Review VF – Arrow Volume 2

Critique de Arrow Volume 2
Les points positifs :
  • Vingt pages dessinées par Mike Grell
  • Une scène de crac crac boum boum
  • Trop insignifiant
    pour traumatiser
Les points négatifs :
  • Des huîtres déguisées en humains
  • Les contraintes poussent vers l’anecdote
  • Les scénaristes gèrent mal la brièveté imposée

« Mais tous ne méritent pas la pitié. » – Oliver Queen, dans une référence meta à Guggenheim et Kreisberg


  • Scénario : Marc Guggenheim & Andrew Kreisberg – Dessin : Mike Grell et d’autres
  • DC SERIES – Arrow Volume 2 – 4 Décembre 2015 – 230 pages – 10 €

En trois saisons, Arrow est devenue l’une des séries les plus populaires jamais atterries sur les ondes de la CW. Tandis que la quatrième saison connaît sa pause d’hiver et que la troisième a fini d’être diffusée sur TF1 cet automne, Urban réédite ce second volume d’aventures tirées du comics inspiré de la première saison, publié en version numérique outre-atlantique avant de finir en singles. Mais à qui s’adresse donc cette adaptation ?

Contenu : Arrow #7-12.

Oliver Queen est le nouvel ange gardien de Starling City. Comment a-t-il chamboulé le quotidien des habitants de cette ville, qu’il s’agisse de celui de ses nouveaux alliés – DiggleFelicity, de simples citoyens, ou de criminels chevronnés ? Pour le meilleur ou pour le pire, Starling City ne sera plus jamais la même maintenant que ‘la capuche’ veille.

Un copycat de Rip Hunter aux commandes

Difficile de fournir un résumé plus précis que ça, puisque ce tome, à l’image du premier, est constitué d’une cohorte de dix-sept courtes histoires déconnectées les unes des autres. Celles-ci ont pour principal problème de stagner en permanence dans le pur anecdotique pour deux raisons : la première est que les producteurs, ici scénaristes, tiennent à garder les ‘gros’ événements pour la série elle-même, vidant ce spin-off de toute substance, la seconde est, sans surprise, leur extrême brièveté. D’ailleurs, plutôt que de s’en accommoder, les scénaristes tentent avec beaucoup de maladresse de tout de même raconter des histoires consistantes qui s’étalent sur plusieurs années en multipliant jusqu’à l’écœurement les flashbacks et flashforwards. On ne compte pas de la sorte le nombre de mentions « sept ans plus tôt », « une semaine plus tard », ce qui dilue encore davantage un propos déjà maigre tout en prenant le risque de perdre le lecteur dans ces égarements temporels.

Si la simplicité des histoires réduit ce risque, il est d’un autre côté accru par l’empressement des scénaristes qui ne prennent pas la peine de présenter les personnages, qu’il s’agisse de figures importantes de la série (LaurelFelicityDiggle, …) ou de nouveaux visages introduits le temps d’une intrigue. Pour cette raison, il est évident que ce recueil s’adresse uniquement aux adeptes de la série. Déjà que le character developpment est maigre au cours de celle-ci, ici il est réellement réduit à néant, les scénaristes privilégiant toujours l’avalanche de punchlines bad-ass à des dialogues crédibles qui auraient pu entraîner un attachement pour les personnages. La consigne est la suivante : le casting doit avoir l’air ‘cool’, pas ‘réaliste’. Un échantillon : « Que me voulez-vous? » « Des réponses. » « Vous êtes mort. Voilà votre réponse. » Tentez de ne pas rire…

Quasiment pas d’Oliver Queen

Notez que Oliver Queen lui-même est relativement en retrait tout au long du tome. Selon les affinités, cela passera pour un point négatif – les quotas de beaux mecs à torse nu n’étant pas remplis – ou un point positif – une huître en moins à se coltiner au cours de ces 200 pages.

Insistons franchement sur la pauvreté d’écriture qui plombe ce tome de bout en bout. De nombreuses touches d’humour tombent à l’eau, lorsqu’elles ne tombent pas en plus au mauvais moment, comme au cours de cette histoire qui se penche sur la mort du frère de Diggle, où Ollie apprend à Diggle que le meurtrier est toujours vivant. Oliver : « Lawton est vivant. » Felicity : « Qui? » Oliver : « Désolé Dig. » Felicity : « Il lui a volé son goûter, un truc du genre? » En tant que tel, ça n’est déjà pas hilarant, mais en plus ça désamorce l’impact dramatique de la nouvelle. La pauvreté d’écriture se traduit parfois par des incohérences, comme dans cette intrigue centrée sur Roy Harper, où il se fait tabasser dans une ruelle parce qu’il a volé une bagnole (pour sauver sa pauvre maman qui est malade en fait donc c’était une bonne action ouais), un type arrive et l’embauche dans son magasin en lui disant : « Je sais comment repérer une personne responsable avec du potentiel. » Personne ne considérerait un inconnu dont le passé visible se résume au vol d’une bagnole comme responsable avec du potentiel, c’est idiot ! Et le pire, c’est que les scénaristes eux-mêmes démentent ces espoirs en amenant Roy à commettre un cambriolage dans le magasin-même qui l’a embauché.

Une inconstance esthétique

Côté graphique, ça brasse pas mal de pinceaux, mais notons que la mention de Mike Grell en grand sur la couverture est à la limite de la publicité mensongère, le célèbre papa de The Longbow Hunters n’assurant tout d’abord jamais le scénario, reconnaissant probablement dans Guggenheim et Kreisberg de dignes héritiers pour reprendre les commandes de l’Archer Vert. Sur l’intégralité du volume, seuls l’équivalent de deux numéros numériques sont dessinés par ce vétéran, soit grosso modo le dixième du tome. Chouette ! Pour le reste difficile de dresser un bilan général, comme dans toutes ces séries qui voient s’enchaîner les artistes il y a du bon et du moins bon, ici plutôt du correct et du mauvais, aucun dessinateur ne parvenant vraiment à marquer la pupille, à l’exception de Mike Grell.

Qui sera surpris d’apprendre que ce second volume d’aventures inspirées par la série Arrow ne se destine qu’aux fans hardcore de ladite série ? Les scénaristes ne le dissimulent même pas : ils n’introduisent pas les personnages (la série est là pour ça), ne les développent pas (la série est là pour ça), ne risquent pas de coups d’éclat scénaristiques (la série est là pour ça), ne montrent pas Stephen Amell torse nu (la série est là pour ça), … Du point de vue exclusif d’un amateur de comics, cet objet n’a aucun intérêt.

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2 Commentaires
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Capugino
8 années il y a

10€ 250 pages, comme quoi, ils savent aussi que c’est de la merde.

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