[Review VO] Superman #13

Les points positifs: Kenneth Rocafort x1000000000000 De nouvelles idées intéressantes à développer Un crossover qui peut potentiellement défenestrer Superman is BACK! Les points négatifs: Trop de bulles de pensée tue la bulle Trop d’éléments « nouveaux » tombés du ciel

« I don’t remember the last time I sweat! If ever! »

• Scénario : Scott Lobdell – Dessin : Kenneth Rocafort – Couleur : Sunny Gho

Dire que j’attendais ce numéro avec beaucoup d’impatience est un très doux euphémisme. Après l’année de disette à vous défriser un mouton que nous avons subi en terme de qualité, l’arrivée du duo  Scott Lobdell/Kenneth Rocafort était attendu comme le messie. Lourdes est sous les eaux, mais est-ce que le miracle est bien là ?

Le numéro #0 de Superman racontait la fin de Krypton mais de manière revisitée puisque Lobdell avait alors inclut un certain nombre de nouveaux éléments, dont quelques uns soulèvent beaucoup de questions dont l’importance ne peut être négligée.  La connexion en entre le #0 et le #13 ne saute pas du tout aux yeux et celle entre le #12 et le #13 est tout aussi floue. Les premières pages d’ouverture de ce numéro sont donc assez énigmatiques tant elles paraissent inconnues et étrangement avancées dans le temps. L’auteur « introduit » un nouveau personnage, induisant une nouvelle relation qui ne semble pas dater d’hier et une imposante cicatrice sur le corps de Superman qui insinue un combat d’une rare violence avec un adversaire de taille. On se dit alors qu’on a fait un saut de probablement quelques mois (années ?) dans le futur.

Ces nouveaux éléments ne sont pas les seuls que Lobdell tente d’imposer aux lecteurs puisque Clark quitte le Daily Planet dans ce numéro. Un choix osé, que je trouve personnellement intéressant et amené de manière suffisamment intelligente pour être légitime. Le principal problème ici, c’est qu’à vouloir poser sa marque sur Big Blue, Lodbell en fait peut-être un peu trop sur ce #13 puisque celui-ci sert également d’introduction au crossover H’el On Earth. Du coup, par moment, il est difficile de reconnaitre le Superman des débuts des NEW 52. Ce n’est pas forcément gênant en soit, mais c’est beaucoup trop soudain pour être crédible. Peut-être que l’auteur nous cache un secret que nous découvrirons dans Action Comics venant justifier tout cela. De plus, cette différence se fait aussi ressentir dans le caractère du personnage. Certains dialogues ou actions (je lis le texto de Lois, c’est mal, mais je le fait quand même…) sonnent faux et hors caractère.

Malheureusement le coté obscure de Lobdell vient nous coller sa propagande du dialogue sur-nourrit à la bulle de pensée. Quand comprendra-t-il que mettre beaucoup de mots dans un comic ne signifie pas qu’il est plus intelligent ou plus intéressant…D’un autre coté cela reste plus lisible que du Superboy et heureusement sinon j’aurai fait un meurtre !

Heureusement tout n’est pas noir. Là c’est le fan qui va parler mais Superman est enfin l’être le plus puissant de la planète. Lodbell fait du bon boulot de se coté là en replaçant la puissance de Superman au niveau où elle devrait être : au-dessus de tout le monde (désolé pour les fans de Batman -> merci de vous diriger vers les commentaires pour crier au blasphème qui vient de signer la fin du monde). Mon plaisir est bien là et ces quelques lignes sont revigorantes (c’est comme sortir de cure !). J’avoue qu’à la lecture de ce #13 j’ai aussi retrouvé, ce Superman, un peu plus mur, plus posé, plus réfléchis de Superman Returns mais ici il garde cette part de fraicheur, de jeunesse qui parfois prend le dessus et lui fait perdre  parfois son calme. Ainsi, même si ces deux facettes sont présentes de manière un peu hasardeuse, je pense sincèrement que c’est la bonne recette pour ce Superman version NEW 52. Il faut simplement trouver le bon équilibre et le tour sera joué.

Impossible de parler de Superman #13 sans parler de Kenneth Rocarfort. Hum Kenneth…je lui chanterai bien « Que je t’aime » de notre Johnny national dans toutes les langues du monde pour lui dire à quel point je suis fan de son travail (et pourtant je HAIS sa musique). Superman et son univers n’ont sans doute jamais été aussi beau que sous ses crayons. Notre Kryptonien transpire la classe, lui donnant des airs presque royaux tout en émanant une force physique et de caractère véritable. Certaines cases sont à vous éclater le coxis par terre tellement c’est beau ! Je ne m’en lasserai surement jamais. Le talent de ce gars est énorme et j’espère qu’un jour nous aurons droit à un DC Icons sur Kenneth.

Alors oui ce 13^ème numéro de Superman est loin d’être parfait mais b***** que ça fait du bien de lire du bon et du beau Superman. Si Lobdell parvient à corriger ses vieilles manies et à envelopper les changements qu’il apporte dans une histoire bien ficelée, et qu’il arrive à gérer correctement le crossover,  je pourrai enfin lui pardonner le massacre de Superboy. Et avant de me sauter à la gorge, je rappelle que la note générale n’est pas une moyenne des autres mais bien un « kiffomètre »!