Showcase #58 – The Invisibles v3 #2

Ce n’est pas sans appréhension que je vous retrouve aujourd’hui pour ce showcase numéro 58. Je n’ai toujours pas compris à ce jour ce que j’avais fait de mal pour mériter un tel châtiment. Chaque semaine, je tente de faire du bon travail pour ce site que je chéris tant, on ne peut me reprocher quasiment aucun retard pour le rendu de mes reviews, j’ai du respect pour mes supérieurs, de la sympathie pour mes collègues et l’amour du travail bien fait. Me reprocherait-on alors quelque chose pour lequel je n’y peux rien ? Certes, mes origines suisses peuvent susciter la jalousie de certains, mais même là j’ai fait le choix de la carrière musicale pour éviter à tout prix un salaire trop élevé qui ferait des envieux. Et pourtant, j’ai été punie. Harley Huntress, nouvelle responsable de cette chronique, a consciemment choisi pour moi un numéro des Invisibles au milieu d’une intrigue, univers tout à fait nouveau pour moi sur lequel je ne me suis jamais attardée jusqu’à ce jour. J’ai pourtant tenté de l’éviter, me dirigeant vers un numéro qui semblait plus à ma portée qui vous sera dévoilé dans deux semaines, mais là encore n00dle n’a fait preuve d’aucune pitié en l’exigeant immédiatement. Par courtoisie, j’ai accepter de le lui céder, espérant que je m’en sortirais. Malheureusement, il m’a été ajouté une contrainte supplémentaire : Grant Morrison. Il est certes connu pour ses histoires à cinq étoiles, mais aussi pour ses intrigues conceptuelles qu’on assimile pas avant quelques relectures. Alors tentez l’expérience, je vous défie de raconter correctement du Morrison à quelqu’un en prenant un numéro au hasard au milieu d’une intrigue complexe avec des personnages dont vous n’avez jamais entendu parler sans pleurer. Vous avez quatre heures.

Pour ceux qui sont aussi peu connaisseurs que moi des Invisibles, commencer au milieu de l’intrigue comme cela est très déconseillé. Dès le début, l’histoire s’ouvre sur un jeune homme blond, qui se trouve être Dane McGowan alias Jack Frost, un membre des Invisibles, qui semble très perturbé par les événements. En effet, il semblerait  qu’il ait été sélectionné il y a bien longtemps pour devenir l’hôte du terrible King-Archon pour pouvoir enfin régner sur son royaume, d’après ce que lui annonce sir Miles, un moustachu aux cheveux gris. Au même endroit, King Mob, un autre membre des Invisibles, semble être en mauvaise posture, mais c’est sans compter sur ses capacités physiques très impressionnantes. Une fois Dane sorti de la pièce, il bat sans problème toutes les personnes présentes autour de lui de manière plus ou moins sanglante selon ses possibilités.

La scène suivante, sir Miles semble être dans une brève folie meurtrière puisqu’il tue ce qu’il semble être l’ancien hôte de l’affreux King-Archon ainsi qu’un de ses alliés, dont les questions commencent à agacer notre vieux moustachu. À ce moment-là, il annonce à Dane McGowan qu’il lui faut dévorer le cadavre de l’hôte précédent pour absorber l’énergie de celui qu’il va devoir accueillir dans son corps. Ensuite nous avons droit à un nouveau changement de scène qui nous propulse auprès de Lord Fanny, elle aussi membre des Invisibles, qui est en train de battre un de leur ennemi connu du nom d’Orlando, un démon assassin pas très sympa mais qui finit fondu sur le sol après le traitement de Fanny. Elle est avec un certain George, probablement le policier George Harper, quand débarque John-A-Dreams, celui qui a recruté la jeune femme parmi les Invisibles, avec des fioles au contenu bien étonnant.

Après s’être nourri d’un bon cadavre bien chaud, Jack Frost annonce ne pas être possédé, il a juste dévoré King-Archon, sans que l’on réalise vraiment les conséquences d’une telle révélation. La suite est une scène assez morrisonienne et conceptuelle où le héros traverse une porte pour se retrouver hors du temps et du monde qu’il connaît pour recevoir les conseils d’un mystérieux personnage à cape. Il profitera de ce moment de détente pour se transformer en horrible monstre qui ressemble à un arbre en chair avec des yeux qui tombent autour quelques instants avant de revenir dans son monde sous sa forme humaine à nouveau mais certainement avec plus de connaissances qu’auparavant. Le numéro se termine alors plus calmement, mais avec la promesse de nouvelles aventures aussi agitées pour la suite.

C’est donc ainsi que s’achève ce showcase, que j’espère suffisamment compréhensible malgré les graves difficultés rencontrées. Je suis épuisée, n’espérez donc pas me revoir sur cette chronique avant le mois prochain. Oui, c’est plutôt court, mais je suis une battante, je me remets vite de mes défaites, prenez-en de la graine !