Le Button va et vient ce mois-ci, entre les kiosques et les versions de réalité en et à l’intérieur du monde cloisonné des comics, en semant les graines de sa micro-révolution en devenir. Troisième partie cette semaine, où l’on retrouve le duo dynamique de deux enquêteurs en proie avec leur passé (commun ?), dans le Flashpoint déformé qui n’aurait pas du être là ou pas pu. Le numéro donne son lot d’éléments indispensables, va assez vite pour se débarrasser de cette partie, donne une conséquence utile qui sera sans doute à voir travaillée plus en aval du DCU, et part vers la prochaine base qu’on imagine moins épisodique. En résumé.
On retrouve ici, malgré le nom sur la couverture, Joshua Williamson à l’écriture. Ca se reconnaît à la quantité et au style des dialogues, expansifs pour expliquer l’intrigue, loin du style laconique et taiseux de King qui ne sert que de prête-nom (et inutile de vous demander qui a écrit le scénar’, il s’appelle Geoff et fait de très bons cafés). Pas de plot-twist déterminant cette fois-ci, l’écriture va à l’essentiel pour poser ses enjeux : pourquoi le Flashpoint existe-t-il encore, où et par qui a-t-il été rangé ? Cette partie consacré au kickstarter dissimulé des New 52 ne dure que le temps de ce numéro (ce qui est cool et évite de s’appesantir) avec comme principal point fort la rencontre de Batman père et fils, un genre de moment Wally/Barry du numéro Rebirth, moins porté sur l’effet tire-larmes que sur la beauté de la chose.
Ce que dit papa Wayne à son petiot aura d’ailleurs un rôle qu’on imagine important dans la suite des aventures du héros, et pourquoi pas à sa remise en question future. Pour l’heure, le moment n’est pas aux changements de carrières, et c’est à travers le time-stream que le kiosque s’achève, quand la réalité déconnante des voyages temporels intra-réalité va ouvrir la porte au twist du premier numéro. Dans tout ce fatras, le passage Bat-Cave aura surtout été l’occasion pour Fabok de réutiliser son gimmick du combat de silhouettes en contre-jour, et de dessiner de jolis personnages dynamiques.
A part ça, rien de spécial à dire qui ne saute pas aux yeux à la lecture. C’est un peu le problème : si l’introduction de Button était stylisée et portée par le mystère silencieux instauré par King, tout ça cause pas mal et donne trop vite les réponses, tout en prenant trop son temps. On aime que Flashpoint s’expédie si vite, mais moins de devoir attendre encore une semaine pour une intrigue qui n’aura, au final, donné au lecteur des réponses qu’il avait déjà devinées dès la fin du numéro Rebirth. L’envie de foutre une cohérence de tons qui laisse Williamson à la trotteuse empêche de retrouver un King en pleine possession de son travail, et on espère que les deux scénaristes feront le même boulot de chaises musicales sur Flash, où il sera utile de bien conclure.
Voilà, numéro trois de The Button, et que dire sinon que : ça avance, pas vite, mais si vous avez attendu plus d’un an pour n’avoir toujours pas la réponse au sujet des trois Jokers, si vous attendez encore que le pitch gagne en réponse (ou en mystère), tout ça suit son cours. Un relié qui distillerait tout ça dans les années à venir laissera surement apprécier davantage le travail de fond de l’éditorial, qui n’a pas l’air d’avoir envie de se brusquer pour gâcher son idée. Individuellement, ce numéro n’est donc qu’une case de plus dans un ensemble en mouvement, et a priori le prochain aura deux trois trucs plus denses à vous proposer.
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Ce numéro confirme encore mon statut de fragile. La petite conversation entre Bruce et Thomas m’a ému, les propos de chacun étaient tout simplement beaux.
