Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Je dois pouvoir mettre cette vitesse peu commune au service de l’humanité … » – Barry Allen
- Scénario : John Broome et Robert Kanigher – Dessin : Carmine Infantino – Encrage : Joe Giella, Joe Kubert, Frank Giacoia et Murphy Anderson
- Urban Comics Collection DC Archives – Flash, la Légende Tome 1 – 29 Janvier 2016 – 432 pages – 35€
La collection DC archives de chez Urban Comics est clairement l’une des meilleures choses que l’éditeur nous propose, et après avoir pu redécouvrir le Fourth World de Jack Kirby, ou encore les aventures de Green Lantern accompagné d’Oliver Queen, c’est avec plaisir que l’on se plonge dans ce premier volume consacré au bolide écarlate, sobrement intitulé Flash, la légende. On se retrouve alors avec un pavé de plus de 400 pages dans les mains, toutes dessinées par le regretté Carmine Infantino. Il est donc temps de se plonger dans le passé, et de redécouvrir les débuts de Barry Allen, au tout début du Silver Age.
Je ne vais pas vous mentir, comme pour tous les comics classiques, il faudra sûrement un petit temps d’adaptation à ceux qui ne jurent que par la bande dessinée moderne. Mais bon, nul doute que ceux qui se plongeront dans ce volume sont amateurs de ce style vintage. Les histoires s’enchaînent à un rythme effréné, et l’on s’amuse beaucoup à découvrir les origines de ce deuxième Flash, qui va découvrir ses pouvoirs au fil d’aventures toutes construites sur le même schéma, dans lesquelles il est amené à croiser des ennemis totalement dingues. Certains sont aujourd’hui totalement oubliés, mais c’est franchement amusant de les découvrir. On nous présente notamment toute une série d’extraterrestres biens originaux, surtout à la fin du tome, qui symbolisent probablement la menace soviétique, compte tenu de la date de publication, alors que la guerre froide bat son plein. L’aspect science-fiction de la série, à ses débuts, est clairement son point fort, et il est franchement intéressant de s’immerger dans cette ambiance si particulière, qui montre bien ce qui fait l’essence des aventures de Barry Allen.
Évidemment, ce n’est pas dans les comics du Silver Age que l’on va avoir droit à un incroyable travail de caractérisation, et notre héros est défini par une personnalité assez caricaturale : c’est un scientifique, et il arrive en retard à ses rendez-vous avec Iris West. Ladite petite-amie est une sorte d’ersatz de Lois Lane, une femme relativement émancipée, mais qui semble parfois un peu dépendante de Barry. Mais ça fonctionne totalement, et l’on se rend compte que ces stéréotypes permettent aux différents scénaristes de composer des histoires bien ficelées. Aucun des récits n’a à pâlir devant les autres, et l’on ne s’ennuie jamais tout au long de ces 400 pages.
Le véritable point fort de ces comics reste l’apparition des méchants les plus iconiques de la rogue gallery de Flash, on trouve notamment les premières apparitions de Captain Cold, du Mirror Master, du Weather Wizard ou encore de Gorilla Grodd. Certains d’entre eux ont d’ailleurs droit à plusieurs récits, et l’on se rend bien compte du développement de cette mythologie liée au bolide écarlate. Ces méchants contribuent à agrandir l’aura du héros, et chacune d’entre elles saura marquer les esprits et poser les bases qui feront de ces personnages de véritables icônes de chez DC Comics. Il est impossible de ne pas succomber au charme désuet des plans abracadabrantesques de ces méchants, qui rivalisent d’ingéniosité pour faire le mal (comprendre par là, la plupart du temps, cambrioler des banques).
