Les nouvelles séries du New Age of Heroes se poursuivent dans une certaine déception. Parmi une masse de titres plus ou moins corrects, aux concepts plus intéressants par leurs (retours de) personnages que par leurs histoires, comment va réussir à tirer son épingle du jeu notre petit nouveau de la semaine : The Immortal Men ?
Mettre en avant les artistes pour vendre mieux
Pour se démarquer The Immortal Men a de nombreuses options. Le titre peut s’orienter vers une création de personnages plus ou moins originaux, comme peut le faire Sideways, ou développer un univers particulier. The Immortal Men se dirige vers ses deux concepts, on ne peut le nier. Seulement, et ce malgré le retard conséquent qu’a pu prendre la sortie de ce premier numéro, l’histoire peine à intéresser. James Tynion IV prend le pari de nous jeter en plein dans cet univers, à travers les yeux d’un personnage inconnu, dont on ne connaît rien et dont on n’apprend rien de nécessaire ; sinon qu’il fait des rêves et qu’il tient ce rôle d’élu sauveur du monde.
Tout comme le premier numéro des Terrifics, celui-ci n’a que pour objectif de présenter ses personnages. Contrairement aux Terrifics, ces personnages ne sont pas connus du lecteur. James Tynion IV se résout à présenter ces personnages à la chaîne, en les faisant intervenir au compte-goutte sans jamais réussir à leur procurer la moindre profondeur. On reconnaîtra les méchants comme étant des méchants, et les héros se définissant comme des héros protecteurs du bien. Entre temps, on appréciera, ou non, l’intervention du Batman Who Laughs, complètement gratuite, seul et unique lien avec l’événement Metal.
Souvenirs
Les personnages sont décevants, l’histoire décousue, les événements se succèdent sans aucun lien logique, à la manière de The Terrifics, mais ne bénéficie pas de cette capacité à rebondir sur une action pour entraîner l’autre. The Immortal Men ne capte pas l’attention, et son aspect très verbeux sans jamais impliquer des éléments scénaristiques d’importance ne viennent que grossir l’ennui subi. Ce qui est assez dommage lorsqu’on se sait attiré par un design des personnages assez original, à la fois dans leur conception classique et imparfaite, mais surtout dans leur association.
En ce qui concerne Jim Lee, les amateurs de l’artiste ultra-populaire seront bien déçus. Le dynamisme de son trait est bien loin de rappeler ses grands moments. Ses visages sont fades, ses corps ressemblent à des esquisses, à peine à des travaux préparatoires. Nous sommes très loin d’un Batman : Hush ou d’un X-men. Il pourrait même s’agir d’une des pires productions de l’artiste. Le tout reste lisible, l’éditeur a connu pire productions que celle-ci, mais pour un point sur lequel le titre misait – à savoir, ses artistes All-Star – c’est une sacrée chute/déception.
Ce numéro accumule les défauts, mais rappelle, par son aspect semblable aux comics des années 90, les débuts de Battle Chasers ou The Divine Right. Malgré tout, le titre peut très bien se relever et présenter un univers riche. Actuellement les espoirs sont minces, vu les clichés ressassés ici et la mauvaise narration d’une histoire aux enjeux translucide.
J’ai l’impression de ne pas avoir lu le même comics et je ne sais même plus ce qu’il faut faire aujourd’hui pour créer des personnages sans que ça se fasse tabasser par derrière au numéro 1 parce que ce n’est pas parfait. De plus, étant un grand fan de Jim Lee, je trouve qu’il fait du bon travail sur ce numéro, sans être ses meilleurs trais il arrive au moins à faire mieux que ce qu’on peut lire sur certains numéros qui arrivent à choper des bonnes notes en reviews, sûrement une divergence de goûts et d’opinions :)
Je n ai rien contre de nouveaux personnages, bien au contraire ! Et je voyais en Immortal Men une possible vague de fraîcheur.
Mais en dehors d’une apparence alléchante, rien en ce numéro ne me fait espérer mieux qu’un Divine Right au rabais.
Attention, je n ai pas dit que c’était laid- Michael Cray domine sur ce domaine. Mais Jim Lee est très loin de son niveau d’auparavant. Alors que certains se plaignaient de ce qu’il a pu faire pour Superman Unchained, j attends les réactions pour Immortal Men.
C’est sévère comme critique, je trouve que c’est bon mais de là a dire que c’est mauvais, les designs sont cool (même si je vois pas pourquoi « Un esprit 90’s » ?), dire que l’action n’a pas de sens t’exagère, on pourrait faire la remarque a beaucoup de comics de SH avec ce raisonnement, je vois pas où est le problème avec l’action.
Quand l’initiative New Age of DC Heroes (à l’époque Dark Matter) a été annoncée, un seul titre m’intéressait vraiment: The Immortal Men. Mon interet se portait surtout il est vrai sur l’équipe créative. Je suis un grand fan de Jim Lee, j’ai tous les tpb des séries qu’il a dessiné et je m’inspire beaucoup de son style quand je dessine (oui car je suis étudiant en art je place ça là comme ça). Quand à James Tynion IV, son travail sur Detective Comics m’avait beaucoup séduit. Ensuite sont sortis des croquis de différents personnages et mon interet pour la future série a grandit. Mais quelque chose n’allait pas. Une série mensuelle dessinée par Jim Lee. « Série mensuelle » et « jim lee » ne vont pas ensemble, j’en veux pour preuve les nombreux retards sur Superman Unchained et l’expérience Suicide Squad en 2016 où il n’avait dessiné que la moitié des numéros.
Jim Lee est co éditeur de DC. Il a donc beaucoup moins de temps pour pratiquer son art. Récemment il s’est mis à faire des live sur Twitch où il dessine en direct et discute avec ses fans. C’est très divertissant certes mais je ne le voyais jamais dessiné des pages d’Immortal Men, alors qu’il nous a montré la construction de plusieurs pages de son histoire avec Bendis sur Action 1000 (ce qui était d’ailleurs très intéressant).
Le titre a d’abord été annoncé en décembre, puis en mars, pour sortir enfin au mois d’avril. Ensuite on a appris que Lee ne dessinerait que le numéro 1. Puis qu’il ne le dessinerait pas seul, il serait accompagné de Ryan Benjamin (plomb dans l’aile pour le New Age of heroes qui mettait en avant sa DC Master Class).
Mais ce titre que vaut il ? Eh bien ce n’est pas un chef d’oeuvre qu’on se le dise tout de suite. Le concept m’intéresse et je continuerai de lire les prochains numéros par curiosité. Les personnages ne sont pas très bien amenés mais j’aime leur design. La présence du Batman Who Laughs n’est là que par pur marketing (car il parait qu’il est populaire…). Le concept est très basique mais j’ai envie de lui donner sa chance. A suivre…
(desolé si j’ai pu faire des fautes d’ortographe)