[REVIEW VO] Justice League #9

Depuis le premier numéro Justice League est surtout un bon gros comics pop-corn. Beaucoup d’action, une histoire minimaliste et visuellement à tomber par terre. Beaucoup ont regrettés cette superficialité car la Justice League n’est pas une simple bande de gros bras qui castagne dans tous les sens. Geoff Johns, qui est aussi sur Aquaman (absent dans ce numéro) et Green Lantern, aborde enfin la Justice League comme une équipe et non comme une somme d’égos. L’introduction d’un nouveau vilain aux motivations plus personnelles et ambigües laisse augurer d’un conflit moins manichéen que ce que l’on pourrait penser si Johns décide d’explorer l’éthique et la morale made in super-héros.

On retrouve donc notre équipe divisée en deux, sur deux fronts différents, à priori sans réelle connexion. L’histoire se fait en alternance entre Superman, Batman, Cyborg d’un côté et Flash, Green Lantern, Wonder Woman de l’autre. Les premiers veulent trouver The Key et prennent d’assaut l’Asile d’Arkham tandis que les seconds veulent stopper Weapons Master de détruire la ville. Au milieu de tout cela, Johns parvient à placer des flashbacks sur chacun des super-héros, des moments marquants de leur passé, qui ont contribué à faire d’eux ceux qu’ils sont aujourd’hui. Des moments touchant comme la solitude de Clark durant son adolescence, ou plus drôle comme la relation Flash/Green Lantern nous permettent d’appréhender plus en détail leurs blessures/humanité. L’équilibre entre les pages de fun avec le duo Flash et Green Lantern, les pages d’action et celles un peu plus graves est presque parfait.

C’est aussi cette sensation d’équilibre entre les différents membres de l’équipe qui est géniale. On a enfin l’impression que c’est une équipe. Il suffit de voir Batman et Superman pour en être convaincu. Ils travaillent ensemble, pour un objectif commun, laissant leurs égos à la porte. En cela, nous nous approchons un peu plus de ce qu’était la Justice League avant le relaunch. L’équipe devient un peu plus familière et on finit par se sentir plus proche. La construction visuelle est également très bonne. Jim Lee n’a plus ces doubles pages pour faire poser les personnages. A la place, il se permet de faire des cases plus détaillées, plus posées qui participent à au plaisir de suivre l’histoire. Là encore, la narration et l’artistique se complètent sans que l’un ne vole la vedette à l’autre ou ne se desservent.

Et le nouveau méchant alors? Bien que la façon dont il passe du stade d’homme presque mort à super-vilain me parait un peu trop extrême, ces motivations pour mettre à terre la Justice League sont bien plus intéressantes. Le gap des 4 ans entre le moment de sa prise de conscience et son apparition en tant que super-vilain laisse penser que nous aurons droit à de nouveaux flashbacks. Nous n’en savons malheureusement encore très peu sur lui après la lecture de ce numéro #9. Il va donc falloir prendre son mal en patience pour en savoir plus.

Dans le supplément Billy Batson se comporte toujours comme un imbécile. Geoff Johns construit peu à peu son personnage en dévoilant de nouveaux traits de caractère. Je ne sais pas pourquoi non plus, mais j’ai comme l’impression que les autres enfants de la « famille » vont avoir un rôle chez les Shazam. Peu de pages, mais mon intérêt reste grand pour ce personnage que j’aime beaucoup (j’espère même qu’une fois introduit correctement il hérite de sa propre série.)

C’est sans aucun doute le meilleur numéro de Justice League et si vous n’avez pas lu précédents, c’est le bon moment pour commencer! Profitez-en également pour voter pour votre personnage préféré dans le sondage sur la page d’accueil!