Comme le soulignent habilement la tranche et la couverture de l’ouvrage, la principale raison de se procurer cet album est le travail du talentueux Carmine Infantino. Le dessinateur signe en effet des designs extrêmement réussis, qui ont très bien passé l’épreuve du temps. Il en va de même pour l’incroyable mise en scène de l’artiste, qui parvient à dynamiser ses pages et rend très bien l’impression de vitesse qui se dégage des pouvoirs de Flash. Toute l’énergie déployée par le héros est ainsi mise en avant, et l’on tombe bien vite en admiration devant le talent du bonhomme, qui n’a rien à envier à un Jack Kirby, par exemple. C’est tout bonnement magnifique, et tout amateur de grands comics se doit d’être comblé, à la vue de ses dessins. On sent l’influence qu’a pu avoir Infantino sur ses successeurs, et il est assez étonnant de voir que tout avait déjà été amorcé depuis les débuts de Barry sous le costume de Flash.
Ce premier tome de Flash : La légende est donc un must-have. Il s’agit d’une pierre angulaire de l’histoire des comics et passer à côté de cette édition, pour ceux qui ne posséderaient pas déjà ces épisodes, serait une grave erreur. Urban Comics nous présente en effet un bien bel ouvrage, qui rend justice à ce run légendaire, qui construit les bases du mythe que deviendra le bolide écarlate (dans sa deuxième incarnation, la plus connue du grand public, pour le coup). Vivement la suite !
Urban a confirmé sur Facebook qu ils publierait tout le run d Infantino soit jusque au n 174 .
Qui plus est superbe review Zeppeli
Rien a redire c’est ultra complet, une nouvelle folie dans ma bibliothèque mais qui fait plaisir.
Quel bonheur de découvrir (ou même redécouvrir) les 1ières aventures de mon super héros préféré. Son histoire, les origines des super vilains, sa descendance et toutes les générations suivantes, tout y est pur faire rêver les fans.
Il me tarde d’avoir le tome 2… j’ai déjà plus de place sur mes étagères ^^
Je crois que je vais surement me laisser tenter !
Tu peux ! Aisément l’un des runs du Silver Age les plus agréables à lire ! :)
Ce qu’il y a de vraiment remarquable dans le dessin, en dehors de l’indéniable beauté moderne du trait de Carmine Infantino (à la même époque, Spider-Man, pourtant croqué par le grand Ditko, ne soutient pas la comparaison), c’est le dynamisme de l’action ! La vitesse de Flash est particulièrement bien rendue, non seulement par les nombreux traits de vitesse mais aussi par l’agencement des cases et de la mise en page en général, ainsi, et surtout, que les nombreuses astuces visuelles de Carmine !
Cette modernité du trait alliée à une riche variété de vilains et de personnages qui deviennent très vite iconiques de cet univers (Grodd, Kid Flash, Elongated Man, Captain Cold et la plupart des Lascars les plus récurrents), tout ça rend ce premier tome indispensable !
J’espère qu’on n’aura pas à attendre un an pour la suite, mais ça vaudra quand même le coup d’attendre ! :D
Trop pressé de pouvoir me le procurer !
il m’a l’air super interessant :D je sens qu’il va finir sur ma biblio celui la
J’étais obligé de le prendre ! Surtout que je lorgnais depuis longtemps sur l’omnibus VO et les Archives, qui étaient bien plus chères d’ailleurs
Va falloir que je me pose pour lire ce gros pavé mais j’ai déjà hâte de lire la suite
J’avais longtemps hésité avec l’omnibus VO, mais je continue dans mon délire « en VF peut être que j’arriverai contaminé quelqu’un et à lui faire lire du DC » et remercie Urban pour la publication de ce merveilleux tome.
Je préfère savourer ce genre de tome lentement et ne pas enchaîner les histoires, sinon je suis vite agacé par les répétitions histoires après histoires dans les dialogues (à quel point Barry est lent, à quel point Iris préfère Flash). J’aime beaucoup découvrir les vilains farfelues qui n’ont pas eu la même postérité que Grodd, Cold, Mirror Master etc. Avantage: pièce importante dans l’histoire des Comics; Désavantage: caractérisation sommaire de Barry et Iris (il y aura d’autres runs pour ça, plus récents).
Merci pour ta review Zeppeli! Vivement la suite