Review TV – Gotham S01E11 « Rogue’s Gallery »

« This is rather unusual and sinister isn’t it ? » – Dr Leslie Thompkins

• Gotham Saison 01 – Épisode : 11 – Titre : Rogue’s Gallery

• Réalisé par  Oz Scott – Écrit par Sue Chong – 05 janvier 2015

Gotham, le retour ! Le dernier épisode diffusé, qui était le dixième se nommait Lovecraft, et m’avait personnellement laissée sur ma faim. Pour le coup, la pause a fait du bien, et j’en avais même oublié que la reprise arrivait si vite en début d’année, surtout quand on attend la suite des autres séries qui arrivent au plus tôt le 16… Alors, Gotham, retour en force ou pas ?

Ce onzième épisode est nommé Rogue’s Gallery, et quand on a fini de visionner l’épisode on comprend pourquoi. On se retrouve avec un joli clin d’oeil au nom que porte l’ensemble des vilains de Batman (oui je sais qu’il ne faut pas en parler de lui mais bon hein là j’ai le droit) : la Rogue’s Gallery, sauf qu’ici, au lieu d’avoir tout plein de vilains connus et reconnus on a des méchants à l’asile d’Arkham. Donc certes ils ne sont pas emblématiques, mais le nom était bien trouvé. Comme vous l’avez compris, et si ce n’est pas déjà vu, désolée pour le spoiler, mais Jim Gordon a été rétrogradé au poste de gardien de sécurité à l’asile d’Arkham, et quelle joie que de retrouver l’immense bâtisse, qui plus est, ouverte et plein de fous. D’ailleurs, il s’en passe des choses chez les fous puisqu’ils ont droit à un spectacle fait maison, qui vire à la tragédie, enfin à la bagarre avant que la véritable tragédie se pointe, et là, on obtient des légumes, dont un version Shakespeare.

J’ai beaucoup aimé retrouvé une intrigue assez sordide dans ce huit clos. L’histoire pleine de mystère m’a pas mal fait penser au film Madhouse, mais en version beaucoup moins trash et moins travaillée. On a cet espèce de mystère qui plane, des événements douteux qui se trament dans le dos de Gordon, un directeur qui le met tout le temps à la faute, le tout couronné par une doctoresse non dépourvue de charisme. D’ailleurs, son arrivée est importante puisque nous la retrouverons à plusieurs reprises dans les épisodes qui se déroulent à Arkham, bien qu’étant la médecin de l’aile des femmes, c’est elle que l’on retrouve pour juger de l’état des patients mâles qui se retrouvent en difficulté dans cet épisode. Elle joue plutôt bien, mais franchement, j’aurais plutôt du mal à juste la juger à travers les apparences de cet épisode. Franchement, le rôle lui va bien, mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’attendre à ce que l’on des personnages l’appelle Adria et non Dr. Leslie Thompkins, c’était perturbant.

Maintenant à côté de cette ambiance très légèrement pesante (oui car ils font perdurer le suspens, mais c’est pas hyper prenant non plus), on retrouve les touches d’humour de la série. Jim Gordon face à la galerie des fous, c’était sympa, le petit Penguin face aux pêcheurs c’était sympa, mais d’un coup, Harvey Bullock arrive en force et en grande forme pour transformer l’enquête de Gordon en enquête du GCPD, et là, j’ai éclaté de rire. Il retrouve son partenaire, et franchement, c’est juste énorme à voir. Ses attitudes avec le shakespearien, avec Gordon, avec le directeur, j’ai ri, beaucoup. On ne retrouve pas le duo exactement comme avant car Gordon reste à Arkham, mais quand même, ça fait du bien de les voir sur le même boulot. L’enquête est en plus surprenante et on en retrouvera les conséquences la semaine prochaine.

En parallèle, on suit les histoires du clan Falcone avec le concours de celui ou celle qui fera pipi le plus loin en se projetant à la tête de la « famille » une fois que le vieux aura rejoint ses victimes. C’est pas vraiment intéressant car c’est toujours la même chose, sauf qu’on a changé de tête à éliminer. Bon aller, Butch se distingue un peu, mais franchement, c’est dispensable comme partie. Le Penguin se fait prendre au piège et se retrouve derrière les barreaux de manière surprenante, mais cela n’empiète pas sur l’histoire principale et bon, voilà quoi, c’est assez rapide. Et puis… On a la bêtise de Barbara qui fait toujours la girouette avec sa tête de navet pas frais à qui on aurait greffé des yeux de merlan frit (pardon). Elle est bête comme c’est pas permis, et lors d’un coup de fil ne se rend même pas compte qu’elle a une gosse au téléphone, bref, ça aussi c’est complètement dispensable. Enfin, on a le duo Ivy et Selina qui élit domicile chez Gordon, tout va bien, chez mémé, comme dans un moulin, viens on est bien. Déjà que je n’aimais pas trop l’idée de faire rencontrer les jeunes, mais là, ça va trop loin. Les deux minettes qui font des blagues (enfin une surtout) en étant de façon illégale chez Gordon, je n’adhère pas, pas encore, pas de suite quoi, attendez elles ont douze ans. Je n’aime pas cette façon d’insister « Regardez c’est la future Catwoman sur le balcon et la future Poison Ivy vegan qui mange pas de beurre ». Ils nous forcent trop la main, et j’aurais préféré beaucoup plus de subtilité pour les mener vers leur destin.

Donc en fait, cet épisode est pas mal du tout, si l’on prend seulement l’intrigue principale avec Gordon et un vilain très intéressant à Arkham. Le reste est totalement dispensable, sauf peut-être la partie très rapide sur le Penguin qui aura au moins appris une leçon (qui va lui rester en travers). C’était chouette pour la reprise, maintenant, il faut continuer à développer une intrigue où tout se mêlera et pas juste tout éparpillé pour rassembler les pièce tout d’un coup au grand final.  

Un avis supplémentaire c’est bien aussi !

Après cette courte pause pour la série Gotham, la revoilà avec un épisode plutôt calme. Les intrigues générales évoluent lentement puisque l’affaire qui occupe Gordon à l’asile d’Arkham est celle qui prend le plus de place dans l’épisode. On a quand même quelques gouttes d’Oswald, de Selina et Ivy ou encore de Fish pour nous rappeler de leur existence après les fêtes, mais leur passage à l’écran reste anecdotique.

Concernant l’enquête qui se déroule à Arkham, on y découvre Leslie Thompkins (qui a bon fond même si elle a pas l’air aussi gentille que dans sa version âgée) ainsi que des patients particuliers, notamment un jeune homme qui ferait un parfait Music Meister avec sa voix aiguë. L’intrigue au sein de l’asile est plutôt intéressante, on essaie de découvrir avec Gordon qui se cache derrière ces expériences faites sur les patients et l’environnement fermé, un peu étouffant, contribue à créer une ambiance intéressante. Malheureusement, certaines scènes sont assez mal jouées ou d’autres sont complètement ridicules, comme le flot de patients qui déboule du couloir pour s’enfuir, ce qui empêche d’être vraiment dans l’histoire par moments.

– MasAsAHatter