histoire, j’ai eu l’impression de lire la suite de
Metal… oh wait…
C’est vraiment pas folichon, mais déjà rien que pour les dessins on ne peut pas mettre mauvais. Le scénario est très bas certes, mais ça reste sévère je trouve
Review un peu dure quand même. L’histoire est une entrée en matière plutôt simple et efficacement amenée : Jessica Cruz en garde barrière qui a pour mission d’empêcher quiquonque d’entrée dans cette nouvelle galaxie, Cyborg pris d’affection pour Starfire décide d’accompagner cette dernière retrouver Tamaran et Azrael semble le petit grain de sable qui va enrayer le bon cours de l’aventure avec cette voix qui semble émaner de La Source. Après que Darseid débarque parce qu’il s’intéresse à ce qu’il y a dans de nouveau dans ce cosmos, why not ?
Ma question serait plutôt pourquoi les têtes pensantes de DC auraient plus mis leur nez dans cet issue particulièrement alors que ça ne semble qu’un spin-off de plus à l’event Metal ?