Voilà trois ans que Oz a fait son apparition, et les questions restées depuis (trop ?) longtemps en suspens vont enfin trouver leur(s) réponse(s). Dan Jurgens s’occupe de l’écriture du scénario, comme c’est le cas depuis le début pour Action Comics, et accompagné d’un artiste qu’on n’attendait pas tellement pour ce genre d’événement, puisque c’est Viktor Bogdanovic qui s’y colle. On attaque aujourd’hui la première partie de cet « événement » qui ne servira sans doute que d’introduction à une autre histoire qui révélera certainement bien plus.
Un monde pas si magique
The Oz Effect se doit de mettre en avant le personnage de Oz qui agit dans l’ombre depuis longtemps sur le titre, et semble se focaliser sur le personnage de Superman. Et même si c’est le cas, la satisfaction n’en est pas pleine. Il s’agit d’un numéro que beaucoup attendent vu le teasing réalisé par l’éditeur, et le suivi des informations. Un premier numéro qui trouve être, comme on l’attendait, une introduction non pas aux personnages, mais à la rencontre « organisée » entre les deux protagonistes. Est-ce que nous apprenons l’identité de Oz ? Oui. Est-ce que le numéro répond à nos attentes ? Oui… Et non.
On ne peut pas tomber dans l’idée du « C’est une introduction donc, c’est normal. » comme on ne peut pas attendre l’ensemble des éléments prévus dans l’ensemble de l’arc. Ce qui n’empêche que ce numéro manque cruellement de logique. Oz est depuis le début un méchant ultime, grand stratège. Et coller Dan Jurgens au scénario n’est pas la meilleure des initiatives. Le scénariste nous sert depuis un an des arcs plus ou moins bons, baignant dans une forme classique, en général appréciable, mais se limitant à des affrontements massifs, en témoigne l’arc précédent. Il manque de subtilité. On se retrouve avec ce numéro comme étant l’exécution du plan pour attirer Superman, et lui faire réaliser une chose que je ne dévoilerai pas. Une chose intéressante, les intentions du scénariste sont très bonnes. C’est d’ailleurs celles-ci qui rattrapent le tout, à l’aide d’exemples de situations critiques touchantes, et d’une remise en question de justice se créant dans l’esprit du lecteur.
Oz VS Hommes : Qui sera le plus méchant ?
On rejoint, plus ou moins, un des messages secondaires déjà aperçu dans les productions cinématographiques DC. Seulement, le manque de pertinence des événements présents gêne. Rien ne semble logique. On se retrouve comme Superman, un peu surpris de tout ce cirque, tombé de nulle part. Et malgré cela, on ne peut rester insensible à certaines cruautés. Le lecteur se retrouve dans cet entre-deux, coincé entre la question universelle du « Pourquoi ? » et la surprise de certains éléments assez violents qu’on n’attendait pas chez DC, et encore moins dans un événement de cette envergure. Si les exemples sont choquants, pour certains, le message derrière est aussi gênant qu’intéressant. Extrême, trop général, il remet de suite en doute le statut de stratège et de cerveau qu’a acquis Oz à travers ses apparitions.
Passons à Viktor Bogdanovic, dont le style aux traits souples rappelle certaines productions du regretté Mike Wieringo. Si j’adhère complètement au style de l’artiste, son travail ici reste, comme à propos du scénario, parsemé de petites imperfections. Très légères mais présentes, cela donnant quelquefois l’impression d’être face aux travaux préparatoires du numéro. Le tout reste très agréable, pour un artiste qui semble commencer à trouver une mise en scène profondément liée à son travail sur le personnage de Superman.
S’ajoute à tout cela, le souci de l’identité de Oz, qui peut se révéler être intéressante, mais malheureusement déjà connu pour ceux ayant subi les effets du spoiler. Ce numéro se basant sur la révélation de cette identité, il n’a donc que cet intérêt, et est à réserver aux collectionneurs ou à ceux s’étant réservés la surprise jusqu’au bout. A ceux-ci je ne peux que leur souhaiter qu’une bonne lecture, en espérant qu’ils réussiront à passer au dessus des imperfections de ce numéro, même si nous étions en droit d’en attendre un peu plus.
Cela fait plus de trois ans que Oz est apparu.
Oups ! Je corrige ça !
Merci ;)
Hello ! Où était il déjà apparu avant Rebirth ?
Men of Tomorrow, l’arc de Geoff Johns et John Romita Jr. lors des New 52 :)
Ah ouiiiiii j’avais complètement oublié. Merci du rappel !
Le mot de la fin résume bien ce premier chapitre. Postulat de base éculé au possible, rempli de poncifs et dégradant un personnage central du mythos de Superman. Si on parlait d’un arc lambda, ça aurait le mérite d’être distrayant, mais on parle d’une rencontre teasée depuis Men of Tomorrow. Après, j’en veux plus à Johns d’avoir lancé ses idées et de laisser les autres faire le boulot en attendant qu’il revienne en Messie sur Doomsday Clock.
Ouaip. comme pour Wally dans Titans. Des choses pleines de promesses se retrouvent complétement plates et décevantes à cause d’auteurs au mieux moyens.
Grosse déception que ce numéro. Des motivations d’une bêtise crasse. Et franchement le poncif du « Superman serait trop bien pour l’humanité » a été déjà bien éculé. On verra pour la suite…
Concernant les motivations, on peut espérer quelque chose de neuf vu l’identité de Oz, dans le développement. Parce qu’on finit le numéro sur un révélation, et c’est tout. Rien à propos d’un plan suivant, ou autre. On a encore les liens avec Doomsday Clock à définir, donc on peut espérer quelque chose de plus gros à venir.
Perds pas espoir mon Boosty <3
(Enfin, venant du mec qui vient de livrer une critique mitigée du numéro, ça vaut ce que ça vaut..)
Ce qui m’intrigue particulièrement, c’est que Oz est présent depuis un moment, bien avant Rebirth, et probablement avant l’idée de Rebirth. Du coup je me demande ce que Johns comptait faire avec ce personnage, si son identité et son but ont toujours été les mêmes.
Bon ba au moins on est tous d’accord pour dire que c’est décevant… C’est beau l’unanimité