Longtemps attendu, depuis son annonce tonitruante, Batman Ninja débarque enfin sur nos écrans, au format digital dans un premier temps, avant de rejoindre les médiathèques des plus collectionneurs d’entre nous. Très différent des dernières productions direct-to-VOD de chez DC / Warner, ce petit film d’animation a été réalisé par une équipe nippone, dont le roster devrait faire saliver les plus japanophiles des lecteurs de comics (je sais qu’on a notre quota de weebs dans la communauté). Car oui, c’est bien le studio Kamikaze Douga qui est aux commandes (si vous connaissez Pop Team Epic, bah ce sont eux. Et ils sont aussi derrière les openings des trois premières saisons de Jojo’s Bizarre Adventure. Rien que ça). Mais peut-on faire confiance à ces gens, qui n’ont jamais abordé l’univers des comic-books américains ? Eh bien, je vais tenter de vous répondre, en laissant (un peu) de côté mon fanboyisme.
Un scénario convenable mais de la CGI en masse
Soyons clairs, il ne faut absolument pas vous attendre à un scénario de qualité. L’écriture de ce film, pour vous donner une idée, est du même niveau que celle des vieux beat them up Capcom des années 90 (c’est déjà mieux que les films du DCEU, vous me direz). On a donc droit à une exposition rapide qui nous explique que Gorilla Grodd a mis la main sur un MacGuffin quelconque qui va finir par envoyer tout le monde dans le Japon du XVIème siècle, afin de se friter à coups de katana. On a très rapidement droit à cette ambiance féodale peuplée de ninjas et autres samouraïs, histoire de ne pas perdre notre temps. L’autre défaut du film est peut-être son aspect visuel. J’ai personnellement accroché, mais les plus allergiques aux CGI devraient avoir du mal, tant on a droit à ce type d’animation dans la plupart des scènes (on a tout de même droit à quelques techniques bien plus traditionnelles, quoiqu’assez « arty » par moments, mais je ne vous en dis pas trop).
Passons maintenant aux points positifs : la folie du scénario permet à l’ensemble d’être extrêmement rythmé, ce qui met en avant les combats, nombreux et variés et visuellement impressionnants (pour une production de ce type), et bien servis par un character design de qualité (qui ne manquera pas d’être décliné en toutes sortes de goodies, mercantilisme oblige). Il faut en effet saluer le travail de Takashi Okazaki, qui a notamment œuvré sur Afro Samurai, ainsi que sur le jeu indépendant Furi. On reconnaît la patte de l’artiste, qui parvient à concilier Japon féodal et comic-book sans que cela ne sonne faux (ce qui est une petite prouesse en soi). Notons d’ailleurs que le film parvient à la fois à rendre hommage au monde de la japanime en nous proposant des véhicules transformables en robots, des personnages féminins aux courbes exagérées et des héros virevoltants, et à l’histoire de Batman, comme le montre la pléthore d’easter eggs que les puristes relèveront avec plaisir.
Un univers qui se tient
L’univers est à la fois simple et cohérent, et l’on se laisse facilement prendre au jeu. Tout semble crédible dès que l’on accepte les règles fixées par ce film, et l’on se plaît à découvrir les différents lieux et la situation de chacun des personnages qui nous sont présentés. Certes, la plupart d’entre eux font essentiellement de la figuration, fan-service oblige, mais ça fonctionne parfaitement (rappelez-vous donc que si vous vous intéressez à cette production, c’est que vous êtes là pour voir Batman se battre à coups de katana). La caractérisation est plutôt réussie, bien qu’aucun de nos héros ne soit dotés d’une quelconque profondeur, et le doublage est plus que décent (en ce qui concerne les pistes audio japonaises et anglaises, qui sont de qualité équivalente, même s’il faut avouer que le choix de la première est recommandé, histoire de se plonger à fond dans l’ambiance nippone). Ajoutez à cela l’OST signée Yuugo Kanno, qui a notamment composé les musiques de Diamond is Unbreakable, et vous obtenez une bande son de qualité, qui nous permet une immersion parfaite dans l’univers totalement over the top de cet anime.
Batman Ninja n’est certes pas un chef-d’œuvre, mais c’est un film tout a fait réussi, qui a sa propre vision de l’univers du chevalier noir, sans en trahir l’essence. Si vous adhérez au délire nippon de ce long-métrage, vous ne devriez pas vous ennuyer, tant son rythme est soutenu. Tentez l’expérience, vous ne le regretterez sans doute pas.
Pour ma part j’ai détesté, j’ai trouvé l’intrigue totalement incohérente et idiote et le doublage m’a vraiment déçus… Ça aurait pu être une bonne idée sinon ! Reste le style visuel qui est vraiment dépaysant!
Je viens de le finir et franchemetn : Wahou ! C’est tellement WTF mais epic à souhait. Alors oui ça part dans tous les sens et ça n’a aucun sens mais putain que c’était génial quoi ^^
Je vais reposer ma question içi vu personne ne me répond usr le forum : j’ai posté un avis le jour même de la review il est noté : Tu as déjà donné ton avis
mais je ne vois mon avis nulle part, est ce normal ?
Moi j’ai adoré !
Je pensais qua rien que visuellement j’allais détester, et bien je suis étonné avoir aimé le chara design. Le début de l’histoire m’a bien captivé aussi jusqu’au délire mecha/super sentai. Ca n’a strictement aucun sens et n’a ni queue ni tête. Okay pour le côté ils apportent l’industrialisation en avance, mais la c’est way too much.
Malheureusement ça sera un gros non pour moi étant donné que c’est trop délirant passé un certain temps de visionnage. Dommage, l’idée initiale était séduisante.