Et voilà, avec ce numéro « special » (anciennement Annual) vient enfin la conclusion du crossover Lazarus Contract, troisième crossover printanier de DC Comics. Néanmoins, pour ce numéro, bien que Ben Percy et Dan Abnett restent aux commandes des grandes orientations de la trame principale, c’est ici à Christopher Priest que revient la tache d’écrire le script. Alors que penser de ce final, c’est ce que nous allons voir !
Arrivés à ce stade, vous connaissez la chanson, Deathstroke veut changer le passé afin d’éviter à son fils de mourir suite à l’utilisation abusive de sérum. Bien, maintenant passons à ce qui va ce qui ne va pas. La rencontre entre Ravager et son père est véritablement bien écrite, à la fois drôle et touchante de part la tragédie que Deathsroke est en train de vivre. En effet, le personnage, loin d’être manichéen, ne s’impose pas comme un méchant, mais seulement comme un homme qui lutte contre la fatalité : il ne réussira pas à sauver son fils et il le sait. Le numéro nous le fait d’ailleurs très bien comprendre dès les premières planches lorsque après avoir révélé sa réelle identité à Ravager, ce dernier, choqué de voir que son héros est l’homme qu’il déteste le plus au monde, annonce clairement qu’il n’écoutera en aucun cas son interlocuteur, continuant de ce fait à se diriger vers une mort certaine. Notre antagoniste est bien conscient de cet état de fait, comme le démontre la dernière scène dans laquelle le mercenaire, loin de se soumettre au classique schéma scénaristique des crossovers visant à le faire combattre nos héros, jette juste l’éponge et préfère s’en aller, n’ayant plus aucune véritable raison de se confronter aux Titans/Teen Titans.
Pour ce qui est de nos héros, devant leur nombre important, il est difficile que chacun ait sa réplique. Néanmoins, l’auteur s’en sort convenablement, bien qu’il ait recours à des ressorts scénaristiques grossiers par moment. Par exemple, alors qu’il peut être cohérent que Damian choisisse de laisser un Kid Flash sans pouvoirs en arrière, il est un peu moins logique de carrément oublier Aqualad… Sérieux ? Vous êtes 6 dans l’équipe et il n’y en a pas un pour s’en rendre compte ? En vérité, cet oubli n’a qu’un seul et unique but : ne pas laisser Kid Flash seul arpenter les rues de la ville. Ces passages de ballades nocturnes voyant discuter nos deux héros afro-américains ont le mérite d’apporter à la fois un peu d’humour, mais aussi quelques explications aux lecteurs n’ayant pas suivi la totalité du crossover. Du côté du groupe de héros, le numéro pourrait par moment presque s’appeler « Damian and Cie » tellement le jeune garçon est omniprésent. En effet, il ne se passe pas une planche où, dès que Robin apparait, il ne monopolise pas l’attention. « Oui mais c’est le caractère du personnage » me direz-vous. Certes, mais non content d’être sous les feux de la rampe, le jeune homme sert de base à la majorité des revirements scénaristiques du numéro, le fils de Batman agissant d’ailleurs par moments de manière trop extrême, sans que cela ne révolte plus que ça les autres membres des deux équipes. Exemple :
– Damian, t’as arrêté le cœur de Kid Flash !
– Ouaip, tu vas faire quoi Nightwing ?
– C’est… C’est pas bien, vilain Damian !
– Tocard !
– Mais…euhhh…
Vous êtes une douzaine de super-héros accomplis et un gosse de 10 ans vous fait baisser les yeux ? Ok c’est Damian, on a compris, mais quand même ! Hormis ce postulat, la résolution finale s’avère assez complexe, et je dois bien avouer avoir relu plusieurs fois le dit passage pour tout saisir, ce dernier étant cohérent, mais souffrant d’un manque de clarté. Néanmoins, les conséquences de ce crossover s’avèrent pour le coup assez intéressantes, en particulier pour les Titans. En effet, alors que ce final voit chez les Teen Titans, Kid Flash se faire exclure de l’équipe – bien qu’on se doute qu’il sera de retour d’ici un ou deux numéros grands max -, celui de Titans dépeint Wally West sortant de chez le docteur après avoir appris qu’il ne pourrait plus courir suite à des problèmes cardiaques apparus du fait de changements ayant eu lieux dans sa ligne temporelle. Hâte de voir comment les scénaristes vont se dépatouiller avec ça !
Judas Contract, c’est fini, et c’était dans l’ensemble plutôt bon. Deathstroke, sous la plume des différents auteurs, prend une place centrale dans le récit, et s’avère être le personnage le plus intéressant ainsi que le plus attachant. De plus, évitant d’être manichéiste et livrant une conclusion opposée à la structure classique des crossovers, ce dernier numéro réussi son pari, mais use parfois de facilités scénaristiques grossières tout en faisant reposer quelques twists sur un Damian dont la caractérisation pourra rebuter.
Blue, tu es conscient que Vitto va te tuer pour avoir dit que Wally avec un pacemaker, c’est une conséquence intéressante pour la suite ? xD
ouaip, j’aime bien le taunt x) T’imagines, Wally peut plus courir d’un continent à l’autre, ni passer les contrôles de sécurité dans les aéroports ! Tiens, avec ça tu peux imaginer les 5 prochains numéros de Titans http://fr.wikihow.com/voyager-avec-un-pacemaker :p
On se moque des gens qui ont des handicaps graves, BRAVO DC Planet, BRAVO ! 300 bébés hérissons sont morts de dégoût après avoir lu ta blague de mauvais goût. J’espère que tes fier …
Ouais, je sais, je suis sans cœur… comme Wally x)
Ban. Juste ban Blue.
Merci pour la review qui donne une bonne idée du numéro et qui laisse supposer un cross-over loin d’être inintéressant.
Encore que … Pourquoi Teen Titans Special et pas Annual simplement?!
Aucune raison, c’est juste une convention en fait. Pour les ricains, annual = special, et ils utilisent plus annual parce que ça précise que c’est un numéro qui n’apparaîtra qu’une seule fois dans l’année contrairement à « special » qui peut laisser le doute. ^^
Je pense que effectivement dans cette optique ils pourront encore sortir un Annual cette année s’ils le veulent
Autant j’ai beaucoup aimé les trois premiers chapitres, autant cette conclusion est pathétique :
– Dick est insipide et laisse Damian enchaîner les boulettes.
– Damian est une vraie caricature sur pattes et son plan n’a aucun sens.
– De même que la résolution.
– Et Wally ? Paye ton retour pré-Crisis. Alors, on peut avoir foi en Abnett, avec sa maîtrise du personnage, mais depuis son retour, on a pas cessé d’estropier le personnage pour qu’il ne menace pas le succès de Barry Allen et Not-So-Wally (Le seul qui s’en sort bien).
Bref, un assasinat en bonne et due forme de personnages plus qu’appréciés.