Ça y est, la trinité a fait sa rentrée Rebirth, il est enfin temps pour notre archer vert préféré de faire de même dans ce premier tome contenant les numéros 1 à 6 de Green Arrow, ainsi que Green Arrow Rebirth #1. C’est parti pour la review façon thèse, antithèse, synthèse !
Ben Percy vise juste
Autant le dire tout de suite, cette première aventure d’Oliver Queen est une très bonne lecture et voit notre héros renouer avec une des thématiques principales du personnage : le social. Un archer au contact de la rue, qui cherche à tout prix à donner une seconde chance à Seattle, une seconde chance comme celle qu’il a reçue des années auparavant lors de la destruction de son yacht privé et de son isolement sur une île déserte avant d’être secouru. Ainsi, de fil en aiguille, après avoir sauvé une enfant ayant perdu sa mère, notre héros va vite se confronter à une organisation baignant dans des activités illicites, et plus particulièrement dans le trafic d’êtres humains : le Neuvième cercle. L’occasion pour les deux excellents dessinateurs, Otto Schmidt et Juan Ferreyra, de laisser libre cours à leur talent dans un enchaînement d’action de bonne qualité. Parce qu’il va y en avoir du combat, et pas qu’un peu, avec un Oliver se retrouvant véritablement en difficulté malgré des touches d’humour bienvenues. Le tome ne s’appelle pas « Vie et Mort d’Oliver Queen » pour rien, what did you expect ? En plus d’une très bonne caractérisation du personnage principal, c’est dans ses relations aux autres que s’épanouit le héros que ce soit avec Emi, sa sœur, Diggle, et évidemment Dinah. La liaison que les deux supers partagent est à la fois touchante et assez bien écrite, les deux se taquinant constamment et font jeu égal. En effet, bien que le tome soit logiquement centré sur l’archer, le canari est essentiel à l’histoire et réussit plus d’une fois à lui voler la vedette. Et ça fait plaisir !
Des flèches déjà utilisées
Alors que je m’étends jusqu’ici en diatribes, il est nécessaire de préciser que le tome comporte aussi son lot de défauts, le premier d’entre eux étant l’impression de déjà-vu. Eh oui, car bien que tout se tienne correctement, le scénario ne présente rien de bien neuf pour un lecteur non connaisseur de Green Arrow, et encore moins pour un habitué. Le gestionnaire de l’entreprise se révélant être un méchant, un héros censé être mort mais ne l’étant pas, des agents doubles voir triples, rien de neuf sous le soleil d’autant que certains twists, en plus de leur classicisme, ne sont pas toujours extrêmement bien amenés. De plus, la relation Dinah/Oliver, quoique touchante, s’avère parfois un peu forcée, les deux passant une grande partie de ce premier tome à se disputer, avec une entrée en matière un peu violente de la part du canari, s’en prenant un peu facilement à un Oliver ayant, en plus d’avoir sauvé une enfant, la gentillesse d’héberger l’héroïne chez lui.
Pour résumer, ce premier tome est un très bon point d’entrée dans l’univers de l’archet vert, revenant à des problématiques sociales, et servi par des dessinateurs de grande qualité, quoique ma préférence aille à Otto Schmidt. La relation entre Oliver et Dinah est assez touchante et le scénario est plaisant à suivre. Malheureusement, une impression de déjà-vu ressort de l’ensemble, à plus forte raison pour les fans du personnage, certains twists n’étant, en plus de ça, pas bien finauds.
Tu as bien résumé ce 1er tome, la première histoire que je lis de Green Arrow et ça m’a bien plus.