Bon, alors on va essayer d’aller très vite et d’être concis au vu du peu de choses à dire sur ce premier tome. All-Star est en temps normal un imprint de DC visant à laisser un grand personnages de la maison d’édition aux mains d’un auteur plus ou moins célèbre, afin que ce dernier puisse laisser libre cours à son inventivité rédactionnelle, le récit étant indépendant de la continuité. Alors pourquoi avoir précisé « en temps normal » ? Parce que cette histoire de Scott Snyder s’inscrit en fait parfaitement dans le run sur l’homme chauve-souris entamé il y a maintenant cinq ans. Ainsi, voyons ce que vaut ce premier tome All-Star réunissant les numéros 1 à 5 de la série.
Il court, il court, le Batou…
Batman est censé transporter Double Face hors de Gotham City, mais tout ne se passe pas comme prévu, le criminel ayant mis une prime sur la tête sur le justicier. Et… C’est à peu près tout. En effet, le problème étant qu’à part dans le dernier numéro où Snyder essaie d’insuffler un fond à son histoire, le reste consistera à voir Batman se fritter avec une partie du roster de criminels gothamiens de façon plus ou moins subtile (tronçonneuse, explosion de train au C4, et j’en passe). Alors sur le principe, cela peut rebuter comme amuser en fonction de votre affinité avec Snyder, mais dans tous les cas, une impression de lourdeur narrative se fera bien vite sentir en voyant les scènes de baston bien bourrines s’enchainer. Je ne suis pas un détracteur de Snyder, mais ce dernier étant à la base, je le rappelle, prof d’écriture, il devrait lui-même savoir que pour tenir en haleine un lectorat, il est nécessaire d’installer une certaine tension. Alors que le schéma scénaristique classique de la fuite en avant, ramenant aux peurs les plus primaires de l’homme, c’est-à-dire être traqué, devrait suffire pour pousser le lecteur à s’inquiéter pour nos héros, le tout est contrebalancé par un élément, le Goddamn Batman. Oui, le Batman est mis en difficulté. Oui, il saigne. Mais non, il n’est jamais véritablement en danger. Ce dernier a constamment une parade, un gadget. Bien entendu, cela fait partie de l’ADN du personnage, mais ici, toute situation problématique est au minimum désamorcée à la page suivante. Il aurait été préférable de laisser Duke Thomas prendre plus d’importance dans cette partie de l’aventure, d’autant que le personnage, développé dans les back-ups, est au final assez plaisant à voir en action. Par ailleurs, la relation entre Batman et Harvey/Two-Face a parfois quelques onces d’ingéniosité non négligeables, bien que le tout se veuille plus intelligent qu’il ne l’est réellement.
Des Back-up assez plaisants
Les back-ups sont des histoires constituées de très peu de pages et placées en fin de single. Des bonus en somme. Ces derniers, prenant la forme de flashbacks, suivent ici le personnage de Duke Thomas et sont dessinés, non pas par le très clivant John Romita Jr., mais par Declan Shalvey connu entre autre pour son travail chez Marvel (Deadpool, Moon Knight, Captain America). Le trait se fait alors moins brouillon, et la colorisation très lumineuse de Jordie Bellaire s’avère rafraîchissante. Pour ce qui est du scénario, le tout est en un minimum de planches, assez plaisant à suivre, et l’intrigue tournant autour de Victor Zscaz, ennemi trop peu exploité ces derniers temps, est une bonne idée. Le final de cette mini-histoire ainsi que sa résolution bien trouvée sont satisfaisants, autant pour la résolution de l’enquête que de part le développement du jeune Duke Thomas.
Ce tome de Batman n’est pas mauvais, loin de là, mais la série ne mérite clairement pas l’engouement général à son égard ayant pu être observé outre-Atlantique. Ainsi, il est nécessaire de déterminer à qui s’adresse ce récit. Si vous recherchez un road-trip bien bourrin avec un Batman s’en sortant constamment par une pirouette, et affrontant un gros casting de criminels gothamiens, ce tome est fait pour vous pour peu que vous ne soyez pas rebutés par un Romita parfois assez brouillon. Si vous voulez un récit super-héroïque avec un fond intéressant, un héros en difficulté, et dessiné par Romita Jr., achetez plutôt Kick-Ass. Pour les autres, passez votre chemin.
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Je suis très d’accord avec ta review, mais ce qui sauve, à mon sens le récit, c’est que pour une fois on a un Two-Face plutôt bien écrit.
J’adore ce personnage mais il a été bâclé tellement de fois que là ça fait plaisir d’avoir un ouvrage concentré sur lui et sa relation avec Batman. Ça pour le coup pas grand chose à dire.
Par contre comme toi, le côté action me gène vachement. C’est lourd, ça te laisse pas respirer mais c’est pas hyper profond non plus. Les personnages s’enchainent mais ne servent à rien pour la plupart. Un poil déçu à ce niveau là. Et batman en mode badass on aime bien, mais on aime aussi quand Batman galère, ça le rend plus humain, et là c’est presque une machine de guerre…
Je ne suis pas un détracteur de Snyder non plus mais je m’attendais à qqchose de plus élaboré niveau dialogue et écriture. Mais bon, ça passe, comme tu dis, et je lirai tout de même la suite car j’ai envie de voir comment va évoluer ce Two-Face. Finalement, selon moi, c’est lui qui sauve l’histoire.
