Cet été est l’été de tous les événements. Et Superman est de nouveau parti pour un « événement qui va changer à jamais son univers« . Après un Oz Effect déjà oublié, mais à la douleur toujours ravivée quand on nous parle d’événement de Superman qui changera à son histoire, c’est avec bien des inquiétudes que nous nous voyons obligés d’embarquer dans cette mini-série The Man of Steel écrite par le grand et redouté Brian M. Bendis.
Rogol Zaar, grande et sale gueule
D’entrée de jeu, le numéro va vous présenter la marque Bendis déjà implantée. Ce numéro est très verbeux. Il se répète, il paraphrase, il n’en finit pas de parler et de brasser de l’air. Superman ne fait que réaliser des missions de sauvetages. Des scènes assez belles, où le quotidien obtient la même intensité que les autres histoires cosmiques, mais où les pensées de Superman rappellent parfois la douleur de celles de Diana par Meredith Finch. Que ce soit dans les dialogues qui semblent rire d’eux même dans les premières pages où ce conseil demande à Rogol Zarr d’aller droit au but et de résumer son monologue, ou dans les pensées du personnage principal, le texte procure une progression incroyablement lente.
Une progression inexistante même, puisque rien concernant le récit n’est engagé. Cependant, on observe une certaine gestion du rythme. On ne s’ennuie que difficilement. Une maîtrise de la scène chez les deux storytellers est facilement remarquée. Ces dialogues ont néanmoins un aspect positif. Notre méchant sans charisme, apparu comme abruti dans Action Comics #1000, développe un début de motivations qui pourraient être concevables si elles sont développées par la suite. Son nom n’en est pas moins risible, tout comme son design ignoble, mais sa caractérisation pourrait changer la donne.
The Man of Steel : renouer avec Superman
Le problème commun d’un premier numéro est son système introductif. L’histoire n’est pas présentée. Or, l’action reste dynamique, et on peut apprécier l’ensemble comme étant un prétendu aperçu, posant ainsi la vision du personnage par le scénariste. Celle-ci apparaît comme un compromis, par les références utilisées, entre un Superman très classique, usant des gimmicks des adaptations cinématographiques. Des influences qui peuvent faire peur, mais qui ne sont pas dérangeantes. On retient bien plus un retour aux fondamentaux qu’une pâle copie du Superman au cinéma.
La crainte ne réside pas tant du côté du scénario que de sa partie graphique. Après une introduction plus que moyenne sur le titre Justice League of America, tout comme pour le récit The Terrifics, Ivan Reis peine à renouer avec ses fans et à surprendre. Sans nous coller une réelle claque, il rassure énormément. Son travail rappelle grandement ce que l’artiste a pu faire dans les années 2000, justement sur le personnage de Superman. C’est un effet nostalgique qui est joué et se confond avec la vision, pour le moment, très classique du personnage par Bendis.
Loin de la catastrophe annoncée/attendue, The Man of Steel remplit son cahier des charges et laisse un certain espoir quand au futur du personnage. Intriguant et satisfaisant, le numéro souffre de bien des défauts propres au scénariste. On peut dors et déjà conseiller d’attendre pour une lecture au format relié, autant pour le souci de progression lente que pour s’assurer de la qualité réelle du titre -pour le moment rassurant.
C’est moi ou c’est Watch qui s’occupe de tous les numéros 1 en ce moment ? XD
Sinon que veux tu dire précisément par « usant des gimmicks des adaptations cinématographiques. » Est ce par rapport a la façon de penser de Superman ? C’est pas très clair je trouve. :/
Sinon c’était un bon numéro, l’intrigue démarre tranquillement et le costume de Rogol est pas mal.
Par contre le recton avec Krypton te pose pas problème ?
Disons que tu retrouves quelques « farces » et jeux de mots issus des adaptations ciné de super-héros.
Et pour Krypton, depuis Oz Effect, ils en font ce qu’ils veulent, je considère qu’il n’y a plus rien qui définit Krypton depuis les N52.
Aaahhh, tu veux parler de l’humour du type film du MCU !
Je comprend mieux, sur le coup ça m’a pas choqué, l’habitude de voir des films du MCU m’a sans doute habitué a cette humour ¯\_ツ_/¯.
