Metal fait des septiques, déchaîne la colère de certains, mais fait le bonheur des autres. Alors que la série principale continue de nous laisser dans l’incapacité de savoir sur quel pied danser. Les tie-in, eux, continuent d’avoir beaucoup de mal à convaincre les lecteurs. Cette semaine, Bats Out of Hell, le tie-in concernant les membres de la ligue commence ici avec Flash #33. Voyons où cet arc compte-t-il nous mener.
Après l’éclair…
Pour ne pas perdre le lecteur, même le plus désintéressé de l’événement en cours, Joshua Williamson nous résume Metal en peu de cases, et avec émotion. Les mots sont justes, sans tomber dans la périphrase et sans aucun sentiment de remplissage. Un numéro introductif qui fournit certaines explications par rapport à Metal #3, avec une force parfaitement transmise dans la mise en page de Howard Porter qui se plonge dans une réalisation rappelant ses premiers travaux sur JLA. Des cases allongées, puis petites et successives qui dynamisent la lecture. Ce numéro est très équilibré entre mises en page variées par des scènes d’action fortes, des divisions de cases plus ou moins originales, mais bénéficiant d’une histoire se portant à l’exercice.
La Justice League se retrouve dans ce monde en proie au chaos, et dans un danger permanent, faute à une menace importante. Après les événements de Metal #2, la Justice League passe à l’action avec une mission destinée à chacune des équipes composées plus tôt. Si on peut admirer la narration de Joshua Williamson, et les émotions transmises liées à une écriture que nous pouvons saluer et une petite référence pleine d’espoir pour la suite, l’histoire ne progresse cependant que très légèrement et ne fait que répondre à un semblant de fan-service très prévisible. Car les points négatifs sont dus, non pas à une équipe artistique talentueuse – malgré les reproches que nous pouvons faire au titre Flash – mais proviennent, comme on pouvait s’y attendre, de l’événement en lui-même.
Manque d’originalité
Une particularité est à retenir sur ce numéro. Ce numéro tire une force de l’événement auquel il se rattache par son contexte et le traitement d’une pression sur les membres de la ligue que le scénariste a su mettre en évidence. Le ressenti est certainement le plus gros des points positifs de ce numéro, tant le contexte horrifique et la notion d’un danger menaçant la ligue à ce point oppresse. Le statut critique de la situation donne ce premier numéro un impact dépassant la perplexité que nous trouvons après chaque numéro introductif. Metal, si son contexte est à accueillir ici, le plot de ces numéros tie-in encombre et fait tomber le récit dans une situation classique du comic-book de super-héros. La faiblesse est bien cette plongée progressive, jusqu’au cliffhanger, vers un cliché qui peut nous faire craindre les prochains numéros, alors que celui-ci a su séduire.
Flash est une introduction très agréable non seulement à cet arc, mais surtout à l’événement Metal. Joshua Williamson est plus clair dans sa présentation de l’événement que l’événement lui-même. Nous passons évidemment des détails, mais cette focalisation sur la Justice League permet de renouer avec une équipe que nous pensions définitivement perdue. Emotions fortes, dessins agréables, Bats Out of Hell s’annonce travaillé, mais pourrait poursuivre vers le statut de tie-in largement dispensable. Un très bon numéro, mais une lecture qu’on ne saurait vraiment conseiller, la faute à une évolution incertaine.
Un second avis, c’est bien aussi –
C’est le début de l’arc « Bats Out of Hell », nouveau tie-in de l’event Metal où les héros de la Justice League encore présents affronteront les Dark Knights. Le numéro souffre des défauts habituels de l’écriture de Williamson, à savoir un protagoniste très bavards et des dialogues pas subtils pour un sou. Cependant, le récit gagne en intérêt une fois deux des Dark Knights arrivés pour combattre Flash et Steel. Le texte devient bien moins pénible à suivre. Pourtant, la conclusion de cette première partie casse tout ce qu’il s’est fait dans les pages précédentes, mais aussi dans celles de Dark Nights: Metal #3 et des one-shots sur les Batmen. Heureusement, Howard Porter nous livre des planches plutôt jolies, même s’il n’est pas à son meilleur niveau. En conclusion, il s’agit d’un début d’arc moyen, et j’espère que la prochaine partie gagnera en intensité.
– Sledgy