Par contre le dessins j’ai vraiment du mal et ça c’est dommage aussi je trouve. L’action et l’enchainement sont assez rapides c’est pas évident de suivre à fond. Snyder nous avait habitué à plus de détails je trouve. Pour moi c’est un Capullo qu’il lui fait à Snyder…
D’ailleurs, tu as compris comment il a réussi à se soigner du poison de Cheshire et Copperhead? Parce que j’ai étudier les cases de près (je ne comprenais pas…) et ça m’a échappé…
Ah et Zsasz est très bon.
Bruce a sorti de nulle part l’antidote, mais aussi « l’anti-antidote » avec lequel il menace Harvey … The Goddamn Batman quoi x)
Mais rassure moi je ne suis pas aveugle, on ne le voit nul part ça..?
Non, on voit juste Batman menacer Two Face de lui inoculer l’anti-antidote, mais jamais on voit d’où sort l’antidote de base, ni même quand est ce qu’il se l’injecte…
Ok merci, ça m’a un peu rendu fou cette histoire ^^
c’est vraiment le genre de lacune scénaristique qui fait me dire qu’il aurait pu être bine mieux de livre..
Je sais pas si ce debat a lieu d’être ici.Tu dis que ça na pas de fond. Mais une oeuvre a tel besoin davoir un fond? la forme de se suffit elle pas a elle même. Si quelqun a envie decrire sur un theme il ecrit un essai philosophique, et du cote du lecteur si il une reflexion philosophique il lis un livre de philo. Et dans la plupart des critique qui prone le fond, le message dune oeuvre. Cest juste parce que loeuvre leur dit exactement ce quils veulent entendre, donc on ne peut pas employer ça en tant que qualité « objective » car cest juste ne fonction de nos valeurs. Et puis dans l’art il y a plein dartiste et doeuvre qui sont admise comme bonne et sont passez a la postérité. Exemple au hasard, les tableaux abstrait de kandinsky sont juste un travail sur la forme. Les formes, les couleurs,etc…
Bien sur je simplifie, je ne dis pas que lon ne dois pas mettre de fond mais que ce nest pas necessaire pour une oeuvre (et de toute facon il y en a toujours un minimum) et a linverse un livre technique,technique,etc… peut se dispenser de tout effet de style, jeu decriture,etc…( la aussi il y en a toujours un peu)
PS: désolé pour ma syntaxe,mon orthographe et ma grammaire douteuse
Je n’ai pas dit que ça n’avait pas de fond mais que ça en manquait. Les super héros représentent des valeurs et ne les utiliser uniquement que comme des bourrins aimant se battre parce que c’est « cool et fun » comme le fait ici Snyder est problèmatique, surtout lorsque l’auteur en question essaye de faire passer un oeuvre pour plus intelligente qu’elle ne l’est. Alors non, la forme ne se suffit pas à elle-même ici à moins de vouloir poser son cerveau et rien d’autre. Dans ce cas là, ce n’est pas une critique que de manquer de fond puisque c’est exactement ce que le lecteur recherche, comme dit plus haut, un gros trip bourrin. Malheureusement, ce tome en particulier est assez inapproprié pour avoir ce débat.
Ok. Jcomprends ton point de vu et je dans ce cas precis je suis daccords (mais c’est a cause de ma subjectivité qui veux que ce soit plus inteligent, subtil,…).
Apres vos aussi voir ce quon entend par « forme » et « fond ».
Pour compléter ce que dit Blue avec qui je suis d’accord, le manque de fond ici est dommageable quand tu prends en compte l’énorme potentiel qu’il y a dès le départ (les personnage, le contexte, etc…).
Mais globalement tu n’as pas tort, et je suis le premier à kiffer des gros blockbuster bien bourrins qui t’en mettent pleins les yeux et qui te demandent d’éteindre ton cerveau le temps du film…
Personnellement je ne vois pas ce qu’il y a de grave à avoir un Batman bourrin et un comics version blockbuster. On a déjà la série Batman Rebirth et Detective Comics qui se chargent de donner plus de fond etc aux personnages et à la continuité du personnage pourquoi en demander un énième ? Autant arrêter la série qui ne servirait du coup strictement à rien
Comme je l’ai dit plus haut, à cause du potentiel énorme de l’histoire à développer le fond…
Je veux bien penser qu’on en attende plus, je ne dis pas le contraire, mais de là à prendre aussi cher, je trouve que c’est un peu exagéré de mon opinion quand on regarde les Rebirth dans son ensemble :/
j’avais lu le début, ça me tentait bien. A voir.
Ce n’est que le tome 1.
Une idée du nombre de tome?
3 je crois
Au pire tu ne t’engages pas sur une série de 10 !