Sachant que Rebirth devait attirer des nouveaux lecteurs à l’univers DC je trouve que les références à l’évent Flashpoint et pré New-52 sont très nombreuses
Oui m’enfin là tu te retrouves à 10 mois du début de Rebirth, les nouveaux lecteurs ne sont plus si nouveaux que ça ^^
Mocassin : non tu n’est pas le seul dans la #TeamFragile j’ai trouvé ça HYPER fort, bordel le frisson lorsque Bruce dit « le truc » à son père. Brrrrr.
Du gâchis je trouve. Bon Fabok assure, évidemment. Mais je sais pas… faire revenir flashpoint pour un numéro pour au final l’annuler à la fin de celui-ci ? Ça a servi à quoi ? Faire un passage sentimental à Bruce ? Rappeler l’événement pour ceux qui ne l’auraient pas lu ? Et puis les dialogues font creux je trouve. Pourtant je suis facilement ému mais la… tout ça pour amener à un combat bidon servant juste à ajouter un sentiment d’urgence à peine utile.
Je sais pas. J’étais tellement enthousiaste avec les deux précédents que j’ai dû avoir trop d’attentes. Tant pis.
Comme dit, je pense que la rencontre avec son père influencera Bruce sur l’année à venir (et selon). A part ça je suis team td, mais comme dit, faut bouffer le truc en une seule prise pour comprendre.
D’une, ça n’a jamais été dit que The Button résoudrait l’histoire de fond de Rebirth, ce n’est qu’une brique de plus dans le bordel. De deuze, vu que c’est un seul arc, faut voir si ça avait un sens au jugé à la clôture.
J’imagine oui que ça va mener sur quelque chose, mais à chaud ça m’a déçu.
Je n’ai pas tellement jugé par rapport à Rebirth, je me moque un peu de savoir où se place dr Manhattan ou la résolution de l’intrigue sur les jokers (même si bien sûr ça m’intrigue). Je veux juste que l’histoire soit bonne et là ça m’a paru anecdotique et beaucoup trop rapide.
Dans le fond c’est sur que critiquer l’utilité d’un numéro sans avoir lu la suite c’est pas malin, mais ça m’a semblé être une opportunité manquée. À voir où ça mènera..
Je comprends pas trop ce que l’on reproche en général à Williamson (JL vs SS mis à part). J’aime bien ce qu’il fait en général (je veux dire y a pire, y a genre Venditti et autre). Sinon, beau numéro tant graphiquement qu’émotionnellement, je rejoins la #TeamFragile.
Du coup, on a quelques réponses dans ce cross over du coup ? Ou c’est plus histoire de faire un bon cross over qu’une suite a DC Rebirth #1 ?
Encore un numéro très sympa pour ce petit cross over. Il y a peut-être des spoils à demi-mot dans mon commentaire donc attention.
Le petit moment émotion entre Bruce et Thomas fait son effet ; ça aurait pu être mieux (mais ça aurait pu être beaucoup moins bien –> je devais être un des rares resté sur ma faim dans convergence où on avait eu la même rencontre – Batmen de Terre 2 et de Terre 1 – mais sans savoir ce qu’ils avaient pu se dire et en même temps ces non-dits étaient en fin de compte pas plus mal). Pour The Button, je m’attendais pas du tout à ce que Bruce dise ça à son père, du moins pas à ça en premier. D’ailleurs ça me soûle que le lien du sang soit mis en avant comme plus fort que les liens paternel et fraternel que Bruce a établis avec les autres oisillons au fil de la continuité (#J’MPA+QUEÇADAMIAN) . Et les derniers dialogues de Thomas à Bruce laisse très songeur quant à l’avenir de Batman.
Numéro vraiment sympa, j’aime bien Williamson qui retranscrit assez bien ce face à face. J’espère vraiment que les paroles de Thomas auront un impact sur la suite du run. Il me semblait que King dans son premier arc laissait fantasmer cela… ‘fin bref j’apprécie énormément cette histoire et je n’ai décidément pas hâte qu’elle se termine.