Review VF – Futures End Tome 3

Les points positifs : Des bons dessins. Un super boulot de Brian Miller a la colorisation. Les points négatifs : Trois volumes pour avoir si peu avancé dans l’histoire ? Une intrigue trop diluée dans ses sous intrigues. Fifty Sue est une calamité !

« Tu devrais pas être en train de rallier tes troupes et renforcer tes defenses ? On va venir te défoncer tu sais ?. » – Fifty Sue

• Scénario : Brian Azzarello, Jeff Lemire, Dan Jurgens, Keith Giffen – Dessin : Patrick Zircher, Aaron Lopresti, Jesus Merino, Scot Eaton, Andy McDonald, Tom Raney, Stephen Thompson, Scott Kolins – Couleur : Brian Miller (Hi-Fi)

• Futures End Tome 3 – 19 février 2016 – 272 pages – 22.5€ – DC Renaissance

Après deux tomes qui nous tiennent en haleine, mais apportent plus de questions que de réponses, on attend beaucoup de ce troisième tome, et surtout des réponses. Et des réponses on en aura, mais saupoudrées, distillées, à tel point qu’une certaine lassitude envahit le lecteur. Car la fin approche, ce volume contenant The New 52 : Futures End #24-35 sur une collection qui contient 48 numéros.

Les agents du S.H.A.D.E. qui ont récupérés Hawkman, seul survivant du groupe Stormwatch et qui a fait appel à Black Adam pour leur prêter main forte, sont en pleine bataille pour se tirer du guêpier qui les oppose à des sbires de Brainiac.

Green Arrow, sa famille et quelques rajout venus de Terre-2 s’apprêtent à lancer un assaut sur l’île de Cadmus ou l’Oeil a pris le pouvoir au grand désarroi de l’équipe composée de Deathstroke, la Lana Lang de Terre-2, Grifter et la mystérieuse (et un peu saoulante) Fifty Sue. Quel drôle de nom pour celle qui est devenue à mes yeux la Harper Row de cette série car elle ne sert à rien et me gonfle. Nom qui trouve toute sa signification dans ses origines dont on finit par tout savoir dans ce volume.

Sinon, Constantine tente toujours de faire revenir Superman sur le devant de la scène en le convaincant de l’imminence de la menace constituée par Brainiac tandis que Terry Mc Ginnis, Tim Drake, Firestorm, Mr Terrific et Bruce Wayne s’entrecroisent poursuivant pour la plupart des objectifs assez flous, notamment en ce qui concerne Batman et Mr Terrific.

Vous l’aurez compris plus que jamais, l’intrigue s’embourbe dans les multiples sous intrigues développées dans le livre et très honnêtement il y aurait eu moyen de faire la même histoire en un volume plutôt que trois en éliminant toutes les intrigues parasites et finalement pas très utiles. On en sait évidement pas beaucoup plus que depuis le départ de l’histoire et on a en plus sacrement l’impression que l’histoire n’a pas avancé d’un iota, à part l’intrigue concernant le sauvetage de Stormwatch, et l’assaut sur Cadmus et que tout va mystérieusement s’accélérer dans le prochain et dernier volume avec une histoire qui trouve son dénouement en deux coup de cuiller à pot. D’ailleurs la conclusion a intérêt à être béton parce que sinon tout ceci n’aura eu qu’un intérêt très limité ! Pour résumer si l’intrigue semble avancer en surface, on attend toujours des réponses et elles se font grandement attendre…

Le sentiment qui prédomine à la fin de la lecture c’est quand même d’avoir été un peu pris pour une buse à qui on a voulu vendre du papier toute les semaines pendant un an sans avoir eu la queue d’une idée pour tenir 48 numéros. On a l’impression d’une intrigue écrite pour 10 numéros rallongée sur 48… Pour comparer avec une autre série hebdomadaire récente, au moins Batman Eternal avait son défilé de prétendants au titre de grands méchants pour tenir (un peu) le lectorat en haleine.

Coté dessins malgré le grand nombre d’artiste à l’œuvre, la qualité est bonne et constante et il n’y a pas de rupture stylistique brutale. A dire vrai si on ne regarde pas dans le détail on pourrait avoir l’impression q’un nombre limité de dessinateurs s’est penché sur le titre. Et je pense que l’on peut attribuer ce succès à Brian Miller, cet excellent coloriste, visiblement très productif, qui est le garant de l’unité stylistique. C’est incontestablement le gros point positifs du volume.

Ce livre va très clairement marquer, pour moi, une rupture dans la série. Autant je pouvais accepter que l’intrigue n’avance pas beaucoup sur les deux premiers, mais offrir de si faibles avancés après le troisième, prouve la faiblesse du scénario. ce n’est pas désagréable à lire, mais il ne reste finalement pas énormément de faits marquants en souvenir. Bref, c’est lent ! Restent de beaux dessins et une colorisation au top dans la balance des points positifs et c’est déjà pas mal sur une série hebdomadaire.