Comme point faible il y a l’absence d’intrigue. Je pense que rien que cela justifie la médiocrité du numéro… Pour un lancement de Bendis chez DC c’est un bel échec.
Sinon, comme l’a longuement expliqué Vitto sur le forum, je trouve que le retcon sur Krypton est fort bébête.
J’avoue avoir pris du plaisir à la lecture. Ce n’est pas parfait…mais c’est agreable a lire, et apres tout c’est une série prévue pour 6 numero..attendons de voir !
En plus pour etre franc, Superman par Tomasi, je pense qu’il a dit tout ce qu’il avait à dire, avec de superbes histoires mais des moments ou ca tournait en rond…et l’effet jurgens s’est tres tres vite dissipé apres les premiers numéros…
La c’est le premier numéro de sup que je lis depuis un moment en retrouvant une vague de plaisir et d’envie d’aller au prochain numéro
Je ne comprends pas trop la critique ( subjectif ?) Sur le contenue du récit trop verbeux alors que c est la force et la caractéristique de Bendis ,surtout qu Avec sont style il peut rendre l univers de sup plus dense mais surtout plus intéressant apparemment 14 nouveaux personnages feront leurs apparitions dans la mythologie de notre héros.. laissons donc le temps au scénariste de poser ses bases à la manière de Jason Aaron Sur Thor est ont veras Sur la durée.. pour ma part je suis déjà convaincu du bien fais de certaines manœuvres.. il y a un côté rétro Qui fais sont petit effet
Sauf que Bendis n’est pas Aaron et que Bendis n’est définitivement plus le Bendis de Ultimate Spider-man.
Et je ne vois pas en quoi écrire énormément pour ne rien dire pourrait améliorer la qualité d’un univers, et encore moins en quoi ajouter des personnages le rendrait plus intéressant. On a eu He’l par Scott Lobdell, on a eu Oz par Johns. Tu trouves vraiment que c’est une bonne idée ?
On verra bien. Mais je suis loin d’être convaincu pour le moment, et en dehors d’un esprit propre à Superman, classique, ce numéro ne dévoile rien. Et comme on dit, ce n’est pas la taille qui compte.
Il y a deux intrigues qui sont posées je trouve. celle qui va parler de Krypton d’un côté, et celle sur ce qui est arrivé à Lois et Jon.
Ca manque peut être de BAGARRE.
Bendis intègre toujours de l’action – ici dans les scènes de Superman, et cet horrible Killer Moth moderne – alors je ne trouve pas que ça manque de bagarre, surtout après ce qu’il a présenté dans AC #1000.
Bon, je dois dire que je suis plutôt partagé… Ce que j’ai surtout retenu moi aussi c’est ce nouveau visage que veut donner Bendis à Krypton. C’est vrai que ça fait bizarre et que si on prend ce numéro en tant que tel ça ne peut pas plaire, personnellement je vais attendre de voir un peu la suite pour en apprendre un peu plus sur toute cette histoire et voir s’il n’y a pas quelque chose qui se cache derrière à la MoS du DCEU comme l’a si bien dit Hell. Pour le méchant il ne m’a pas posé trop de problème sachant que je ne cherche pas à avoir le plus beau gosse de l’univers en tant que méchant, encore une fois à voir comment il va être développé, mais il n’apparait pas vraiment comme le monstre qui détruit tout pour un rien et seulement parce que c’est sa volonté c’est donc déjà ça. Pour ce qui est du Sup’, bah il fait du Sup’ comme on l’a déjà vu faire pas mal de fois, donc petit mwai, mais c’est sûrement voulu. Ce qui m’étonne encore le plus c’est la disparition de Jon et Loïs, alors à part si j’ai raté un épisode je suis un peu largué, nous n’avons toujours pas la raison de leur disparition et ce n’est même pas apparu en page non ? Pour finir je vais dire que je suis plutôt satisfait côté dessin, Reis fait son job (et je ne dis pas ça parce qu’il a le même nom de famille que moi). Pour résumé, ce numéro n’est pas trop mal, il n’est pas une purge sans non plus transcender le genre ni même être l’un des meilleurs des numéros sortis cette semaine. J’ai quand même hâte de voir ce que Bendis va développer et ce qui va se passer par la suite!