Du côté d’Arrow, l’intrigue avec ce nouveau Brother Blood commence vraiment à tirer en longueur. On ne sait pas vraiment plus ce que souhaite ce vilain qu’on en a à nouveau un autre qui en a, lui aussi, après Oliver Queen, de façon un peu random si vous voulez mon avis. Puis entre ça et les dialogues pas folichons entre Sara et son père, on a l’impression de tirer un peu sur la corde thématique de la Saison 2 ; seul l’aperçu de l’entraînement de Thea apporte un peu de fraîcheur, mais il serait temps que Guggenheim et ses potes nous proposent quelque chose qui fasse vraiment la différence avec la série dont ce comicbook est tiré ! Aux dessins, ça reste plutôt propret même si l’action n’est pas toujours bien retranscrite. Reste les dernières planches, assez violentes, qui ont un bon rendu… quant au back-up de deux pages… Vous savez déjà ce que j’en pense, hein.

L’arc du Hangman se poursuit dans les pages du Batmanga. Cette semaine, c’est sur le jeune prodige (ou “Boy Wonder” pour les plus anglophones d’entre vous) que se braquent les projecteurs. En effet, Batman est en retrait dans ce numéro, après un combat contre le grand méchant. Robin viendra au secours d’une jeune femme qui tente de se jeter d’un pont, et découvrira que le frère de celle-ci a un comportement étrange… Le numéro nous donne quelques informations qui pourraient nous conduire au Hangman, et Jiro Kuwata arrive à construire une ambiance un peu oppressante, tout en étant assez grand public (j’imagine que c’était destiné aux enfants, mais c’est tout à fait lisible par un adulte) et il est intéressant de voir sa version de Dick Grayson en action. Dans l’ensemble, le numéro tient ses promesses et l’on voit que le mangaka tente de développer son histoire de façon plus complexe que ce qu’il fait habituellement. Graphiquement, c’est comme d’habitude, avec les défauts et qualités que ça implique. J’attends beaucoup de la conclusion de cet arc, et cet épisode a su me tenir en haleine, une fois de plus je ne peux que vous conseiller de vous essayer à cette bizarrerie qu’est le Batmanga.

L’intrigue principale vient enfin de commencer dans ce numéro de The Wolf Among Us, qui correspond au début du second épisode de la série vidéoludique. Bigby découvre la tête coupée de la jeune femme de petite vertu qu’il avait croisée dans l’arc précédent, et l’enquête sur la mort de cette dernière commence. Il sera aidé par Snow White qui compte bien, elle aussi, connaître l’identité de la victime et mettre le responsable hors d’état de nuire. Comme d’habitude, je ne saurais pas conseiller cette lecture aux joueurs, mais c’est toujours aussi lisible et fidèle à l’univers de Fables. Ceux qui apprécient les récits policiers “Hard-Boiled” trouveront sûrement cette série à leur goût, et le graphisme colle bien au ton résolument sombre du récit. Puisque l’intrigue principale débute, il est évident que la série commence à prendre son envol, et il intéressant de suivre l’enquête pour ceux qui seraient réticents à l’idée de mettre les mains sur une manette ou ceux qui veulent voir quelle est la version “canonique” de l’histoire du jeu. Ce numéro constitue donc une lecture sympathique mais dispensable.

Un Batman qui se la joue badass et quelques développements dans les relations entre les personnages, voilà le programme de ce nouvel épisode d’Infinite Crisis. Rien de bien nouveau finalement, ni de très surprenant mais c’est assez bien mis en place pour faire le job. Enfin quand je dis que ça fait le job, entendons-nous bien. La première moitié du numéro fera plaisir aux fanboys du monde entier avec un combat Batman vs Batman plutôt divertissant et assez bien mis en page par l’artiste Angel Hernandez pour apporter sa dose de fun au numéro. Pour la suite, on reste dans le ton de ce qui se fait depuis des mois maintenant, avec la Justice League qui se demande bien quoi faire face à cette menace et puis en plus vous comprenez, Lex Luthor il est tout méchant mais il faut travailler avec lui, la vie est vraiment trop injuste… Bref, il serait quand même temps de passer à autre chose ou de balancer une grosse surprise pour relancer l’intérêt de l’ensemble. A côté de ça, il faudrait aussi que Dan Abnett cesse de nous prendre pour des lecteurs amnésiques en nous rappelant les enjeux de sa série chaque semaine. Bref, il faut que ça bouge ! Mais allez, ne serait-ce que pour sa première partie et des dessins assez jolis, Infinite Crisis, ce n’est pas si mal que ça mais c’est tout…

