Le crossover The Button se termine enfin dans les pages de ce The Flash #22, et il est temps de savoir si nous pouvons enfin avoir quelques éléments de réponse quant au futur du DC Universe et de sa rencontre tant attendue (ou redoutée) avec celui de Watchmen. Je vous conseille donc de lire le numéro en question avant de lire notre review, car ça va spoiler sec.
Nous retrouvons ici nos héros là où nous les avions laissés, dans le timestream tentant d’arrêter Reverse-Flash, assez prétentieux pour penser pouvoir affronter l’entité qui manipule leur ligne du temps. En voyant le super-vilain partir dans le temps avant de mourir de la main de ce « dieu », je pensais qu’il avait un plan, mais non, il va tout simplement droit vers sa mort et le cliffhanger du précédent chapitre est donc inutile. S’ensuit la rencontre avec Jay Garrick, comme le suggérait la couverture, un retour aussi excitant qu’éphémère car il devra trouver le bon lien pour pouvoir revenir véritablement, à l’instar de Wally dans DC Universe Rebirth #1, mais on se rapproche doucement d’un retour de la JSA et ça, c’est déjà une merveilleuse nouvelle. Au final, Jay arrive à ramener Flash et Batman dans leur présent, à leur point de départ et n’ayant que très peu avancé dans leur enquête.
Voilà donc le premier défaut de ce numéro et de ce crossover en général: l’un des meilleurs duos de détectives de DC ont quasiment rien glandé, leur seule action étant d’utiliser le cosmic treadmill pour voyager au pif dans le temps. Non seulement ils ne sont que des victimes des événements, mais en plus ils n’avancent pas dans le mystère du bouton et du meurtrier d’Eobard Thawne, et nous non plus. Sans être sans conséquence pour autant, The Button n’était donc en réalité qu’un énorme teaser pour Doomsday Clock, la prochaine histoire de Geoff Johns qui, lui, fera rencontrer pour de bon le Dr.Manhattan et Superman. Si vous espériez une grande avancée dans cette enquête, c’est raté.
Cependant, ce crossover va apporter deux choses qui pourront être développées par la suite, Flash connaît maintenant le nom de Jay Garrick et va autopsier le corps de Thawne, et Bruce doute désormais de sa carrière de justicier après les mots de son père qui lui suppliait de laisser tomber le rôle de Batman. Et si ce numéro nous laisse sur notre faim, on peut difficilement dire que The Flash #22 était mauvais. Au contraire, il est bien mieux maîtrisé que le précédent. Howard Porter s’applique plus au dessin et Williamson est moins bavard, et du coup plus pertinent en se concentrant quand il le faut sur l’histoire. De plus, leur épilogue rend un bel hommage aux comics Watchmen, ce qui caresse dans le sens du poil ses fans réticents de voir ces deux mondes se croiser. Enfin, et pour spéculer un peu sur l’avenir, cette fin de The Button m’a permis de renforcer ma théorie voyant Dr.Manhattan comme une futur protagoniste plutôt que comme l’antagoniste.
Ce numéro de Flash aura donc été très pauvre en réponses, comme l’ensemble du crossover The Button d’ailleurs. Il reste bien réalisé, apporte quelques nouveaux éléments scénaristiques et gagnera sûrement en qualité une fois que nous aurons l’ensemble de l’histoire puisque qu’il ne s’agit en fait que d’un teaser/prologue à Doomsday Clock, lui-même étant qu’une partie de l’histoire que Geoff Johns prépare. Alors on rage un peu, mais c’était quand même pas mal et la suite sera meilleure. Et puis on a vu Jay Garrick, merde.