Review VO – The Batman Who Laughs #1

Voilà que nous est enfin dévoilé le tout dernier des one-shots Dark Knights. Ces numéros ayant pour but d’introduire chacun des Evil Batmen avec une qualité très inégale. Cette semaine, la recette est quelque peu différente, puisque ce n’est pas n’importe quel personnage qui nous est présenté, mais bel et bien le chef de cette armée d’abominations : le Batman Who Laughs (Batman qui rit, à moitié dans ton lit). Retour sur un numéro écrit par James Tynion IV et dessiné par Riley Rosmo.

« I know you’re scared right now… »

La structure de ces numéros one-shots est à chaque fois un point assez épineux. Beaucoup ayant reproduit la même chose, ce qui n’a pas aidé à les rendre mémorables, ni originaux. Par essence, The Batman Who Laughs se doit d’être différent, puisque c’est le premier Evil Batman à être recruté par Barbatos. Ainsi, on se retrouve en première page en face à face avec ce Bruce Wayne déjà transformé en adepte du BDSM, qui parlera directement au lecteur, expliquant que nous n’aurons pas à faire à une histoire familière. Ici, les cartes sont mélangées. Une approche qui brise le quatrième mur, mais qui se révélera malheureusement assez superficielle. On est ainsi vraiment très loin du côté méta de Batman: Lost #1. Cependant, cette idée de cartes redistribuées se prolongent jusque dans les dessins de Riley Rossmo, qui dans son découpage joue avec cette idée, donnant l’impression que tout devient bancal, qu’une nouvelle donne est lancée.

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Au delà de ça, l’artiste livre un travail qui pourra rendre dubitatif, notamment par son irrégularité. En tant que tel, cela n’est pas particulièrement beau, les traits sont quelques peu grossiers, les visages assez étranges… Cependant, cet aspect difforme et sale se marrie plutôt bien au numéro, d’autant plus lorsqu’on bascule vers l’horreur, où Rossmo parvient à livrer un rendu assez effrayant. Avec un tel personnage, de par son design et son principe de mélange entre le Batman et le Joker, on s’attend nécessairement à ce que le numéro dégage un minimum d’horreur. Sans aller jusqu’à être complètement glauque du début à la fin, on ne peut que s’étonner devant certaines scènes très crues et dures, qu’elles soient montrées ou non (la pire étant cachée, on comprend pourquoi).

« You’re the first citizen of a brand new Gotham »

Concentrons nous maintenant sur le cœur du sujet, à savoir le Batman Who Laughs en lui-même. Comme pour les précédents one-shots, on suit ici la descente aux enfers de Bruce Wayne, une qui résonne particulièrement puisqu’on s’intéresse ici à la relation qu’il entretient avec le Joker, son ennemi de toujours. Puisque Scott Snyder lui-même avait révélé ce qui le transformerait, autant ne pas se priver ici : le Joker décide d’aller plus loin que jamais et de pousser Batman à bout. En conséquence, ce dernier se résoudra à le tuer, dépassant ainsi la ligne fondatrice du personnage, celle que le Joker voulait le voir franchir. En tant que tel, rien que cet acte aurait le pouvoir de complètement transformer le personnage, de le détruire, mais cette métamorphose est rendue plus explicite par une toxine qu’il a inhalé lorsqu’il mis fin aux jours de sa Némésis, un poison qui le condamne à devenir comme lui, ou presque. En effet, le propos se veut plus profond qu’une simple transformation, il est ici question de fusionner les deux personnages, de mélanger leur traumatisme respectif, et d’enfin aboutir la complémentarité qui les lie.

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Ainsi, pour faire un bon Batman Who Laughs, prenez un Bruce Wayne à son plein potentiel, corrompez le avec une goutte de Joker, et vous aurez un être invincible. C’est ce que l’auteur tente de nous dire par cette métamorphose : seul le sens moral de Batman l’empêche de devenir le maître du monde. En effet, Bruce ne perd pas la maîtrise de ses capacités intellectuelles et logiques, seulement son code moral sera retourné pour coller à celui du Joker. En ce sens, le nom du personnage se voit parfaitement justifié, la dernière page étant là pour expliciter pourquoi. Cependant, le problème de cette histoire réside notamment dans le fait que Batman se retrouve n’être qu’une marionnette du Joker : il aura beau maîtriser chaque menace par la suite, il n’en reste pas moins vaincu par le clown prince du crime. Un élément dérangeant, mais qui fait sens si l’on embrasse complètement le concept de cauchemar. Cela n’empêche néanmoins pas de livrer une piste de réflexion intéressante vis à vis du personnage de Bruce, même si l’on s’en tient à la classique ritournelle du code moral qui empêche de s’accomplir, et de sa relation avec le Joker qui se voit plus fusionnelle que jamais (c’est le cas de le dire). Cela est d’autant plus intéressant que la transformation du personnage ne s’effectue pas de suite. Elle se fait sur la durée. Les bulles de parole sont un bon indicateur la concernant. Son discours devient d’abord rouge jusqu’à ce que la bulle vire vers le noir complet dans une scène rappelant fortement la fin du film The Dark Knight.

« You’re terrified, but you’re dying to find out… »

The Batman Who Laughs ne se contente pas pour autant d’introduire son personnage. En effet, le numéro permet de teaser la suite de l’événement à travers une page qui laisse deviner une catastrophe sans précédent, une crise immense. Et ce teasing est d’autant plus intéressant qu’il va dans le sens de ce que laissait déjà penser The Devastator, c’est à dire un événement qui ne tient pas qu’à Batman, même s’il en est très clairement le centre. Reste maintenant à espérer que toute cette construction aura le temps de s’épanouir par la suite, le nombre de numéros restants se faisant assez restreint.

Ce numéro permet ainsi de présenter efficacement le leader des Evil Batmen à travers des idées qui, sans rien apporter de nouveau, permettent de lui donner une certaine profondeur. Même si on pouvait en attendre plus, étant donné l’importance accordée au personnage jusqu’ici, on comprend tout de même pourquoi il se place au dessus de tous. Sans aucun doute l’un des meilleurs one-shots de la gamme.

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Mocassin

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Ma bio est en mission sur Warworld, elle reviendra dès que possible.
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