J’ai envie crier des insultes, vraiment fort, là tout de suite. Tom Taylor nous raconte ce qu’il se passe après l’arrestation de Batman. Il y a là-dedans presque tout ce qui fait une bonne histoire. La bromance entre les deux grands bruns est enfin consommée, ce qui donne lieu à une scène assez touchante. Le reste est dans le même ton puisque Superman, n’ayant jamais vécu ce terrible moment reste celui que l’on a toujours connu mais avec le bonheur d’être papa. C’est une vision que l’on n’a pas l’habitude d’avoir dans le comicbook Injustice et ça fait du bien qu’une telle histoire prenne place dans ces pages. Une histoire pleine d’espoir, positive pour l’ensemble des personnages et surtout où les clins d’œil sont tellement nombreux qu’on peut lire le chapitre les yeux fermés ! Pour les fans de Superman c’est encore plus jouissif quand on sait l’espèce de connard qu’il est dans la « timeline » normale de l’univers Injustice. D’ailleurs ça donne envie de voir le Superman New 52 avancer un peu lui aussi dans sa vie mais ce ne sera sûrement pas pour tout de suite, ni même probablement jamais, et encore moins avec Wonder Woman, ce qui pourrait pourtant être franchement cool. Ce #14 est donc une vraie bouffée d’air frais même si on essaye encore de moraliser un peu la chose à la sauce « sauvons le monde » mais il est intéressant de voir que ce n’est finalement pas directement Superman qui va contribuer à sauver le monde. Pourvu que Taylor ne casse pas tout à la fin par un twist des plus désagréables !

Ahahahahaah, mais juste ahahaha ! Ce numéro de Teen Titans Go! est mortel. Un mix entre soucis de fashionistas et de super-héros, et tout ça à cause de Cyborg qui se retrouve nu ? Je me demande réellement où ils vont chercher tout ça à la tête du numéro. C’est juste complètement improbable. On est dans une caricature fidèle de certains soucis actuels rencontrés par DC Comics et les choix faits concernant les costumes des personnages. J’ai beaucoup rigolé.

C’est mignon et franchement, on retrouve toujours une flopée de clins d’oeil à l’univers des super-héros de la distinguée concurrence. Robin en prend toujours pour son grade bien sûr, et la relation entre Beast Boy et Cyborg est à nouveau mise sur le tapis avec leurs compétitions ridicules. Franchement, c’est top pour commencer l’année.

Un nouveau petit arc en deux parties pour la série dérivée de la série tv The Flash, et si par rapport à ce qu’on nous montre, j’ai arrêté de croire les scénaristes qui nous certifiaient que cette « saison zéro » se passait entre le pilote de The Flash et le second épisode, ici l’histoire a ce côté crossover avec Arrow (puisqu’on retrouve Felicity Smoak et même Ray Palmer) qui fait rudement plaisir. En très peu de pages, on a droit à un combat vraiment fun (et qui serait effectivement difficile, je crois, à rendre bien sur petit écran), pas mal d’humour dans les dialogues de Smoak et cette complicité qu’elle a avec Barry Allen. Ajoutons une dernière séquence plutôt spectaculaire, ainsi qu’un Marcus To qui livre des planches super jolies au vu du format – et avec les personnages qui ressemblent à leurs acteurs, enfin ! – et on tient là un très chouette moment de comics à prendre comme ça, juste pour le plaisir !

Après deux numéros scriptés par Seeley, avec pas mal de contenu et une vraie avancée dans l’histoire, je m’attendais par avance à une vague de creux. Alors oui, elle est bien présente ici, cependant, ce n’est pas aussi gênant que je l’attendais. Fawkes reprend bien les thèmes mis en place dans les numéros précédents, en s’attardant un peu sur le personnage du Riddler, qui annonce globalement (et ça depuis le numéro précédent) qu’on a encore un boss derrière tout ça. Eternal, c’est un genre de jeu vidéo avec des niveaux différents en fonction de la menace qui s’élève… Le niveau du Riddler n’était finalement pas le plus compliqué, mais le schéma reste relativement lassant et poussif. Cependant, cela passe crème ici, la narration est juste et les références à l’univers Batman sont bien placées (et montrent une certaine logique dans l’éditorial de cette série). Les problèmes étant finalement inhérents à la série et à sa construction. Je me plais aussi à suivre les machinations de Catwoman et l’implication des autres vilains de Batman qui s’installe encore dans ce numéro, c’est une nouvelle intrigue amusante qui je pense va encore nous révéler quelques surprises. Le style assez sale de Felix Ruiz aux dessins relève d’une ambiance très sombre qui pourtant ne colle pas vraiment (je trouve) avec l’ambiance du numéro, sans doute le contraste Riddler/Zero Year qui me fait cet effet. Petit bémol donc. Plus gênant, il reste ce cliffhanger que je trouve un poil factice. Quelque chose ne colle pas avec les numéros précédents et je pense à la feinte… Le prochain numéro nous le dira.

Nous voilà à mi-parcours pour cette série qui garde un rythme soutenu que les autres titres hebdomadaires auraient dû selon moi, adopter. Les intrigues se croisent toujours en masse ici, mais elles sont évidemment indissociables puisque le compte à rebours sur la fin du monde est entamé. Triste destin pour Helena Wayne, Grayson n’est pas très en forme non plus (heureusement que “Ted Grant pas encore Wildcat” est là), le président Khan de l’armée mondiale est prêt à commettre le sacrifice ultime (avec une image osée, au vu de la personne, renvoyant à des thèmes bien sombres mais des questionnement je pense intelligents, même si forcément gênants). Peut-être un numéro un peu plus brouillon que d’habitude (même si je sais que bon nombre d’entre vous trouvent ça brouillon depuis longtemps, ce qui est bien dommage je dois dire), mais rien de bien dramatique tant la tension est à son comble. On se demande vraiment et de plus en plus, si oui ou non, les évènements qui mènent à Futures End auront lieu ou pas (oui, c’est vraiment la mouise). Pour les dessins c’est toujours une constante. Pour ceux qui n’aiment pas, cela ne changera rien, mais pour ma part, je les trouve fort dynamiques et appropriés à l’action dépeinte. Et je ne suis pas choqué par le nombre de dessinateurs (trois ici) qui ont un style vraiment similaire (ou qui font en sorte que…). Encore un bon numéro pour une bonne série.

C’est vrai qu’avec le temps, il faut s’habituer au manque de rythme de Futures End, et si ce numéro apporte quelques jolies touches d’action (surtout la fin !), on s’ennuie quand même un peu, à croire que les auteurs ont du mal à instaurer une sorte d’équilibre entre les scènes énervées (peut être pas assez ?) et celles très calmes, voire trop calmes, et surtout trop longues. Surtout quand on ne voit vraiment pas la direction que les auteurs veulent prendre, j’en tiens pour responsable cette pseudo-famille Lang avec 50 Sue/Sequel qui devient le personnage le plus incernable de la série… Au niveau des dessins, comme d’habitude on souffle le chaud et le froid, mais l’ensemble reste très agréable à lire, tant au niveau purement graphique que le découpage qui est lisible sans être complètement fou. Puis, le design du Bat-Joker (je vais l’appeler comme ça), c’est quand même bien barré et chouette. Bien mieux que cette scène de baiser qui intervient comme un cheveu sur la soupe…